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Coupe du monde 2023 - Afrique du Sud - Angleterre, de 2019 à 2023 : Tout a changé, rien n’a changé

Gabriel Baldi

Mis à jour 21/10/2023 à 12:33 GMT+2

La deuxième demi-finale de ce Mondial, entre l’Angleterre et l’Afrique du Sud (samedi au Stade de France) fera se retrouver deux vieux ennemis. Après les finales de 2007 et 2019, les deux nations vont croiser le fer à nouveau. Mais comparé à leur affrontement japonais il y a quatre ans, le rapport de force a largement basculé en faveur des Springboks.

"Le Mondial de l'Angleterre commence face à l'Afrique du Sud"

Un classique indémodable du Mondial, qui n’a jamais semblé être autant plié d’avance. Après les finales 2007 et 2019, l’Afrique du Sud et l’Angleterre se retrouvent cette fois en demi (samedi, 21h au Stade de France). Véritable choc au sommet il y a quatre ans au Japon, le duel est tout destiné aux Springboks, sauf immense surprise.
Même si la finale de Yokohama avait finalement largement tourné en faveur des Sud-Africains (32-12), l’Angleterre y arrivait avec beaucoup de confiance. Dans ce Mondial 2023, le XV de la Rose n’a certes pas perdu, mais il a bénéficié d’un tirage pour l’instant clément et a tremblé en quarts face aux Fidji (30-24). On est tout de même presque surpris que les coéquipiers d’Owen Farrell soient à ce stade de la compétition. Alors que les Boks y sont bien à leur place, après une grosse victoire sur des Bleus, eux aussi favoris (28-29).

L’Angleterre a connu des montagnes russes

Lorsqu’elle arrive au Mondial en 2019, l’Angleterre est un dominant du rugby mondial, vainqueur des 6 Nations en 2017, deuxième en 2019. C’est avec Eddie Jones, plus aussi séduisant aujourd’hui, que cette équipe expérimentée éteint les Wallabies en quart et étouffe les All Blacks en demi-finale.
L’effectif n’a pas drastiquement changé depuis ce magnifique parcours, avec des cadres encore présents (Farrell, May, Itoje, Lawes…) mais ceux qui pointaient autour de la trentaine (pic de forme réputé pour un rugbyman) en 2019 ont pris de l’âge depuis. Et dans cette transition générationnelle, impulsée avec l’arrivée de Steve Borthwick comme sélectionneur fin 2022, l’unité du groupe est destabilisée.
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Kolbe, en finale du Mondial 2019.

Crédit: Getty Images

Plongée dans la crise Covid, la fédération anglaise peine toujours à réparer les pots cassés (relégation administrative des Saracens en 2020, clubs en faillite). Tout ça donne une sélection qui s’est ratée lors du dernier 6 Nations et qui peine à faire peur. Le rouleau compresseur de 2019, agressif et clinique a laissé place à un rugby brouillon, ennuyeux et dépendant de la forme de ses buteurs.

L’Afrique du Sud dans la continuité

Après leur troisième sacre de champion du monde, les Springboks ont gardé leur noyau dur. Rassie Erasmus, artisan du sacre japonais, est resté et travaille désormais avec Jacques Nienaber à la poursuite d’une quatrième couronne. La plupart des joueurs ont connu la victoire il y a quatre ans (15 champions du monde sur 23 face au XV de France).
C’est dans cette lignée que les Sud-Africains ont débarqué en France, sûrs de leurs nombreuses forces et d’un collectif incompressible. Mais comme pour continuer à redonner de la fraîcheur mentale, la sélection n’en finit plus de se renouveler. Ils ont gardé leur rugby puissant tout en regagnant une force d’adaptation. Expérimentaux depuis le début de la compétition (bancs en 7-1, coaching surprise face aux Bleus), les Boks continuent d’avancer désormais comme le grand favori. Une victoire du XV de la Rose tiendrait en 2023 de la grande surprise, au moins.
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