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Hamilton, entre Fangio et Schumacher, et de Senna à Prost

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 23/12/2019 à 16:58 GMT+1

SPORTIFS DE L'ANNEE - Suite de notre classement des sportifs de l'année 2019 au niveau international. Au 5e rang, on retrouve Lewis Hamilton. Champion du monde de Formule 1 pour la sixième fois, l'as de Mercedes s'est glissé entre Juan Manuel Fangio et Michael Schumacher dans les statistiques, et entre Ayrton Senna et Alain Prost dans son approche de son métier.

Lewis Hamilton - Top 10 monde 2019

Crédit: Eurosport

5. Lewis Hamilton

Pays : Grande-Bretagne
Sport : Formule 1
Nombre de points : 110
Nombre de citations : 21
Meilleur classement : 1er
Classement 2018 : 5e

Pourquoi lui ?

Parce que son sixième titre, le cinquième en six ans, le place entre les légendes Juan Manuel Fangio et Michael Schumacher. Parce qu'à des résultats impeccables, il a ajouté la manière. Et pas celle que l'on pense. Parce que vu le retard de mise au point accusé par sa Flèche d'argent sur la Ferrari en février dernier, son bilan est finalement vertigineux.
Lewis Hamilton n'a mis que cinq courses pour régler le cas son coéquipier, Valtteri Bottas. Le 12 mai, à Montmelo, il passe pour de bon en tête du championnat du monde. Les pilotes Ferrari, Sebastian Vettel et Charles Leclerc ? Ils lui font peur, officiellement ; poliment. Le bolide au Cheval cabré a plutôt l'air d'une mule fatiguée et la lutte intestine que l'Allemand et le Monégasque ont engagée ne peut que le servir.
Sans paniquer, le Britannique s'est assis autour d'une table avec les cerveaux de la firme à l'Etoile pour comprendre ce qui n'allait pas avant le lancement de la saison. Son expertise aide à débloquer le potentiel d'une W10 qui aurait pu rester enfermée dans d'insolubles problèmes d'exploitation des pneumatiques. D'aéro ; de tout.
Mais l'as au mythique n°44 a surtout su s'adapter d'un circuit à l'autre, tout au long de l'année. Il était ordinairement un chasseur de pole positions. Valtteri Bottas (5 pole positions) et plus encore Charles Leclerc (7) l'on refroidi mais pas désarmé. Le Finlandais jouait son va-tout sur le tour chrono car c'était sa seule option pour exister. Il a perdu pied en se retrouvant plusieurs fois hors sujet le dimanche, limité par la dégradation de ses gommes. Avec sa SF90, le Petit prince a été l'homme fort du deuxième jour, dans la seconde partie de saison.
Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix des Etats-Unis d'Amérique 2019

Des instants de grâce, quelques maladresses

Non, LH44 n'a jamais été en état de panique, délaissant le mode "Ayrton Senna" pour le mode "Alain Prost", quand il le fallait. Ce fut flagrant à Sotchi, où il a décrété la pole position inaccessible, voire létale. Même en partant devant, il se serait fait croquer par les Ferrari et leur Vmax foudroyante, avant même le premier virage. Le dimanche lui rendit grâce avec un peu de chance, certes.
En 2019, on a eu ainsi plusieurs fois l'occasion de voir le maître tacticien en action. Dans ce registre, le Grand Prix de Hongrie fut un modèle du genre. Ajouter un pitstop pour coiffer sur le fil Max Verstappen (Red Bull), devant lequel il avait déjà déployé des trésors d'ingéniosité à Monaco, c'était lumineux. Le Mexique fut un autre grand moment pour ce gestionnaire précautionneux. De quoi qualifier son année de "meilleure année de sa carrière".
Pour autant, il a connu quelques faiblesses. Il réclama ainsi à son stand de rentrer pour abandonner à Hockenheim. Il pilotait malade et venait de taper. En revanche, son attaque sur Alexander Albon (Red Bull) dans la frénésie d'un restart à Sao Paulo était une erreur grossière. Qu'il eut bon goût de reconnaître.
Mais Lewis Hamilton a aussi fait une bourde en dehors de la piste, en dénonçant le gaspillage des ressources planétaires. Le déchaînement des réseaux sociaux fut logique : entre les Grand Prix d'Italie et de Singapour, il est parti à Singapour pour présenter une collection de vêtements puis il est revenu en Europe… Involontairement, il a donné un peu plus d'épaisseur à une personnalité qui n'en manquait pas.
Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix d'Abou Dabi 2019

Son année en 5 dates

14 avril : Il remporte à Shanghai le 1000e Grand Prix de l'Histoire de la F1.
26 mai : Il gagne à Monaco avec le casque des années 80 de Niki Lauda, six jours après le décès du triple champion du monde qui l'avait convaincu de venir chez Mercedes en 2013.
25 juin : Mercedes annule sa journée avec les médias la veille des premiers essais du Grand Prix d'Autriche pour lui permettre d'assister à l'hommage rendu à Karl Lagerfeld au Grand Palais, à Paris.
27 octobre : Au Mexique, il signe la 100e victoire de Mercedes en Formule 1.
3 novembre : Il remporte à Austin son sixième titre mondial.
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