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MotoGP, GP des Amériques : Pedro Acosta, le prodige qui affole tout le monde sauf lui-même : "Il n'a aucune pression"

Tanguy Mantovani

Mis à jour 12/04/2024 à 21:43 GMT+2

Troisième du Grand Prix du Portugal fin mars, l'Espagnol Pedro Acosta est devenu le troisième pilote de l'histoire à grimper sur le podium en MotoGP avant de souffler sa vingtième bougie, et capter par la même occasion le centre de l'attention médiatique. Une pression nouvelle qu'il doit apprendre à gérer avant le Grand Prix des Amériques, sur un circuit cher à son illustre devancier Marc Marquez.

Pedro Acosta, concentré avant la course principale du Grand Prix du Portugal 2024

Crédit: Getty Images

Deux Grands Prix et le nom de Pedro Acosta est déjà sur toutes les bouches. La plus prestigieuse du peloton, celle de Marc Marquez, d'abord. Sans cesse interrogé, comparé à son jeune compatriote, l’octuple champion du monde n’a jamais tari les éloges. "Fascinant", "spectaculaire", "le futur de la MotoGP", il fallait bien un talent de la taille de celui du jeune pilote GasGas Tech3 pour arracher tous ces louanges de la bouche de l’Espagnol.
Et son omniprésence ne s’est pas limitée au box n°93. "Juste exceptionnel", à écouter Johann Zarco. "Une référence pour moi", selon Jack Miller et ses 159 départs en MotoGP. "Talent hors du commun", pour le leader de KTM Brad Binder. "Ça dépasse l’entendement", estime Pit Beirer, responsable de la compétition de la marque autrichienne. "Remarquable" pour Nicolas Goyon, le directeur de son écurie Tech3.

Des jaloux, et des attentes

Une attention presque jamais vue, qui a déclenché une pointe de jalousie chez le vice-champion du monde Jorge Martin. Vainqueur du Grand Prix du Portugal fin mars, l’Espagnol était presque vexé de voir toutes les caméras autour d’un Pedro Acosta célébrant son premier podium. "Ils parlent de Marc Marquez, de Pedro Acosta, et pas de moi alors que je gagne", s’était-il alors plaint.
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Pedro Acosta avec son équipe GasGas Tech3 après son tout premier podium en MotoGP, au Grand Prix du Portugal 2024

Crédit: Getty Images

Soudainement à la marge de l'attention médiatique, Jorge Martin a peut-être été le plus franc sur l'incroyable focalisation dont fait objet le prodige espagnol. Avant même ses 20 ans, Pedro Acosta fait déjà reposer une pression abyssale sur ses épaules encore juvéniles. Annoncé comme un potentiel champion du monde depuis son adolescence, il a pourtant plutôt bien vécu avec les attentes jusqu'ici.
Mais cette saison, tout est monté d'un cran. "Que ce soit samedi ou dimanche, je le vois devant tout le monde à Jerez", s'est emporté Jorge Lorenzo sur DAZN début avril. "Nous verrons s’il peut se battre immédiatement pour le championnat", a envisagé Marc Marquez après le podium d'Acosta à Portimao.
La pression n'est qu'un mot
Pourtant, rien ne semble l'atteindre. "Ce qui est incroyable c'est qu'il n'a aucune pression, s'est étonné le directeur de Tech3 Hervé Poncharal sur Canal+ après le GP du Portugal. Il dit : 'Ne soyez pas nerveux les gars, je me sens bien, je ne suis pas du tout stressé, et tout ce dont j'ai besoin, c'est de rouler et rouler pour apprendre'." Si bien que Pedro Acosta a déjà hérité d'un surnom en interne mettant en valeur ses capacités d'absorption, de la pression autant que des informations : Bob l'Eponge.
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Pedro Acosta durant le Grand Prix du Portugal 2024

Crédit: Getty Images

"La pression n’est qu’un mot, philosophait Pedro Acosta durant les essais de présaison. Si tu y crois, tu la prends. À la fin, j’ai vécu les trois dernières années de ma vie avec de la pression tous les jours. Donc c’est devenu très normal." Tellement banal que l'Espagnol ne se pose aucune question en piste. Comme à Losail, lorsqu'il a fait l'intérieur à Marc Marquez au premier virage, avant de se comparer à lui : "Il l’a fait avec Rossi, et maintenant je l’ai fait. C’était magnifique."
Ce week-end, Pedro Acosta aura pourtant des problématiques biens plus concrètes à régler. Comme l'apprivoisement de cet embrayage hydraulique qu'il découvre, après deux saisons sur les embrayages à câble des Moto2, et qui lui donne du fil à retorde sur les départs. Ou tout simplement la gestion des pneus sur une course longue, qui lui a fait défaut au Qatar en ouverture de la saison. Après tout, il reste un rookie. Et il semble parfois être l'un des seul à s'en souvenir.
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