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Jacky Lorenzetti (Racing 92) : "J'ai frisé la correctionnelle"

Anthony Tallieu

Publié 26/01/2023 à 12:00 GMT+1

TOP 14 – Jacky Lorenzetti (75 ans) a vécu une fin d'année 2022 très pénible. Victime d'une embolie pulmonaire alors qu'il se trouvait en Corse, le président du Racing 92 a dû être rapatrié en urgence en métropole pour être hospitalisé durant plusieurs jours. Il raconte à Eurosport.fr cette épreuve, synonyme pour lui de sacrée frayeur.

Jacky Lorenzetti, président du Racing 92

Crédit: Getty Images

Que vous est-il arrivé durant les derniers jours de 2022 ?
Jacky Lorenzetti : J'étais dans ma résidence secondaire en Corse, où je me suis rendu après la défaite humiliante du derby (10-48 à domicile contre le Stade français, ndlr) quand j'ai été frappé par une double pneumonie. Cela m'a bloqué les poumons d'une part et j'avais également un caillot de sang qui se baladait dans les artères pulmonaires et qui pouvait remonter au cœur. J'ai rapidement vu que c'était grave et j'ai compris que j'ai frisé la correctionnelle. J'ai heureusement évité le pire, je peux aussi le dire, grâce à mon épouse qui a appelé les secours, a été à mes côtés dans ces moments difficiles et m'a sauvé.
Comment se sont déroulés les jours qui ont suivi les premiers symptômes ?
J.L. : J'ai passé une nuit aux urgences en Corse puis je suis revenu le 29 décembre dans la région parisienne via un avion sanitaire. J'ai été pris en charge à l'hôpital de Massy ou un ami m'a bien soigné. J'ai réveillonné le 31 décembre avec ma femme aux urgences. Je ne suis sorti qu'il y a une dizaine de jours. J'ai repris le travail en essayant de me préserver un peu mais mon problème est que quand je ne travaille pas, je m'ennuie. Et puis le travail c'est la santé, donc…
Avez-vous continué à consulter les dossiers en cours au Racing depuis votre chambre d'hôpital ?
J.L. : Je suis resté une dizaine de jours hospitalisé et c'est clair que j'ai trouvé le temps long et que j'avais hâte de sortir. Mais je ne pouvais pas trop bouger non plus avec les perfusions et tout l'appareillage…
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"Mon plus grand regret de président : ne pas avoir vécu un match à Bayonne..."

En début d'année, Mourad Boudjellal vous a adressé ses vœux de prompt rétablissement dans Mourad de Toulon sur eurosport.fr. Comment l'avez-vous accueilli ?
J.L. : Écoutez, nous avons toujours eu des relations un peu particulières Mourad et moi, chacun dans un style différent. Je l'ai toujours respecté, notamment parce qu'il a beaucoup apporté au rugby, c'est indéniable. Il continue d'être le roi du sarcasme et de l'ironie et ça lui va très bien. C'était sympa de sa part d'avoir eu une petite pensée pour moi et je l'en remercie.
"Je suis remis et à 200%, qu'on se le dise !"
On sait que vous passerez la main à Laurent Travers l'an prochain. Est-ce que cet épisode vous a amené à envisager d'anticiper un peu les choses ?
J.L. : (Il coupe). Je vous arrête, je suis bien vivant, en bonne santé et j'ai la pêche ! Je suis remis et à 200%, qu'on se le dise !
Comment voyez-vous les 5 mois restants avant de passer la main ?
J.L. C'est une période un peu compliquée où on est à la fois dans l'instant présent et on travaille aussi dans l'après avec le recrutement et la constitution du staff pour l'année prochaine. C'est là où j'admire Laurent (Travers, ndlr) et que je me dis que j'ai aussi fait le bon choix car il gère déjà, en plus de ses prérogatives d'entraîneur, une petite partie de ce que seront ses fonctions à partir de la saison prochaine ainsi que les relations avec Stuart Lancaster (le futur manager du Racing 92) qui viendra nous voir en mars.
Cette Champions Cup que vous vouliez tant accrocher à votre palmarès vous a encore échappé cette saison. Cela ne restera-t-il pas un regret éternel quand vous aurez pris du recul ?
J.L. : Déjà je précise que je resterai président du Conseil de surveillance et propriétaire du club, ce qui implique des choses, et que je pourrai toujours la gagner sous ces fonctions-là. J'aurais bien aimé que Laurent remporte ce titre en tant qu'entraîneur, c'est vrai. On l'a raté trois fois et cette année a été décevante mais quand je regarde d'où venait le Racing quand je l'ai repris en 2008 et où il est aujourd'hui, avec les structures en place, Paris La Défense Arena et la performance d'être, depuis notre remontée, le seul club du championnat à s'être toujours qualifié en phase finale sur cette période, j'assume les bêtises mais je n'ai globalement pas le droit de nourrir de frustration ni de regret. Sans prétention, je trouve que la copie est plutôt pas mal.
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