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"Surpris à chaque tour"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 07/02/2011 à 19:40 GMT+1

Après quatre ans chez Ducati MotoGP, Casey Stoner a trouvé une Honda RC212V qu'il n'attendait pas au HRC. Avec beaucoup de qualités et un gros défaut, qu'il a listés après trois jours de tests à Sepang...

2011 Tests Sepang Honda Stoner

Crédit: AFP

Comment se sont passés ces trois jours de tests à Sepang ?
Casey Stoner : Nous avons bien progressé. Nous avons essayé beaucoup de choses, tour à tour sur les deux châssis, un plus rigide et un plus flexible. Nous avons essayé de voir lequel donnait les meilleures sensations. Nous n'avons toujours pas fait de gros changements en termes de réglages, ce qui est vraiment positif. Nous en avons testées plus pour confirmer qu'ils marchaient bien que pour les évaluer. Au bout du compte, nous avons pu faire bien mieux marcher la moto en pneus usés et avec un traction control différent, qui freine un peu plus rapidement quand ça commence à patiner, ce qui améliore la vitesse en virage.
Quel est votre avis sur les deux versions de châssis ?
C.S. : Jusqu'à maintenant, je préfère le plus rigide, celui essayé à Valence (Cheste). Mais il y a aussi de très bonnes choses dans celui qui est flexible. J'ai d'ailleurs signé mon meilleur chrono avec celui-là, faute de pouvoir tourner avec le rigide parce que j'étais tombé avec. Le rigide a plus de grip quand on soulage les freins, mais le flexible permet de mieux utiliser toute la surface du pneu. Nous testerons d'autres choses lors des prochains essais mais j'ai une bonne idée de celui que je veux.
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2011 Tests Sepang Honda Stoner

Crédit: AFP

Comment est la Honda comparée à la Ducati ?
C.S. : Les deux motos exigent des trajectoires radicalement différentes. La Honda me surprend à chaque tour, encore et encore. Quand je rentre dans un virage trop large, je ne sais pas comment ça va finir et soudain, je me retrouve à l'intérieur de la trajectoire, ce qui fait une grande différence. Je dois m'habituer à voir où est le meilleur point d'entrée. C'est très différent de ce quoi j'étais habitué.
Qu'est-ce qui sera le plus exigent sur la longueur d'une course ?
C.S. : La réponse est facile : c'est l'aspect physique. Après trois jours de tests, mes mains étaient pleines de cloques. J'ai eu du mal à dormir mardi et mercredi, mais jeudi fut bien mieux. Physiquement, j'ai une sensation fantastique sur la moto. Peut-être est-ce un peu plus difficile sur le châssis flexible dans les changements de direction. Il faudra garder ça en tête.
Andrea Dovizioso a parlé d'un problème de chattering avec l'embrayage. Est-ce que c'est votre cas ?
C.S. : Oui, c'est l'une des choses les plus importantes que j'ai remarquées en arrivant. Nous avons consacré les deux premiers jours presque exclusivement à travailler sur l'embrayage, pour réduire le chattering (vibrations). Nous avons pu mieux la régler le dernier jour. Ça marche un peu mieux mais il faut encore l'améliorer.
Est-ce que le set-up est bien comme ça ou faut-il changer quelque chose?
C.S. : Nous pouvons progresser un peu sur les réglages et l'électronique, mais nous ne pouvons pas réellement résoudre le problème. La solution va donc venir de l'extérieur ; les ingénieurs vont devoir trouver quelque chose.
Est-ce votre principal souci ?
C.S. : En entrée de virage, quand on embraye pour descendre un rapport, la moto ne se comporte pas de façon homogène : elle rebondit, ce qui la fait bouger entièrement. Ça empêche de s'incliner plus et de freiner plus fort, car elle continue de vibrer et le contact avec l'asphalte n'est pas parfait. De plus, la moto ne suit pas parfaitement la piste, le frein moteur et le couple n'aident pas au freinage. Tout a un effet, d'une façon ou d'une autre ; à un certain moment, le frein moteur interfère trop et bloque la roue arrière. C'est là que vous voyez un pilote Honda avec une moto en travers ou une roue en patinage. Pour faire un freinage parfait, il faut éviter le blocage de la roue et le chattering, et c'est très dur de bien la régler.
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2011 Tests Sepang Honda Stoner

Crédit: AFP

Avez-vous plus confiance en l'avant de la Honda que la Ducati de l'an dernier ?
C.S. : Oui, bien plus. La Honda demande juste un style de pilotage différent de la Ducati. Par exemple, j'ai eu beaucoup de problèmes avec les suspensions de la Ducati, spécialement sur cette piste de Sepang. Jeudi, je suis tombé en perdant le grip à l'avant, mais c'est le genre de truc qui n'arrive qu'une fois.
Avez-vous roulé avec un pilote Yamaha ?
C.S. : Je n'ai croisé personne en piste. J'ai juste vu un pilote-essayeur, mais pas d'assez près pour en savoir plus. Il faudra attendre le début de la saison car je ne veux suivre personne en piste ; de même que la majorité des pilotes.
Avez-vous testé les pneus ?
C.S. : Oui, bien qu'il n'y ait pas d'amélioration significative des performances. Je préfère le mélange standard que nous avons eu jusqu'à maintenant.
Avez-vous essayé des suspensions?
C.S. : Non, nous n'avons pas du tout touché au set-up.
Comment trouvez-vous la Honda RC212V ?
C.S. : Je pensais que l'accélération était incroyablement puissante dès les bas régimes, mais j'ai trouvé le moteur souple et doux. Il y a eu d'autres choses comme ça auxquelles je ne m'attendais pas. Mais je suis très content du package que j'ai trouvé.
Vous courrez avec les mêmes couleurs qu'un illustre Australien, Mick Doohan…
C.S. : La livrée que Mick [Doohan] a utilisée était un peu différente, mais pour moi être dans ce team signifie énormément. C'est le team HRC officiel. C'est curieux, parce que lorsque Mick y était, ils étaient aussi trois pilotes. Je suis très excité à l'idée de rouler sur les traces de Mick Doohan. C'est un énorme privilège.
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