Après France-Ecosse (35-16), les Bleus remportent le Tournoi | Le déclic à la mi-temps : "On se regarde dans les yeux…"

Le XV de France menait seulement 16-13 à la pause, samedi à Saint-Denis face à l'Ecosse, lors du match qui a entériné sa victoire dans le Tournoi des Six Nations (35-16). Fabien Galthié et ses joueurs racontent la crispation – en prime teintée d'indiscipline – qui les a conduits à mettre du temps à dicter le jeu. Les regards à mi-parcours ne trompaient pas : le tir a été rectifié sans trembler.

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Le public semblait circonspect, à la mi-temps de France-Ecosse, samedi au Stade de France. Rien à voir avec la révélation, par Louane, de la chanson qu'elle allait interpréter lors de l'Eurovision. Il était question de la crainte d'une désillusion monumentale, suscitée par un premier acte peu convaincant des Bleus, bien heureux de ne pas être menés à la pause, atteinte sur le score de 16-13 après un essai refusé au XV du Chardon sur la dernière action.
Face à une Ecosse "totalement légère et désinhibée", qui "n'avait rien à jouer à part son rugby", Fabien Galthié a d'abord vu son équipe tâtonner, avant de dérouler (35-16) : "Je pense qu'il y avait un peu de pression, qu'on a été rattrapé par le stade, l'environnement..." Romain Ntamack l'a admis, en zone mixte : "On sentait un peu de crispation." Et Thomas Ramos d'abonder, après ce succès synonyme de victoire finale dans le Tournoi : "On a mis du temps à se libérer."
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Il faut se lâcher
"On était un peu bridé, peut-être, mais on est surtout tombé sur une superbe équipe d'Ecosse. Il y a l'indiscipline, aussi, avec deux cartons jaunes", énumère un Louis Bielle-Biarrey qui a incarné les deux visages tricolores, avec un second acte bien plus probant que le premier. Alors, qu'est-ce qui a changé, dans le vestiaire dionysien ? "A la mi-temps, on se regarde dans les yeux en se disant que ça ne peut pas nous échapper", raconte Ramos.
L'arrière pose son diagnostic : "En première période, on ne s'est pas fait trop de passes, on est allé taper sur cette défense, frontalement, on a eu du mal à avoir des ballons rapides…", et développe le remède : "On se dit alors qu'il faut se lâcher, qu'il faut être plus agressif, plus costaud en défense, ralentir plus leurs mouvements, si possible avec des plaquages à deux." Qu'il fallait bien jouer au rugby, plutôt que d'aspirer à ne pas mal œuvrer au point de sacrer les Anglais.
C'est là où le groupe est incroyable
Maxime Lucu le rejoint et salue le flegme avec lequel les Français ont redressé la barre : "On s'est posé. C'est là où le groupe est incroyable, parce qu'on s'est calmé, on s'est dit les choses, qu'on n'arrivait pas à se lâcher". Lui aussi parle de regards froidement échangés, sur fond de fierté : "(Il fallait) amener un peu de colère, pour qu'ils ne puissent pas développer leur jeu pendant 80 minutes, parce que c'est ce qu'ils (les Ecossais) étaient en train de faire."
"On ne s'est pas affolé", corrobore Ntamack, tandis que son demi de mêlée insiste sur le rôle crucial des remplaçants et du fameux "7-1" mis en place depuis trois rencontres : "L'essai (en contre de Bielle-Biarrey, ndlr) nous fait beaucoup de bien, et la rentrée du banc – je vais me répéter par rapport à la semaine dernière – mais c'est incroyable comme apport, à quel point cela peut faire la différence." La différence entre une terrible fausse note et une nuit enchantée.

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