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Maxime Grousset, enfin champion du monde (100 m papillon) : "J'ai l'impression que c'est une libération"

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 29/07/2023 à 20:13 GMT+2

Champion du monde pour la première fois samedi après sa victoire sur 100m papillon, Maxime Grousset a décroché à Fukuoka (Japon) sa consécration sur une distance qu’il ne travaille même pas à l’entraînement. Cela ne l’a pas empêché de signer un nouveau record de France et de devenir le cinquième nageur de l’histoire dans la discipline. De quoi s’offrir un sacré boost de confiance à un an des Jeux.

Maxime Grousset (France) pose avec sa médaille d'or décrochée sur 100 m papillon lors des Championnats du monde de natation 2023 à Fukuoka (Japon)

Crédit: Imago

Tout est parti d'un léger malentendu, une sélection décrochée le mois dernier aux Championnats de France "parce que c'était le dernier jour et qu'il n'avait rien à faire". L’anecdote contée par Michel Chrétien a de quoi faire sourire, surtout après la première consécration mondiale décrochée par son protégé, Maxime Grousset. Champion du monde du 100 m papillon samedi à Fukuoka (Japon) après deux métaux – du bronze – glanés sur 50 m papillon et 100 m nage libre, le Néo-Calédonien (24 ans) a transformé un sacré concours de circonstances en ticket d’or.
Lui, le sprinter de Nouméa - qui ne connaissait que le 50 m avant d’atterrir en métropole en 2016 - découvre encore la distance reine. "Je continue d’apprendre, je viens de me mettre sur cette distance," rappelait Grousset vendredi. Le pinacle a pourtant été atteint avant la fin de l’apprentissage. Une libération pour un nageur si ambitieux : "Je suis vraiment trop content, ça y est, enfin la médaille d'or tant attendue !", s’est exclamé le Néo-Calédonien, désormais quintuple médaillé mondial, dans un immense sourire.

Grousset dans la vague de Marchand

Le colosse de Nouméa sortait d’une grosse déception sur 50 m papillon, où il se voyait déjà couronné d’or. Grousset avait besoin de ce shot de confiance à un an des Jeux, qu’il désigne sans surprise comme l’acmé de sa jeune carrière. "J'ai l'impression que c'est une libération, c'est un truc dont j'ai toujours rêvé, là je l'ai enfin, pétille Grousset. Maintenant je vais profiter de mon moment. C'est mon premier, je ferai en sorte que ce ne soit pas le dernier."
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Maxime Grousset champion du monde sur 100m papillon

Crédit: Getty Images

Déjà double médaillé à Budapest (argent sur 100 m nage libre et bronze sur 50 m nage libre) l’an passé, le protégé de Michel Chrétien est devenu samedi le deuxième nageur tricolore de l’histoire à remporter des médailles sur quatre épreuves différentes en individuel aux Championnats du monde grand bassin (après Laure Manaudou). Une statistique qui décrit l’épaisseur prise par Grousset, et ce malgré l’ombre désormais imposante de Léon Marchand au sein du groupe Bleus.
Des choses à mettre en place pour vraiment écraser la concurrence
Le Néo-Calédonien sait ce qu’il lui reste à faire pour graver son nom dans la mémoire collective : remporter des breloques à Paris l’an prochain, et si possible du métal le plus précieux. Légèrement en difficulté sur sa fin de course du jour, Grousset tente déjà de déchiffrer des pistes d’amélioration. "C'est un très gros temps et encore je ne fais pas une course parfaite donc il y a des choses à améliorer, analyse-t-il. Il y a des choses à mettre en place pour vraiment écraser la concurrence."
Jamais on pensait qu'on allait s'inscrire à cette épreuve !
Novice dans la discipline sur la scène internationale, Grousset a signé une finale sensationnelle, avec un record de France explosé qui le place au cinquième rang des nageurs de l'histoire sur la distance (50’’14). Si les enchaînements sous l’eau semblent "naturels", l’entrée du nouveau champion du monde dans la discipline ne l’a pas été, loin de là. "Jamais on pensait qu'on allait s'inscrire à cette épreuve aux Championnats du monde !", a ironisé son entraîneur Michel Chrétien.
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Maxime Grousset, champion du monde du 100m papillon aux Mondiaux de Fukuoka

Crédit: Getty Images

Or, Grousset s’est permis de mettre une croix sur le 50 m nage libre pour se donner toutes les chances de conquérir l’or, surtout en l’absence des deux monstres de la discipline, le Hongrois Kristof Milak (champion du monde en titre) et l’Américain Caeleb Dressel (champion olympique à Tokyo et recordman du monde). Aux Jeux, la concurrence sur les plots de départ sera d’un tout autre calibre. Pas de quoi freiner l’appétit du pensionnaire de l’Insep, qui annonce en avoir encore sous la nageoire.
"Je me sens bien sur cette course donc au final j'ai pris du plaisir, a-t-il déclaré après sa victoire. Je vais peut-être le rajouter dans mon planning d'entraînement parce que c'est vrai que je n'ai pas vraiment préparé cette course, même pas du tout ! Mais je le sens bien, c'est assez naturel donc c'est cool." Libéré et soulagé, Grousset est prêt à assumer son nouveau statut, celui de chasseur d'or.
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