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MotoGP - Marc Marquez a bluffé tout le monde : "Je ne comprends pas encore comment je pilote"

Julien Pereira

Publié 16/04/2021 à 21:23 GMT+2

GRAND PRIX DU PORTUGAL - Marc Marquez (Honda HRC) est de retour. Et il est déjà dans le rythme. Auteur du sixième temps au terme de la première journée d'essais, ce vendredi, à Portimão, l'Espagnol a impressionné. Même si, finalement, il n'a pas surpris grand-monde en retrouvant ce niveau après neuf mois de repos forcé. Sauf lui.

Marc Marquez (Honda HRC) tout sourire dans son box lors des essais libres du Grand Prix du Portugal, le 16 avril 2021

Crédit: Getty Images

À voir ses deux premiers tours, on s'est dit que son retour aux affaires serait encore long. À observer son attitude sur la machine au moment d'attaquer le chrono, on s'est demandé s'il était vraiment de cette planète. Pour ses deux premières séances d'essais officielles depuis sa fracture du bras en juillet dernier, Marc Marquez (Honda) a fait ce qu'il fait de mieux : il est allé vite. Très vite. Peut-être même trop vite pour un pilote qui a vécu neuf mois de galère, subi trois opérations et une infection à l'humérus.
Le plus fou dans tout cela est que l'Espagnol a impressionné... sans forcément surprendre. S'il y avait bien un homme capable de réussir une telle reprise, décrochant le 6e temps combiné des deux premières séries du Grand Prix du Portugal, c'est lui. Même ses rivaux, dont la plupart connaissent les difficultés mentales et physiques qu'il faut surmonter pour se remettre en selle après une blessure, ont penché vers une forme d'admiration plutôt que vers un sentiment d'étonnement.
"C'est fort, a admis Johann Zarco (Ducati Pramac), leader du Mondial avant la deuxième course. Tu sens qu'il n'a rien perdu de son aisance. Il n'est pas huit fois champion du monde pour rien. Son adaptation est immédiate. C'est encore mieux que je ne l'imaginais." Même constat pour Fabio Quartararo (Yamaha), deuxième au championnat : "Nous avons retrouvé le même Marc."

Malgré tout, Marquez a encore des doutes

Finalement, le plus surpris de tous est peut-être... lui-même. L'Espagnol avait débarqué dans le sud du Portugal sans objectif chiffré, préférant se concentrer sur ses sensations. Après une première journée franchement convaincante, il fait partie de la poignée de candidats à la première ligne, samedi, en qualification. "La situation est meilleure que ce à quoi nous nous attendions, a-t-il admis. Je ne sais pas pourquoi, je ne comprends pas encore comment je pilote. Je fais comme les autres mais je ne sens pas les limites de ma moto." Il les a pourtant frôlées.
Dans son dernier tour lancé, il s'est remis à balancer sa machine dans tous les sens. Au virage N.7, il a retrouvé les angles d'inclinaison qui sont les siens, manquant de perdre l'avant à plusieurs reprises, donnant quelques sueurs froides à son papa, Julià, présent dans son box. Comme à la belle époque. Au bout du compte, il a réussi son meilleur tour, à moins d'une demi-seconde de la référence établie par Francesco Bagnaia, et seulement 0"133 de Fabio Quartararo, deuxième. "La vitesse est là, s'est réjoui le Catalan. J'en suis très heureux. Ça me tranquillise."
Marc serait-il déjà redevenu Marquez ? Pas si vite. La journée de samedi, autrement plus exigeante, pourrait lui poser plus de problèmes, tant au moment de boucler les longs relais en vue de la course qu'en qualification. "Tout va dépendre de ma condition physique, a-t-il averti, alors qu'il n'a pas tout à fait retrouvé son volume musculaire. Cet après-midi, je sentais déjà que mon bras fatiguait. Dans quel état vais-je me réveiller samedi ? Si j'ai moins de puissance, il faudra que j'adapte mon pilotage." Pas sûr qu'il en soit vraiment capable. Car vendredi, le naturel est revenu au galop.
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Marc Marquez (Honda HRC) lors de la première journée d'essais libres du Grand Prix du Portugal, le 16 avril 2021

Crédit: Getty Images

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