Meafou avec les Bleus ? Une jurisprudence pourrait accélérer les choses

Rendons à César ce qui a appartient à César, c’est un ingénieur toulousain passionné de rugby du nom de Jean-Christophe Galy qui, sur Twitter, a relancé un débat qui avait fait couler beaucoup d’encre au mois de janvier, quelques minutes après qu'un autre Twitto répondant au pseudo cocasse de JoelJutgeDredd ait interpellé les journalistes du Midi Olympique lors d'un live Twitch sur le sujet. Son fait d’arme : avoir partagé un article du site internet stuff.co.nz datant du 17 mai 2022 et surtout fait le lien avec Emmanuel Meafou.

L’article raconte en effet comme le demi de mêlée des Highlanders, Folau Fakatava, de nationalité tongienne, avait remporté l’an dernier, avec l’aide de la fédération neo-zélandaise, une bataille contre World Rugby. En Nouvelle-Zélande depuis 2018, celui-ci avait en effet pensé subir le changement de règle qui veut qu’un joueur ressortissant d’une nation X doit avoir passé 5 ans et non plus 3 ans dans un pays Y pour pouvoir jouer pour ce dernier. Las, la fédé kiwi avait alors demandé à l’instance mère du rugby mondial de revoir sa position tandis que le sélectionneur Ian Forster voulait faire de Fakatava un All Black pour les tests estivaux.

Demande qui avait alors reçu un écho favorable, World Rugby estimant que, nonobstant l’évolution de son règlement, elle ne pouvait pas retirer au joueur l’éligibilité qu’il avait gagné grâce à ses trois ans de présence au pays du long nuage blanc. Il avait ainsi pu connaître 2 sélections avec la Nouvelle-Zélande.

Une situation qui ressemble de près à celle d’Emmanuel Meafou, en somme. Arrivé au Stade toulousain à la fin de l’année 2018, le colosse australien a donc été éligible au XV de France durant quelques jours, avant l’entrée en vigueur de la nouvelle règle le 1er janvier 2022. Si la jurisprudence Fakatava est respectée, Meafou ne peut donc pas voir sa courte éligibilité révoquée et deviendrait de facto sélectionnable pour Fabien Galthié, dès lors qu’il aura en main son passeport français (condition de la FFR édictée sous la présidence de Bernard Laporte).

Deux conditions semblent a priori nécessaires à ce revirement de situation : que la fédération française explore la piste auprès de World Rugby et que World Rugby n’oppose pas le fait qu’il n’y avait pas de fenêtre internationale durant le court laps de temps où Meafou a été éligible. Toujours est-il que la porte semble de nouveau entrouverte pour voir le deuxième ligne toulousain avec le maillot de l’équipe de France à la Coupe du monde dans sept mois.