Joe van Niekerk au "Hall Of Fame" de Toulon : "J'ai donné beaucoup de mon sang, de ma sueur et de mes larmes (au RCT)"

Joe van Niekerk fait partie de la première cuvée de huit joueurs à intégrer le "Hall Of Fame" du RCT, en ce mardi. Il est intronisé au même titre que Jonny Wilkinson, notamment, avec qui il a porté les couleurs toulonnaises au sommet de l'Europe. L'ancien troisième ligne sud-africain, heureux de voir que son engagement auprès de Toulon est salué, estime que la récompense doit être collective.

Vous êtes un joueur emblématique de l'histoire du RCT. Est-ce en partie dû à la relation que vous avez nouée avec les supporters, voire avec la ville de Toulon ?

Joe van Niekerk : Oui, définitivement. Cette ville est dans mon cœur. J'ai beaucoup apprécié les supporters, le peuple toulonnais. Venir à Toulon, ça a été comme débuter une deuxième vie dans le rugby (l'ancien troisième ligne compte 52 sélections avec les Springboks, entre 2001 et 2010, ndlr). Je suis très content de mon passage à Toulon (2008-2014), ça a été une chance.

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D'où votre fierté de faire partie des huit premiers joueurs à intégrer le "Hall Of Fame" du club ce mardi…

JvN : C'est fou d'être ainsi récompensé. C'est très spécial pour moi, d'être ici, avec mes anciens coéquipiers, parce que j'ai donné beaucoup de choses pour ce club, beaucoup de mon cœur, de mon esprit, de mon sang, de ma sueur et (il cherche le mot) de mes larmes. J'apprécie ce club si spécial. Cela fait huit ans que je suis parti au Costa Rica, et je dis ça tout le temps : Toulon est dans mon cœur !

Quel est votre plus grand souvenir avec Toulon ?

JvN : La première victoire en Champions Cup. On a tellement bataillé pour atteindre le sommet. Trois finales perdues : une de Challenge Cup (2010), deux de Top 14 (2012 et 2013, année du premier sacre européen). Gagner, enfin, a été un grand soulagement. Je n'étais pas sur le terrain pour les titres suivants mais j'étais avec eux, dans l'esprit.

Jonny Wilkinson intègre également ce "Hall Of Fame", quelle relation aviez-vous avec lui ?

JvN : C'est une personne spéciale pour moi. Il est perfectionniste, en tout, tellement professionnel. Quand il est arrivé, il a donné une autre dimension à notre équipe (de2009 à 2014). Il tape et ça fait 3 points, 3 points et encore 3 points (sourire). C'est si important pour gagner au rugby. C'était si précieux pour moi en tant que capitaine. C'est un bon mec… et il a joué comme un roi : c'est ça, Jonny Wilkinson.

Mais c'est important de dire que ce n'est pas seulement Jonny et moi. A l'époque, on avait une équipe exceptionnelle, énorme. Cette intronisation au "Hall Of Fame", ce n'est pas quelque chose d'individuel, c'est une récompense collective. Mon moteur de vie est : "There is no I in team" (Il n'y a pas de 'je' dans le mot équipe). Je crois profondément en cela. Tous les joueurs m'ont soutenu autant que j'ai pu les soutenir. C'est important pour moi de le dire. Je veux partager ça.

Champions Cup 2013 - Joe van Niekerk et Jonny Wilkinson soulèvent le trophée, pour Toulon

Crédit: Getty Images

JvN : Il y avait des entraîneurs exceptionnels aussi (il cite Bernard Laporte). Mourad Boudjellal a été énorme, il a beaucoup donné pour le club, la ville. Le nouveau président (Bernard Lemaître) donne encore. Il se passe quelque chose dans cette ville avec le rugby. Ce n'est pas un homme, une personne. C'est un ensemble. Merci beaucoup à Toulon, pour tout.

Suivez-vous encore l'équipe du RCT ?

JvN : J'ai vu le match de samedi (victoire 37-15 contre l'USAP). C'était bien, ils sont très jeunes dans cette équipe. Il y a deux ou trois joueurs expérimentés : Sergio Parisse, "Bastarocket" (Mathieu Bastareaud, avec qui le Sud-Africain de 42 ans a joué). Ils sont en position de gagner (Toulon est 4e du Top 14 après 22 journées, et donc en lice pour le "Top 6" qualificatif pour la phase finale), tout est possible, mais je ne connais pas assez les autres équipes pour me prononcer.

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Video credit: Eurosport

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