L’antisèche : Sorti du néant par son banc, Toulouse a éteint Montpellier en seconde période

TOP 14 - Apathique en première période, le Stade Toulousain a renversé Montpellier après la pause, s’offrant même un bonus offensif (23-9). Une transformation rendue possible par l’apport de son banc, notamment devant, couplée à une véritable faillite au pied des buteurs montpelliérains. Les Haut-Garonnais ont infligé un 20-0 au MHR en seconde période.

Jack Willis plaqué par un Montpelliérain

Crédit: Getty Images

Le jeu : Pour Toulouse, le match a démarré en seconde période

Sans ses meilleurs joueurs, retenus avec le XV de France, le Stade Toulousain s’est logiquement retrouvé limité sur le plan offensif. Des lancements de jeu qui grincent, des fautes de main à répétition, un buteur qui n'en est pas un, Juan Cruz Mallia… Bref, trop de vents contraires pour prendre à défaut une défense montpelliéraine plutôt bien en place et présente dans le combat au sol. Pas flamboyant mais appliqué, et dans la capacité à rester dans l’avancée, à l’image du troisième ligne Zack Mercer, le MHR a basculé en tête à la mi-temps (3-9) grâce à trois pénalités de Louis Carbonel (4e, 35e, 40e+2).
Heureusement pour lui, Ugo Mola avait dans sa manche plusieurs cartes. Les entrées de Cros, Meafou et Willis a densifié le pack toulousain et inversé peu à peu le rapport de force. Sous pression, les Montpelliérains se sont mis à faire des fautes. Conséquences : deux cartons jaunes pour Serfontein (53e) et Darmon (61e), et 15 points encaissés en infériorité numérique dont deux essais par Cramond (56e) et Capuozzo (66e).
Plombé par l’inefficacité au pied de Carbonel et Foursans, quatre échecs à eux deux, le MHR n’a pas pu accrocher de bonus, à l’inverse de Toulouse qui a inscrit un troisième essai en fin de partie par Capuozzo (78e), auteur d’un doublé avant de partir avec l’Italie.

Les joueurs : Mallia et Carbonel en détresse, Capuozzo aux deux visages

Juan Cruz Mallia a la gentillesse de dépanner à l’ouverture en l’absence de Romain Ntamack et Thomas Ramos, tous deux en sélection, et Tim Nanai Williams (blessé). Ce dimanche, il a même pris la responsabilité du but. Pour ce qui est de l’animation, c’était relativement faible en première période et un peu mieux ensuite, comme sur cette percée qui a amené le premier essai toulousain. En ce qui concerne le but, le niveau est resté homogène avec 4 ratés.
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L'Argentin Juan Cruz Mallia a longtemps vécu un cauchemar contre Montpellier

Crédit: Getty Images

À l’inverse de Mallia, Carbonel est ouvreur et buteur de métier. Cela ne s’est pourtant pas mieux passé pour lui, surtout au pied avec 9 points laissés en route (24e, 58e, 64e) à des moments où son club était toujours dans le coup. Son remplaçant Louis Foursans n’a eu guère plus de réussite, lui qui a loupé en fin de partie une munition facile (82e) qui aurait permis aux Héraultais de revenir à 6 points.
Côté satisfaction à Toulouse, les entrées en jeu de Cros, Meafou et Willis ont changé le cours de match. Leur puissance a remis les Rouge et Noir dans l’avancée et a pu libérer des joueurs comme Mallia, Lebel ou encore Capuozzo. Pénalisé deux fois en première période pour s’être isolé après voulu relancer de son camp, l’international italien est celui qui en a le plus bénéficié avec deux essais marqués dans les dix dernières minutes qui ont rendu parfaite la soirée toulousaine.

L’action : L’envol de Capuozzo

Le Stade Toulousain compte 9 points d’avance à 5 minutes de la fin et a en tête d’inscrire un troisième essai synonyme de bonus. Suite à une touche dans les 22 mètres montpelliérains, Meafou, Willis et consort multiplient les charges, puis le jeu s'écarte sur l’aile de Lebel. Ce dernier ne trouve pas la faille et s’en suit une nouvelle séquence d’avants puis un nouveau déplacement vers l’autre aile grâce à un enchaînement de passes sur un pas.
En bout de ligne, Capuzzo est servi par Chocobares et plonge par-dessus Cobus Reinach, dernier rempart montpelliérain, pour aplatir en bord de touche. Un geste apparenté à un refus d’aller au contact que certains arbitres auraient sanctionné à coup sûr. Pas l’Australien Nic Berry, peut-être influencé par la culture du treize très populaire dans son pays, où ce type de plongeon n’est pas rare. Toujours est-il que c’est cet essai en fin de partie qui a permis aux hommes d’Ugo Mola de récupérer un bonus offensif presque inenvisageable en fin de première période.

La stat’ : 20-0

Devant à la pause (3-9), les Montpelliérains ont encaissé un cinglant 20-0 en seconde période

La décla : Ange Capuozzo (au micro de Canal+)

La question : Toulouse va t-il droit vers les demies ?

Force est de constater qu’avec les défaites du Stade Français à Perpignan (31-24) et de La Rochelle au Racing 92 (39-36), la victoire bonifiée de ce dimanche, qui plus est sans les internationaux, vaut de l’or pour Toulouse. Avec 8 points d’avance sur les Parisiens et surtout 12 sur les Maritimes et les Racingmen, troisièmes ex-aequo, le trou est fait. Les hommes d’Ugo Mola disposent désormais d’au moins deux jokers à dix journées de la fin.
À eux de ne pas les griller trop vite, en trouvant par exemple une solution au poste d’ouvreur. Même s’il tourne très bien, le match de ce dimanche soir a révélé une grosse faille dans l’animation. L’Argentin Mallia fait certes ce qu’il peut et il n’est pas à blâmer. Mais son manque d’expérience en tant que numéro 10 et buteur peut coûter plus cher à l’avenir. Tout comme ces très nombreux en-avants qui ont pollué le jeu haut-garonnais en première période. Vigilance donc.
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