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"Je suis au paradis" : Léon Marchand, 20 ans et déjà la tête d'un leader

Glenn Ceillier

Mis à jour 23/06/2022 à 09:14 GMT+2

CHAMPIONNATS DU MONDE – Il est impressionnant. A tout juste 20 ans, Léon Marchand réalise une semaine rêvée à Budapest. Avec ses deux titres mondiaux, le Toulousain a démontré qu'il avait les épaules pour gérer la pression. Et affiche les atouts pour être la locomotive de la natation française dans les prochaines années.

Leon Marchand lors des championnats du monde de Budapest, 2022

Crédit: Getty Images

A le voir dans l'eau, à côté des bassins ou devant les micros, on en oublierait presque qu'il n'a que 20 ans depuis un petit mois. Et qu'il n'a percé sur la scène internationale que cette semaine sur les rives du Danube. Mais Léon Marchand est comme ça. Aussi bluffant que rafraîchissant. A tel point que la natation tricolore semble détenir une pépite qui peut lui faire un bien fou dans les prochaines années. Car le Toulousain possède le profil idéal pour être sa locomotive pour le prochain rendez-vous que toute la France attend : les Jeux Olympiques de Paris en 2024.
Sacré champion du monde du 200m quatre nages mercredi à Budapest quelques jours après son premier titre dans le 400m quatre nages samedi et avoir décroché une médaille d'argent du 200m papillon mardi, le jeune homme, parti s'entraîner aux Etats-Unis avec Bob Bowman - ancien coach de la légende Michael Phelps – détonne par sa simplicité. Alors qu'il impressionne tout le monde dans les bassins, il garde sa bouille souriante tout le temps.
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Léon Marchand après son sacre sur le 200m quatre nages

Crédit: Getty Images

J'arrive à gérer tout ça et puis c'est juste trop kiffant de faire ces courses
A le regarder évoluer, on a presque l'impression que cette semaine semble se dérouler comme si de rien n'était alors qu'il fait la Une et séduit le sport français. "Ça ne change pas vraiment, à part les gens qui me disent qu'ils ont regardé mes courses, qu'ils sont vachement impressionnés. Ce qui change c'est juste que je me fais de plus en plus confiance maintenant, j'arrive à gérer le stress, j'arrive à gérer tout ça et puis c'est juste trop kiffant de faire ces courses", a-t-il lancé après sa nouvelle démonstration de mercredi.
Cette décontraction presque déroutante lui permet d'assumer son nouveau statut. Mercredi, il était ainsi favori pour le titre lors du 200 m quatre nages ? Pas un souci. Il a répondu présent avec la manière. "Je l'ai plutôt bien vécu, c'est quand même un stress en plus d'être à la ligne d'eau N.4, parce que forcément il y a tout le monde qui te regarde, mais je pense que je suis bien resté sur ma course. Je l'ai pris plutôt positivement, c'est-à-dire que j'étais au milieu, je voyais tout le monde. Je voyais ce qui se passait dans la course, du coup j'ai pu faire mon truc et toucher devant, donc c'était cool", a-t-il résumé sur le site de la FFN.
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Léon Marchand aux Mondiaux de Budapest

Crédit: Getty Images

J'essaie de jouer mon rôle au sein de l’équipe, de donner des conseils
Cette insouciance fait partie de sa force. Mais les Bleus en profitent aussi. Guidés par leur jeune champion du monde qui a lancé la dynamique dès le premier jour des Mondiaux, ils surfent sur sa vague avec déjà six médailles dans ces Championnats du monde. Mercredi, deux autres Bleus se sont ainsi hissés sur un podium : Maxime Grousset, médaillé d'argent du 100 m nage libre, et Analia Pigrée, en bronze sur 50 m dos. "On est dans une spirale un peu positive depuis 3-4 jours, a relevé le Toulousain. Je pense que c'est parce qu'on a commencé fort avec Marie (Wattel, vice-championne du monde du 100 m papillon) et moi, et du coup tout le monde pense que chacun peut faire quelque chose dans chaque course. Cet après-midi, on a fait trois médailles pour la France, c'est pas mal en une aprem. C'est déjà mieux qu'aux JO de Tokyo. Il y a un bon environnement. On est assez détendu dans l'équipe et on se sent bien."
Un discours de patron. Un patron qui assume dans l'eau mais n'oublie pas de penser aux autres. "Ce n’est pas parce que je suis champion du monde que je vais me transformer. De mon côté, j’essaie de jouer mon rôle au sein de l’équipe, de donner des conseils et de participer à la vie collective", glisse le nouveau phénomène de la natation française, qui garde les pieds sur terre. Celui qui est devenu le troisième nageur français à avoir décroché deux titres individuels mondiaux la même année après Laure Manaudou à Melbourne (2007) et Florent Manaudou à Kazan (2015) a d'ailleurs fini sa quête individuelle pour cette semaine. Mais il en veut plus tant il se régale. "Depuis samedi, je me réveille, je suis au paradis. Je suis trop content d'être là", a-t-il déclaré. "Malheureusement, c'était la dernière course en individuel, j'espère que je vais faire 2-3 relais mais franchement c'était une super semaine. Je suis super content de moi". Et on le comprend.
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