Jonathan Danty, plus qu'un tank, de retour pour France-Namibie en Coupe du monde
Jonathan Danty va effectuer son retour avec les Bleus, jeudi à Marseille contre la Namibie. Il a été ménagé durant les deux premières rencontres du XV de France dans ce mondial, pour ne pas trop tirer sur ses ischios-jambiers. Le voici donc prêt à tout renverser sur son passage. Une caractéristique de son jeu à laquelle il serait réducteur de le résumer, comme l'a souligné son sélectionneur mardi.
"Si les cadres reviennent contre la faible Namibie, c'est que les Bleus ont besoin d'être rassurés"
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1m82 et 118 kilos pour l'un, 1m81 et 110 kilos pour l'autre. Voici les mensurations des deux cadres qui effectueront jeudi leur retour avec le XV de France. Un pilier… et un centre : Cyril Baille et Jonathan Danty. Ce dernier est l'archétype du n°12 surpuissant, capable de venir jouer au neuvième avant, susceptible de mobiliser plusieurs défenseurs et redoutable en premier attaquant, pour percuter dans la zone du n°10.
Dans la panoplie de Danty, préservé lors des deux premiers matches des Bleus dans cette Coupe du monde en raison de douleurs aux ischios-jambiers, il y a donc le petit manuel du bulldozer. Illustration avec son essai, lancé après une touche à 5 mètres de l'en-but australien, le 27 août, lors du dernier match de préparation des hommes de Fabien Galthié. Une force de pénétration qui leur a manqué face à l'Uruguay (27-12).
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L'objectif n'est pas de "marquer plus d'essais que les All Blacks" face à la Namibie
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Outre dans ce rôle de perforateur que Yoram Moefana peine à endosser en son absence, le centre rochelais est un inénarrable atout dans le jeu au sol, par son aptitude à gratter des ballons et y glaner des pénalités. Quand il pose ses mains sur la balle, bon courage pour le déblayer. Il rappelle en ce sens Mathieu Bastareaud et est le pendant de Julien Marchand – encore blessé –, maître ès "contest" chez les avants.
Il semble incontournable, par son profil si prisé. Mais lorsque l'on présente les choses ainsi à son sélectionneur, il considère cela réducteur. "Je ne peux pas le caser dans un profil de joueur, a répondu Galthié, à deux jours du France-Namibie programmé à Marseille. Il est très important dans notre équipe parce qu'il est capable de répondre à plusieurs situations et de nous apporter toute sa force dans des moments clés."
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Le débat des Finisseurs : L'agacement de Galthié à l'entraînement cache-t-il une grande nervosité ?
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Construction commune et personnalité
Il n'est en revanche pas un as de l'évitement, comme certains experts du combat frontal peuvent l'être en prime. Lorsqu'il a prodigué des conseils aux jeunes du club de Rueil-Malmaison, il y a une dizaine de jours, il s'est d'ailleurs dit - certes sur le ton de l'humour - envieux de leur aisance dans l'exercice du crochet. Danty n'est pas le centre le plus rapide du monde mais il sait exploiter ses qualités et est devenu un pilier des Bleus.
Virimi Vakatawa, dont l'aventure tricolore s'est arrêtée pour des raisons de santé, a longtemps pris de la place aux côtés de Gaël Fickou en équipe de France. Jonathan Danty, lui, a mis du temps à faire son trou (30 ans, 23 sélections). "C'est quelqu'un qui s'est construit et qui a aidé notre équipe à se construire", résume Fabien Galthié, qui loue son "jeu sans ballon" et "sa personnalité". Pour tout cela, son retour va compter.
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Danty anime un atelier pour les jeunes du club de Rueil-Malmaison
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