Top 14 - En ratant l’immanquable, Henry a redonné vie à la course au maintien

Un énorme raté aux conséquences multiples. À six minutes de la fin d’un match en grande partie raté par la Section paloise, Zack Henry a eu une chance en or de réaliser tout à la fois le hold-up, ruiner les derniers espoirs d’un concurrent direct pour le maintien et laisser son adversaire le plus dangereux, Perpignan, à distance raisonnable de 6 points à seulement trois journées de la fin.

La munition en question : une pénalité à environ 20 mètres presque en face des poteaux, a priori une formalité à ce niveau pour un buteur confirmé. Mais l’Anglais a failli, son tir venant heurter le montant. La dernière erreur d’une rencontre où il n’avait déjà pas brillé dans sa gestion du jeu au pied d’occupation, lui qui, au moment de la pénalité fatidique, revenait à peine d’un carton jaune écopé pour une faute évitable (73e).

"La pénalité de la gagne sur le poteau symbolise le caractère de la Section aujourd'hui, a commenté en zone mixte le manager palois Sébastien Piqueronies. Il n'y a pas de hasard. Tant qu'on ne sera pas plus dur, plus maîtrisé, on ne méritera pas de gagner des matches dans ce Top 14. On avait une occasion de respirer un grand coup, on n'en a pas été capables."

Bien-sûr, si Henry n'avait pas tremblé, les Coujoux auraient eu encore le temps de repasser devant. Mais même s’ils ont mené de bout en bout de la partie (16-0 après 25 minutes de jeu), ils n’ont guère eu le ballon en seconde période et ont montré ces dernières semaines certaines limites pour se relever de coups durs, comme l’a d’ailleurs souligné leur manager Patrice Collazo dans la semaine.

Au final, Brive s’est imposé pour la première fois en Top 14 depuis le 7 janvier et garde un espoir, certes maigre du fait de la victoire de Perpignan (8 points de retard sur l’USAP, 11 sur Pau), mais qui n’aurait été plus que mathématique en cas de nouvelle défaite. C’est surtout les Perpignanais qui retrouvent des couleurs, eux qu’on disait moribonds après leur revers à Toulon (37-15) mais qui ont su se remobiliser et battre le Racing 92 à Aimé-Giral (30-21). Et revenir à trois points des Palois avec une différence particulière en leur faveur. Ce qui risque de changer beaucoup de choses dans leur approche des trois dernières journées.