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Coupe du monde 2023 - Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande... Le Sud a remis les pendules à l'heure

Gabriel Baldi

Mis à jour 18/10/2023 à 11:44 GMT+2

Sur quatre nations présentes dans le dernier carré de la Coupe du monde, trois représentent l’hémisphère sud. Les succès de l’Afrique du Sud sur les Bleus et des All Blacks sur l'Irlande montrent que l’équilibre n’a pas été bousculé dans la compétition. Néo-Zélandais et Springboks ont usé de leur expérience pour vaincre, et apparaissent maintenant comme ultra-favoris au sacre final.

"Comment est-ce possible de ne pas regarder la vidéo sur la montée de Kolbe ?"

En deux jours, les cartes du rugby ont été rebattues. Les deux plus fortes nations du Nord - la France, et l'Irlande- ont échoué en quarts de finale de Coupe du monde face aux deux meilleurs sélections sudistes. Le classement mondial s’en fait déjà ressentir, dominé désormais par l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande, et le dernier carré aussi puisque l’Angleterre sera la seule nation du Nord présente. Pas si évident à imaginer au début de la compétition.
De peu à chaque fois, l’Irlande (24-28) et les Bleus (28-29) ont été éliminés en quarts. Forcément un échec pour la première nation mondiale et l'équipe hôte de la compétition, même si le tirage au sort avait placé ces chocs très tôt dans le tournoi. Peu importe, pour gagner une Coupe du monde, il faut pouvoir battre tout le monde et au bon moment. C’est ce qu’ont réussi la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud. Pourtant, les All Blacks avaient perdu un peu plus tôt le premier match de leur histoire en poule d’un Mondial, et les Springboks avaient été eux aussi bloqués en poule face au XV du Trèfle.
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Un cocktail de caractère, de sérénité et d’expérience

Les deux victoires sudistes dans ces chocs ne se sont pas jouées sur grand-chose. Mais sans doute déjà dans la tête. "Je sens une aura, une sérénité dans ce groupe. Même dans le bus, avant d’arriver aux vestiaires, c’était pareil. Quand on a un rôle de leader, on observe et on se dit que c’est une bonne chose. On sait comment on voulait jouer, qui on est. Tout cela a été créé et développé pour ce genre de rendez-vous. On s’est interdit d’être débordés par nos émotions sur le terrain. Même quand les Irlandais ont marqué, on savait comment arranger les choses. On n’a jamais perdu confiance, notre seule idée était de garder le ballon, d’aller de l’avant", a ainsi confié le capitaine néo-zélandais Sam Cane à Midi-Olympique.
Mentalement et malgré un début de Mondial compliqué, les triples champions du monde n’ont jamais douté. Au contraire, ils se sont surpassés pour tenir malgré les assauts interminables du XV du Trèfle en fin de match. "Tous les gars étaient là les uns pour les autres. Très clairement, notre défense nous a fait gagner ce match. L’histoire montre que les équipes championnes du monde étaient les plus fortes en défense", a poursuivi le capitaine des All-Blacks, presque surpris par cette qualité mise en sourdine jusque-là.
Même constat pour les Boks, avec cette importance de toujours garder la face. "Je suis fier du caractère et de la discipline des gars. On n’abandonne jamais tant que le ballon n'est pas dans l’en-but. À l’image du contre de Cheslin Kolbe sur la transformation de Ramos, on n’abandonne jamais", a confirmé Siya Kolisi à la sortie du quart de finale. C’est de cette confiance dont les Bleus ont peut-être manqué pour plier le match en début de deuxième période avant de perdre le fil face aux tenants du titre. Un manque de maturité ? C’est surtout la victoire de l’expérience pour deux nations habituées au trophée Webb Ellis.

Et maintenant, le boulevard ?

Dans la stabilité émotionnelle, All Blacks et Springboks ont construit leur succès aussi dans la variation. L’adaptation plutôt, qualité de plus en plus nécessaire alors que les chocs se transforment en parties d’échec. Jacques Nienaber et Rassie Erasmus ont gagné leur pari tactique, en jouant différemment face au XV de France. "Nous avons dû nous adapter pour essayer de marquer des essais en pratiquant un rugby plus ouvert, plus fluide et plus courant”, a confirmé le directeur du rugby sud-africain.
On ne citera que l’utilisation énorme du jeu au pied de diagonal, qui a largement perturbé les Tricolores, et les rotations avec des finisseurs décisifs. Les All Blacks ont défendu fort et redoublé de créativité sur leurs lancements face à des Irlandais, à la réussite certes incontestable sur les 24 derniers mois, mais qui ont joué un rugby connu et attendu.
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Les Sud-Africains pendant l'hymne.

Crédit: Getty Images

Aujourd’hui, difficile d’imaginer ces deux grands gagnants ailleurs que face à face lors de la finale du 28 septembre. Pour cela, il faudra d’abord se défaire de l’Angleterre pour les Bocks et de l’Argentine pour la Nouvelle-Zélande. Deux sélections plongées dans des maux différents avant le Mondial. Et arrivés jusqu’ici, aussi parce qu’ils n’ont pas croisé de favoris. Sauf énorme surprise ou relâchement disproportionné, le XV de la Rose et les Pumas seront écartés, voire balayés. Il n’y aura alors pas de finaliste inédit, ni de gagnant nouveau à l’issue du Mondial. Le Sud gagnera. Encore une fois.
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