Après Stade Français - Racing (20-33) - Gonzalo Quesada "J’espère que Marcos ne s’en voudra pas trop"

Gonzalo Quesada : Il y a forcément de la déception de ne pas savoir ce qu’il se serait passé si on avait joué plus de temps à quinze. Ça, ça fait un peu mal. Mais le rouge est logique. Je ressens tout de même de la fierté sur ce que les joueurs ont pu montrer car c’était très compliqué avec un avant en moins. Quand tu es à quatorze et que tu restes dans le match, tu mets le doute à l’autre. Il y a eu un moment où ils auraient pu douter en début de seconde période, mais ils ont bien géré le coup. Le Racing était bien préparé et a bien géré ce match. On est déjà très fiers de finir quatrièmes, mais on rêvait d’aller plus loin et on pensait que c’était possible. Il y a donc beaucoup de déception que la saison s’arrête là.

G.Q. : Il y a deux ans, on a fait ce même match chez eux et on n’avait pas existé. La préparation de ce match avait été catastrophique. Donc là on a essayé de mieux gérer l’événement. Après, il y a ce fait de jeu et vous imaginez bien le nombre de fois qu’on a parlé de maîtrise et de discipline avant le match. ET qu’il ne fallait surtout pas que ce qui est arrivé arrive, et surtout pas aussi vite. C’est dommage, mais c’est ainsi. Ça aurait magique de vivre une demie…

G.Q. : Notre mêlée a fait un gros boulot. Après le rouge, avec un avant de moins, Alex Arrate est venu aider et on a quand même été performant. D’un côté il y avait une mêlée forte pour nous et de l’autre les qualités du Racing dans le jeu, qui a imposé du mouvement et déplacé le ballon sur la largeur. On a essayé de trouver un équilibre. Il y a un fait de jeu qui change la donne. J’espère que Marcos ne s’en voudra pas trop. Je le connais, il doit avoir mal au cœur et culpabiliser.

G.Q. : Je vais déjà savourer car depuis début octobre, pas beaucoup de monde aurait parié sur le fait que je sois là devant vous quelques mois plus tard pour un match de barrage. Ni l’équipe, ni avec moi. Je suis fier de ce groupe et du staff. Tous ont fait un boulot extraordinaire. Ce n’est pas facile de rester engagé avec autant d’incertitude. Les joueurs aussi sont restés engagés dans le projet. On part avec la sensation que le boulot a été accompli. Je sais comment j’ai trouvé le club en 2020 et je sais qu’on est mieux aujourd’hui qu’il y a trois ans.

G.Q. : Mon idée est de couper un peu. J’ai encore une envie énorme d’entraîner. Je suis meilleur manager que quand je suis arrivé. Maintenant, il faudra bien choisir le prochain projet. Je n’ai aucun regret même si je suis conscient qu’on aurait pu faire mieux.