"L'échantillon B de Kamila Valieva n'a même pas encore été ouvert" : le CIO appelle à la prudence
Mis à jour 16/02/2022 à 14:29 GMT+1
PEKIN 2022 - Contrôlée positive avant les Jeux Olympiques et au centre de la tourmente depuis une semaine, Kamila Valieva concourra jeudi pour le titre dans l’épreuve individuelle de patinage artistique. Le CIO, par la voix de son porte-parole, a rappelé mercredi qu'il fallait faire preuve de mesure dans cette histoire, mais que les résultats seraient de toute manière accompagnés d'un astérisque.
Quoi qu'il arrive jeudi durant le programme libre, quoi qu'il advienne ailleurs, Kamila Valieva, mineure de 15 ans, restera l'un des personnages majeurs de ces Jeux de Pékin. Parce que sacrée championne olympique par équipe et en tête de l'épreuve individuelle après le programme libre, la jeune Russe est en sursis après son contrôle positif à la trimétazidine du 25 décembre dernier.
Jusqu'ici, Valieva résiste plus que bien à la pression, alors que les révélations s'accumulent. Mardi, on apprenait qu'elle avait basé sa défense sur une possible contamination accidentelle, liée à l’ingestion d’un médicament de son grand-père. Mercredi, le New York Times révélait que l'adolescente russe avait deux autres substances dans son organisme : de l'hypoxène et de la L-Carnitine. Celles-ci ne sont pas interdites et peuvent être utilisées pour traiter des problèmes cardiaques. Selon sa mère, Kamila Valieva souffrirait d'arythmie.
Il y aura des astérisques sur les résultats
Valieva, dont la suspension a été levée provisoirement, remportera peut-être le titre olympique, jeudi. Mais comme pour l'épreuve par équipe, une éventuelle victoire - ou médaille - de la native de Kazan serait accompagnée d’une annotation en attendant une enquête plus approfondie. "Il y aura des astérisques sur les résultats de demain dans l’attente d’une enquête plus approfondie", a déclaré Mark Adams, porte-parole du CIO.
Appelé à commenter les accusations de racisme, portées par Sha'Carri Richardson, privée des Jeux de Tokyo l'été dernier à la suite d'un contrôle positif au cannabis, Adams a balayé d’un revers de la main les allégations de la sprinteuse US, assurant que les deux cas étaient distincts. Parce que l’Américaine avait été testée positive "bien avant les Jeux Olympiques" et "les résultats avaient été connus suffisamment en amont pour que l’USADA puisse s’emparer avant les JO".
L'heure est à la prudence : "Notre devoir absolu est de suivre la loi à la lettre. C'est le plus important. On parle tous de procédure à suivre quand ça touche quelqu'un d’autre. Mais quand cela vous touche, c'est vraiment important, a martelé Mark Adams. Pensez à la personne impliquée. L'échantillon B n'a même pas encore été ouvert. L’affaire n’est même pas close. Faire de grandes déclarations est quelque peu prématuré."
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