Coupe du monde - Le Top 50 des matches les plus marquants : de la 50e à la 41e place

Score : 22-21
Tour : Match pour la 3e place
Lieu : Rotorua International Stadium (Rotorua)
Date : 18 juin 1987

On commence donc ce long coup d'œil dans le rétroviseur de la Coupe du monde par un... match pour la 3e place. Le tout premier. Insignifiant quant à l'impact du résultat, mais ce Galles-Australie est venu solder l'échec total des Wallabies, bien trop sûrs d'eux dans cette première édition. Après la défaite en demi-finale contre la France, c'est ici la deuxième lame qui coupe le poil d'un ego mal placé. Un seul match intéressait le sélectionneur Alan Jones : la finale annoncée face aux All Blacks. Ses hommes auront finalement perdu contre deux nations du nord. Ici, les Australiens sont crucifiés par un essai de l'ailier Adrian Hadley à la dernière minute et sortent la tête basse de ce Mondial.

Score : 89-0
Tour : Phase de poules
Lieu : Olympia Park (Rustenburg)
Date : 25 mai 1995

36 ans après ses débuts, la Coupe du monde est doucement sortie d'une forme de consanguinité entre les géants du sud et les traditionnelles nations du Tournoi en Europe. C'est en ce sens que la première, et à ce jour dernière participation de la Côte d'Ivoire en 1995 a eu valeur d'événement. Une incroyable aventure, alors que la sélection nationale n'existait pas deux décennies plus tôt.

Il n'y a pas de match contre l'Ecosse lors de sa première apparition. Le XV du Chardon s'impose 89-0. Gavin Hastings inscrit 44 points à lui seul. Un record, qui ne tiendra… que quelques jours, avant que le Néo-Zélandais Simon Culhane ne le batte d'une unité lors du carton des Blacks face au Japon. A quoi ça tient, la postérité… Malheureusement, la belle aventure ivoirienne tournera au drame lors du match contre les Tonga, avec la grave blessure de Max Brito, touché aux vertèbres et paralysé. La pire tragédie de l'histoire du Mondial.

Score : 30-27
Tour : Phase de poules
Lieu : Kamaishi Recovery Memorial Stadium (Kamaishi)
Date : 25 septembre 2019

Ce n'est pas tout à fait du même niveau que la gigantesque surprise qu'avait constituée quatre ans plus tôt la victoire du Japon contre l'Afrique du Sud, mais cette victoire de l'Uruguay contre les Fidji reste une des plus fameuses sensations de l'histoire des phases de poules. Une défaite presque improbable pour les Fidjiens, qui réussissent une forme d'exploit en s'inclinant malgré... cinq essais. Pour "Los Teros", ce n'est certes pas une première, mais ce succès est d'une autre envergure que les deux décrochés en 1999 contre l'Espagne, et face à la Géorgie quatre ans plus tard.

Score : 28-9
Tour : Phase de poules
Lieu : Rugby Park (Hamilton)
Date : 24 mai 1987

Ce fut la grande découverte de cette toute première Coupe du monde, en 1987. Les Fidji sont alors totalement inconnues du grand public. Le rugby fidjien émerge significativement au début des années 80 et l'invitation pour la Coupe du monde 1987 va permettre aux hommes des îles de se distinguer. Ils créent la première grande sensation de l'histoire en battant nettement au 1er tour l'Argentine, nation alors bien plus installée et respectée. Le jeu fidjien, peu structuré mais parfois étincelant, apporte une salutaire touche de fraicheur.

Score : 15-6
Tour : Finale
Lieu : Stade de France (Saint-Denis)
Date : 20 octobre 2007

Peut-être la "pire" finale de Coupe du monde jusqu'ici. La seule, en tout cas, dépourvue du moindre essai. Un premier signe. Ce n'était pas non plus l'affiche la plus glamour. Si l'Afrique du Sud comptait parmi les favoris, ce n'était pas le cas des tenants du titre anglais, revenus un peu de nulle part pour venir défendre leur couronne en finale au Stade de France. Mais cette Rose piquait tout de même moins que celle de 2003. Sans vraiment trembler, les Springboks s'imposent dans le combat, sur la base d'une infranchissable défense. Un succès logique au vu de cette finale et de ce tournoi, mais pour l'émotion, on repassera.

Score : 26-16
Tour : Phase de poules
Lieu : Wembley (Londres)
Date : 19 septembre 2015

Jamais les Pumas ne sont passés aussi près de faire tomber l'ogre noir en Coupe du monde. La lecture du score final ne rend d'ailleurs pas justice au déroulement de ce qui était, pour les deux équipes, leur premier match dans ce Mondial 2015. L'Argentine échoue même à récolter le bonus défensif, alors qu'elle avait mené au score quasiment jusqu'à l'heure de jeu.

Bousculés en mêlée, indisciplinés à l'image de leur capitaine Richie McCaw, les All Blacks vont faire la différence avec leur banc, notamment Sonny Bill Williams, dans la dernière partie de la rencontre. Ils évitent une défaite historique mais rarement ils ont été menacés de la sorte en phase de poules (jusqu'à leur défaite cette année face aux Bleus…).

Score : 17-12
Tour : Phase de poules
Lieu : Stade de France (Saint-Denis)
Date : 7 septembre 2007

Des Argentins en larmes sur le terrain lors des hymnes. Des Français surchargés d'émotions après la lecture de la fameuse lettre de Guy Môquet dans le vestiaire par Bernard Laporte. Les premiers sont galvanisés par ce trop-plein. Les Bleus, eux, vont jouer la trouille au ventre, comme si c'était la guerre, comme s'ils jouaient leur vie. Bref, l'équipe de Laporte s'est trompée dans son approche et elle le paie en cédant dans ce match d'ouverture de "sa" Coupe du monde, au Stade de France. Menée 14-3 puis 17-9 à la pause, elle ne reviendra jamais.

Score : 27-21 (après prolongation)
Tour : Demi-finale
Lieu : Twickenham Stadium (Londres)
Date : 30 octobre 1999

Nick Mallett avait prévenu : ses hommes ne joueraient "pas un match très ouvert". Effectivement. Contre l'Angleterre en quarts, cette option avait été payante, les champions du monde s'appuyant largement sur la botte de leur ouvreur transformé en héros, Jamie De Beer. De fait, pendant 100 minutes, puisque cette demi-finale est allée en prolongation, l'Afrique du Sud a vécu, et finalement péri par le pied de JDB, qui n'a eu de cesse de tenter d'occuper le terrain.

Mais contrairement aux Anglais, les Wallabies étaient préparés à cette approche monomaniaque. Ils sont également plus complets que les Anglais et si le destin de ce match a été long à se sceller, la victoire australienne reste logique. Une chose est sûre, cette demi-finale a souffert historiquement de la comparaison avec celle entre la France et la Nouvelle-Zélande qui allait se tenir le lendemain au même endroit, à Twickenham. Au point de tomber dans une forme d'oubli malgré l'intensité des débats.

Score : 19-12
Tour : Quart de finale
Lieu : Eden Park (Auckland)
Date : 8 octobre 2011

Après la honte et la consternation, la révolte. Après deux défaites en demi-finales contre les Anglais en 2003 et 2007, les Bleus retrouvent à nouveau le voisin et ennemi dans un match couperet en 2011, en quart cette fois. L'équipe de Marc Lièvremont est-elle encore réellement la sienne ? Le premier tour, marqué par les défaites face aux Blacks et surtout contre les Tonga, a plongé le groupe dans le doute et éloigné le sélectionneur de ses joueurs.

Ceux-ci se prennent en main, font la tactique, minimisent les lancements de jeu. Mais tout est une question d'envie et d'honneur. La France livre sa meilleure mi-temps depuis des lustres et mène 16-0 à la pause. La réaction anglaise, inévitable, rend la suite plus complexe mais les Bleus s'accrochent à ce succès qui change leur destin dans ce Mondial 2011. Ils sont toujours capables du meilleur. Surtout quand on s'attend au pire...

Score : 35-12
Tour : Finale
Lieu : Millennium Stadium (Cardiff)
Date : 6 novembre 1999

Les grandes finales, emballantes et excitantes, sont rares. Celle-ci n'a pas échappé à la règle. Mais elle a une portée historique puisque, à l'époque, c'est la première fois qu'une nation décroche une deuxième étoile. Paradoxalement souvent oubliée, cette Australie 1999 est peut-être la meilleure équipe à avoir soulevé le trophée William Webb Ellis. Portés par leur capitaine John Eales, alias "Nobody" parce que "Nobody's perfect", les Wallabies n'ont aucune faille, de la charnière Larkham-Gregan en passant par leur troisième ligne phénoménale à l'image du numéro 8 Kefu.

Et quelle défense ! Un seul essai concédé sur tout le tournoi. Les Bleus, épuisés par leur héroïque victoire contre les Blacks en demie, vont à leur tour se casser le nez sur le mur jaune et vert. Pourtant, à l'heure de jeu, le rêve reste accessible (18-12). Puis le XV de France finit par exploser physiquement et les deux essais australiens donnent une ampleur presque injuste au score. Mais la meilleure équipe a gagné, aucun doute là-dessus.