Le Stade Français s'impose chez le Racing 92 (11-27) avec un immense Peniasi Dakuwaqa et consolide sa place de leader

Entre le Racing 92 et le Stade Français, c'est donnant, donnant cette saison. Après avoir signé un petit exploit en s'imposant à l'aller chez leurs voisins, les Racingmen n'ont pas confirmé en s'inclinant à la maison samedi (27-11). Les joueurs de Laurent Labit ont justifié leur rang de leader du championnat, avec une prestation solide. Et si ce derby n'a pas été le match le plus abouti de la saison, il a été éclaboussé par le talent de Peniasi Dakuwaqa.

L'ailier fidjien a été l'auteur des deux étincelles de la soirée. Déjà auteur du premier essai des hommes en rose, Dakuwaqa a mis la défense du Racing au supplice par ses accélérations dévastatrices. A la 24e minute, son coup de rein puis ses deux crochets ont permis à Zack Henry d'aller inscrire le deuxième essai des visiteurs.

Et le meilleur était encore à venir. Alors que le Racing 92 était revenu à portée d'essai transformé juste avant l'heure de jeu grâce à Henry Arundell, Peniasi Dakuwaqa a abasourdi la Défense Arena d'une des actions qui figurera probablement dans les best-of de la saison. Revenu en couverture et à deux doigts de perdre ses appuis dans son propre en-but, l'ailier a conclu un sprint de 100 mètres après avoir tapé le ballon à suivre pour lui-même. Une inspiration géniale, et décisive, puisque les locaux ont fini par jeter l'éponge en fin de match.

C'est aussi la force d'un leader du Top 14, porté par la grâce d'une individualité dans un match fermé. Ce succès donne au Stade Français quatre points d'avance sur Toulouse, qui joue dimanche soir à Clermont. Pour le Racing, en revanche, le coup est rude. La quatrième défaite d'affilée de l'escouade de Stuart Lancaster la fait reculer à la 6e place.