Racing - Bordeaux-Bègles : L'arbitre reconnaît une erreur et s’excuse auprès du staff de l’UBB

Le club du président Laurent Marti était tout proche du gros coup. Moins de quinze secondes à jouer, quatre points d’avance au tableau d’affichage (24-28), la possession du ballon et plus qu’une phase de jeu à négocier avant la délivrance… le match semblait plié mais le scénario en a été tout autre. Sur le ruck, le demi de mêlée Yann Lesgourgues a pourtant fait ce que tout bon numéro 9 aurait fait dans sa situation : temporiser, puis lancer une cellule de trois avants.

En tête de pont, le talonneur Clément Maynadier a donc hérité du ballon, percuté, mais s’est retrouvé étrangement seul lorsqu’il a atteint le sol, ce qui a donné à son vis-à-vis Anthime Hemery le court intervalle nécessaire pour contester et récupérer une pénalité inespérée. Une petite minute plus tard, le talonneur Peniami Narisia aplatissait l’essai de la gagne pour le Racing, sauvé des eaux (31-28).

Mais si l’essai en lui-même n’a rien d’illicite, le staff girondin a en revanche eu à redire sur cette fameuse pénalité sifflée juste avant la sirène, comme le rapporte Sud-Ouest qui cite l’entraîneur Frédéric Charrier. "Les joueurs (du Racing) ont plaqué les soutiens, ils ne se sont pas occupés du porteur de balle… L’arbitre n’a pas vu, c’est plutôt bien joué de leur part, mais ce n’est pas légal".

Effectivement, les images montrent que trois Racingmen montent en flèche sur les deux avants girondins en retrait pour les empêcher d’arriver efficacement au soutien et sécuriser le porteur de balle. Hemery s’applique quant à lui à attendre que Maynadier soit au sol, et sans lieutenant, pour fondre sur lui et l’encercler de ses grands bras. Un détail qui a échappé sur le moment à Vivien Praderie et son assistant vidéo. Averti après coup, l’arbitre de champ a pu visionner les images et, conscient des fautes franciliennes, est venu s’excuser auprès du staff girondin comme le rapporte Sud-Ouest.

Grâce à ce coup de vice, le Racing 92 s’est évité une situation bien délicate, lui qui serait resté, en cas de défaite, en dehors du top 6 à quatre journées de la fin.