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"Yamaha a stagné depuis trois ans" : Fabio Quartararo, toujours en difficulté, réfléchit à son avenir

ParAFP

Publié 31/08/2023 à 17:44 GMT+2

"Le bilan est négatif": le pilote français Fabio Quartararo (Yamaha) a jugé avec lucidité jeudi dans un entretien à l'AFP sa première partie de saison en MotoGP où il n'a connu qu'un seul podium en Grand Prix. "Mon objectif N.1 c'est d'être champion du monde encore avec Yamaha", martèle pourtant le Niçois, seulement onzième du classement du championnat, avant le Grand Prix de Catalogne.

Fabio Quartararo en Grande-Bretagne

Crédit: Getty Images

AFP : Quel bilan tirez-vous de votre première partie de saison ?
Fabio Quartararo : C'est difficile à dire, mais c'est vrai que le bilan est négatif. On sait que c'est une année compliqué mais on doit essayer de continuer à apprendre et à progresser. On doit essayer de retenir le positif dans des conditions difficiles.
AFP : Quand on a connu les sommets, comment vit-on le fait de ne plus se battre pour la victoire ?
F.Q. : Mal, très mal. C'est pour ça que la première partie de saison a été très compliquée pour moi car ça m'a pris énormément de temps, huit ou neuf courses, d'accepter de lutter pour une septième place ou ce genre de positions et pas les podiums. Maintenant il faut continuer à se battre et donner son maximum.
AFP : Auriez-vous pu mieux faire et vous attendiez-vous à être autant en difficulté ?
F.Q. : Oui j'aurais pu mieux faire. Mais au lieu d'accepter une septième place, j'ai poussé au maximum et je suis tombé plusieurs fois donc ça m'a coûté des points. En voulant faire mieux, on fait plus d'erreurs. Je ne m'attendais pas à être autant en difficulté mais c'est comme ça, il faut l'accepter.
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Fabio Quartararo (Yamaha) a pris la 8e place du Grand Prix d'Autriche

Crédit: Imago

AFP : Comment l'expliquez-vous ?
F.Q. : Je ne sais pas trop... Yamaha a stagné depuis trois ans alors que Ducati a beaucoup progressé. On n'a pas trop avancé alors que les autres équipes ont fait de grands pas en avant. Le fait de ne pas avoir d'équipe satellite complique aussi les choses. Ducati a huit pilotes, nous on est que deux (avec l'Italien Franco Morbidelli, ndlr) et nous sommes très différents donc c'est dur de pouvoir tirer des conclusions.
AFP : Dans quels domaines votre moto doit s'améliorer ? Peut-elle le faire dès cette année ?
F.Q. : Surtout le moteur, il faut plus de puissance pour avoir plus d'accélération et pouvoir utiliser plus l'aéro. Cette saison, on ne peut pas doubler. Mais il faut aussi s'améliorer un peu partout. On a eu un nouveau carénage à Silverstone, demain (vendredi) on utilisera un nouveau pot donc on verra si c'est positif. J'espère qu'on pourra s'améliorer mais je ne pense pas qu'il y aura de gros changements non plus.
"J'espère des améliorations qui me permettent de me battre pour le titre l'année prochaine"
AFP : Etes-vous déjà tourné vers la saison 2024 ?
F.Q. : Non pas encore, même si ça sera une saison très importante pour moi et mon avenir. J'espère qu'on pourra faire un grand pas en avant et avoir des améliorations qui permettent que je puisse me battre pour le titre l'année prochaine. Retrouver des podiums ça serait déjà exceptionnel. Les tests à Misano le 11 septembre seront déterminants sur ce qu'on peut attendre pour l'an prochain. Contrairement à Ducati, qui est déjà très haut, notre marge de progression est plus importante donc j'espère qu'on va prendre des risques sur le développement de la moto.
AFP : Vous serez en fin de contrat en 2024 chez Yamaha. Votre avenir peut-il s'écrire ailleurs ?
F.Q. : On procède étape par étape. Mon objectif N.1 c'est d'être champion du monde encore avec Yamaha. Mais en fonction du potentiel de la moto, je verrai quelle est la meilleur solution pour moi. Si Yamaha ne fait pas le nécessaire, il faudra penser à autre chose mais pour l'instant, je veux ramener l'équipe au plus haut.
AFP : Des équipes vous ont-elles déjà contacté en vue de 2025 ?
F.Q. : Je ne préfère pas répondre. Si c'était le cas, je ne vous le dirais pas !
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