MOTOGP - Valence 2016, dernier acte de la cohabitation singulière entre Lorenzo et Rossi (Yamaha)
Publié 12/11/2016 à 00:27 GMT+1
GRAND PRIX DE VALENCE - Durant 7 années, Jorge Lorenzo a partagé le box Yamaha de Valentino Rossi pour écrire l'une des rivalités les plus marquantes de ce sport. L'édition 2016 de la manche valencienne sera la dernière page d'une histoire marquée par une guerre sportive intense, une bataille psychologique éprouvante, et quelques faits croustillants.
Elle n'en a peut-être pas l'air, mais l'édition 2016 du Grand Prix de Valence marque, sans mauvais jeu de mots, la fin d'une ère. Une vraie. Parce qu'après cette ultime manche de la saison, un vieux panorama va changer. Jorge Lorenzo, neuf années de bons services pour Yamaha, va délaisser son équipe de toujours en catégorie reine pour filer chez l'ennemi Ducati. Et abandonner un box qu'il aura partagé durant sept ans avec son rival historique, Valentino Rossi.
Celui qui lui a donné l'opportunité de se mesurer à l'un des plus grands pilotes de tous les temps, à la fois sportivement et mentalement. Por Fuera a, assurément, été à la hauteur du défi. Et à Cheste, terre de son dernier sacre où il l'a déjà emporté à trois reprises (2010, 2013 et 2015), le Majorquin a toutes les chances de soigner des statistiques déjà remarquables face à celles de la superstar de Tavullia.
En sept années de cohabitation sur une machine identique, Lorenzo a surclassé Rossi dans deux domaines majeurs. Sur les périodes 2008 à 2010 et 2013 à 2016, le natif de Palma a conquis 8 victoires de plus que le Docteur (34 contre 26), et empoché presque deux fois plus de pole (29 contre 15). Mais l'Italien a rivalisé en nombre de podiums (3 de plus que le futur pilote Ducati). Et, surtout, sur la seule valeur qui compte : les titres. Ils en ont obtenu deux chacun.
Sur la piste et en dehors, ils ont offert un spectacle sans équivalent dans l'histoire
Mais au-delà des chiffres, les deux hommes se sont livrés de véritables duels d'ego, de dépassements de soi. Ils ont repoussé des limites, tant en course que devant les micros. Une véritable guerre des nerfs, qui a, souvent, débouché sur des tensions de toutes sortes. Souvenez-vous, lorsqu'au Grand Prix de Catalogne 2009, Rossi avait montré du doigt le numéro de Lorenzo pour fêter sa 99e victoire. Souvenez-vous, lorsqu'en 2013, les deux camps avaient jugé bon de séparer le box Yamaha par un mur. Souvenez-vous, lorsqu'à l'issue de la dernière manche à Saint-Marin, les pilotes s'étaient emportés dans une énième joute verbale…
De cette rivalité, il restera surtout des faits de course mémorables. Ceux qui resteront inscrits dans les livres. Comme en 2009, au Sachsenring, où VR46 avait devancé son meilleur ennemi de 99 millièmes sur la ligne. Un joli pied de nez. Trois manches plus tôt, en Catalogne, il avait patienté jusqu'au dernier virage pour le déborder, après plusieurs passes d'armes frissonnantes. En 2010, à Motegi, ils avaient frotté les carénages pour amener leur opposition dans une autre dimension. Et la liste est encore longue. Mais elle ne s'allongera plus après la dernière course de ce dimanche, sur le Ricardo Tormo. En tout cas, plus dans ce contexte.
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