Antoine Dupont, deux mois pour tout rafler : Champions Cup, Top 14, titre olympique en rugby à sept

Le pari d'Antoine Dupont sera réussi, le 27 juillet prochain, si le 7 de France est champion olympique avec lui en son sein. C'est par le prisme des Jeux que son ambitieux projet sera principalement jugé, mais l'habituel capitaine du XV de France a deux mois pour donner à sa parenthèse pluridisciplinaire un caractère absolument glorieux. Dès ce week-end, il peut cocher une première case.

Le Stade Toulousain affronte le Leinster, son bourreau en demie des deux derniers opus, en finale de la Champions Cup samedi à Londres (15h45). Dupont, brillant dans cette compétition qu'il a moins délaissée que le Top 14 en cette saison si singulière, est en prime en lice pour être élu meilleur joueur de l'édition 2023-2024. Une distinction qui orne déjà son palmarès depuis 2021.

Puis la star du rugby tricolore enfilera à nouveau ses habits de "septiste". Jérôme Daret, sélectionneur de l'équipe de France de Sevens, a confirmé mardi dans les colonnes du Figaro que la présence de Dupont était "prévue" pour le tournoi de Madrid (31 mai-2 juin), qui fait office de "finale" du circuit mondial. Son absence devrait être peu préjudiciable pour Toulouse. Outre sa profondeur d'effectif, le club de la ville rose est déjà qualifié pour le dernier carré du championnat, à deux journées de la fin.

Les débuts d'Antoine Dupont en rugby à sept ont été couronnés de succès, en février et mars : une médaille de bronze à Vancouver, une en or à Los Angeles. Cadre des Bleus, Stephen Parez a salué l'apport de ce "monstre du quinze" dans Mon Paris Olympique : l'hebdo, début mai : "Il apprend très, très vite. Il fait monter le niveau de l'équipe, qui arrive par ailleurs à une maturité qu'on n'a jamais eue." Après une intégration réussie, place donc au perfectionnement.

La suite ? Un bouclier de Brennus à aller chercher (conserver, en l'occurrence) pour Dupont et le Stade Toulousain. Les demi-finales du Top 14 sont programmées à Bordeaux, les 21 et 22 juin, la finale à Marseille, une semaine plus tard. Pour le n°9 de 27 ans, il faudra se réadapter rapidement aux spécificités de sa discipline principale. Mais le pendant positif de cette alternance, entamée en janvier, est qu'elle puisse améliorer son niveau, de manière globale.

Antoine Dupont déclarait ainsi en avril : "L'expérience (du sept) m'a fait du bien, rugbystiquement et mentalement". Un pas en avant aux airs de retour aux sources : "Faire plus d'accélérations, de changements de rythme, d'appuis, de courses longues, ça m'a sûrement servi pour retrouver le jeu de duel que j'avais délaissé ces derniers temps." Et d'ajouter : "Je pense aussi m'être amélioré sur les phases de combat, de ruck." La promesse d'un Dupont meilleur, qu'il a deux mois pour matérialiser d'une manière légendaire.