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Dakar 2024 | Sébastien Loeb fulmine après la 10e étape : "Quinze minutes jetées en l'air gratuitement"

Julien Pereira

Mis à jour 17/01/2024 à 21:49 GMT+1

Une belle opération comptable. Mais beaucoup de frustration accumulée. Voilà comment résumer l'étape vécue par Sébastien Loeb, ce mercredi, sur le Dakar 2024. Le Français n'a pas pu profiter pleinement des déboires de son rival Carlos Sainz (Audi) en raison de gros pépins techniques qui auraient pourtant pu être évités par son équipe. Le Français espérait récupérer beaucoup plus de temps.

Avec un cric en panne, comment Loeb s'est débrouillé pour changer ses roues crevées

Chez Prodrive, l'écurie de Sébastien Loeb, les cloisons du bivouac risquent de trembler. Sur le papier, le Français a pourtant réalisé une bonne opération, en reprenant exactement 7'11 à Carlos Sainz lors de la dixième étape du Dakar 2024, ce mercredi. Dans les faits, il aurait peut-être pu être le nouveau leader au général. Finalement, il compte encore 13'22 de retard sur le "Matador".
Alors que cette étape - une boucle de 371 km à l'Est d'Alula - s'annonçait sans difficulté majeure, si ce n'est la navigation - les deux candidats à la victoire finale ont tous deux vécu plusieurs péripéties. Trois crevaisons pour Sainz. Deux pour Loeb. Mais là où l'Espagnol a pu bénéficier du soutien technique d'autres pilotes Audi, en particulier Mattias Ekström, qui a sacrifié sa journée pour permettre au "Matador" de repartir, Loeb et son copilote Fabian Lurquin ont dû se débrouiller seuls. Vraiment seuls.

Une histoire de cric et de "péteuse"

Car les deux hommes n'ont visiblement pas été aidés par leur équipe. "Mardi soir, on a eu un problème de cric hydraulique sur la voiture, a raconté Loeb au micro de L'Equipe à l'arrivée. On pensait que c'était réparé. Mais quand on est parti ce matin, on a vu qu'il y avait encore la panne." Sur le Dakar, les crics sont très différents de ceux de Monsieur tout le monde. Sur les autos de Rallye-raid, un système composé de deux vérins automatisés, positionnés de part et d'autre de la voiture, permet de la lever plus rapidement. Sur le Prodrive Hunter de Loeb, c'est le côté gauche qui était en panne.
Pour changer sa roue, le nonuple champion du monde des Rallyes a donc dû trouver une astuce. "Il a fallu grimper dans les rochers pour trouver un endroit où mettre la voiture en bascule pour pouvoir retirer la roue et la changer", a-t-il détaillé. Et puisque les emmerdes volent toujours en escadrille...: "Évidemment, on a crevé deux fois de ce côté-là."
L'Alsacien n'était pas au bout de ses surprises : "En plus, la 'péteuse' était vide." La 'péteuse', dans le langage dakarien, c'est tout simplement la dévisseuse qui permet de retirer les écrous de la roue. Elle ressemble à celle de Monsieur tout le monde. Mais elle fonctionne sur batterie. Et visiblement, celle de Loeb n'a pas été rechargée...

Sainz lui aussi agacé

Inutile de préciser que le pilote de 49 ans était sérieusement agacé avant de rejoindre le bivouac. "On perd quinze minutes pour ça, a-t-il ruminé. [...] Ce sont quinze minutes jetées en l'air gratuitement. Si on pouvait éviter de perdre autant de temps pour ça, ce serait mieux. [...] On fait une très mauvaise journée à cause de grosses conneries."
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Sébastien Loeb et Carlos Sainz discutent lors de l'étape "48h chrono" du Dakar 2024, le 12 janvier 2024

Crédit: Getty Images

Les 7'11 reprises sur un Carlos Sainz lui aussi particulièrement remonté - il estime avoir été gêné par d'autres concurrents -, n'ont pas suffi à atténuer la frustration de Loeb. "Quand on voit ce qui est arrivé à Sainz, c'était l'occasion de lui reprendre beaucoup de temps", a insisté le champion français. Jeudi, la onzième étape s'annonce bien plus accidentée et piégeuse. La tension est encore montée de plusieurs crans.
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