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L'antisèche de France - Afrique du Sud (28-29) : Un si malheureux point…

Simon Farvacque

Mis à jour 17/10/2023 à 01:27 GMT+2

Le XV de France a quitté son Mondial pour un point, dimanche en quart de finale face à l'Afrique du Sud, 29-28. Pourtant, les Bleus ont dominé leurs adversaires de manière très nette à la lecture des statistiques du match. Le scénario de la rencontre qui s'est tenue au Stade de France permet de relativiser le sentiment d'injustice qui peut poindre. La déception, elle, semble impossible à tempérer.

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Le jeu : pourtant si Bleu

Les Bleus ont fait la pluie et le beau temps ce dimanche au Stade de France, pendant une heure, notamment grâce à des lancements très variés en touche. Les Springboks n'ont pas proposé grand-chose et se sont nourris des erreurs adverses, par le biais d'une astucieuse utilisation du jeu au pied de pression, pour rester au contact.
Puis les Sud-Africains ont pris le dessus physiquement en fin de match, pour remporter ce quart de finale, devant un public estomaqué. C'est ainsi que la France quitte sa Coupe du monde après avoir cassé 42 plaquages à 12, réalisé 13 off-loads contre 2, 63% d'occupation, 60% de possession etc. Mais une seule statistique compte : le score final, 29-28 pour les tenants du titre.

Les joueurs : Etzebeth surpuissant, Mauvaka omniprésent

Poison pour les Français lors de leur période de domination, Eben Etzebeth a été un acteur majeur de cette rencontre. Il a pris un jaune qui aurait pu faire basculer le match en faveur des Bleus, mais c'est finalement en faisant exploser Matthieu Jalibert à l'impact qu'il a inscrit l'essai décisif. Cheslin Kolbe, autre ancien du RCT, a été dangereux par sa vitesse et a aussi été crédité d'un essai.
Côté tricolore, Peato Mauvaka a été monstrueux de présence. Gratteur, relayeur, bon lanceur (100% en touche), il a gagné la ligne d'avantage onze fois et a aplati en terre promise. Cyril Baille s'est aussi mis en valeur avec un doublé, alors qu'Antoine Dupont a été irrégulier, semblant parfois appréhender le contact. Cameron Woki s'est manqué, notamment sur l'essai de Damian de Allende.
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Mauvaka sur l'arbitrage : "A chaud, je préfère ne rien dire"

L'action : la touche à 9 des Bleus

Tout avait bien débuté pour les hommes de Fabien Galthié, avec un essai de Baille dès la 4e minute, consécutif à une touche… à 9, avec Damian Penaud et Jonathan Danty pour encadrer leurs avants. Les Bleus ont retenté un coup similaire en deuxième période, sans succès.

Le facteur X tactique : "LBB" ciblé

Plusieurs essais des Boks sont venus d'un jeu au pied en direction de l'aile gauche française. Louis Bielle-Biarrey a ainsi été globalement ciblé. Il n'a pas perdu tant de duels que cela dans les airs… mais c'est aussi parce qu'il a été timide au moment de s'engager dans de telles joutes aériennes.

La stat' : 3 essais en 99" chez l'adversaire

L'Afrique du Sud a marqué 3 essais en première période, ne passant pourtant que 99 secondes dans le camp des Bleus.

La décla' de Fabien Galthié

Il y a tellement de faits de jeu, de moments clés dans cette partie... c'est difficile d'en sortir un

La question : Comment le XV de France a-t-il pu perdre ce match ?

Le camouflet est terrible. La désillusion immense. La tristesse prégnante. Mais la performance est si paradoxale. Le XV de France a malmené les Boks, champions du monde en titre, ce dimanche à Saint-Denis, dans des proportions fidèles à ce qu'on attendait de lui. Il a même su prendre à son propre jeu le colosse sud-africain, avec trois essais inscrits par des avants.
On a cependant vite senti, dans cette froide soirée, que les frissons viendraient de partout. A chaque chandelle des Springboks, à chaque initiative des quatre virevoltants ailiers sur le pré, à chaque contact impliquant Antoine Dupont. Cette rencontre était destinée à se jouer à peu de choses, malgré la criante mainmise sur le ballon des Français. Sur le ballon, pas sur le match.
La tonne de statistiques illustrant la domination tricolore est à relativiser. Jamais ceux qui étaient poussés par tout un stade n'ont pris plus de 7 points d'avance et ils ont même parfois dû courir après le score. Les challengers ont toujours été à portée de fusil d'un rival dont on connaissait les qualités de vaillance.
Une pénaltouche dévissée puis un plaquage manqué par Jalibert ? Un Dupont qui se fait croquer sous ses poteaux ? La rencontre a choisi son vainqueur sur cette somme d'accrocs plus que sur un seul, parce que la bête-Boks n'a pas titubé. Loin de pouvoir l'achever, la France s'est exposée à subir son réveil cinglant. Ce scénario s'est produit pour un point. Ce point fait mal. Il est si malheureux. Mais pas si illogique.
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Le XV de France a-t-il raté son Mondial ?

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