Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Top 14 - Toulouse : la saison des doublons est lancée

Gabriel Baldi

Mis à jour 29/01/2023 à 19:45 GMT+1

TOP 14 - Face à Montpellier ce dimanche (21h05) en clôture de cette 16e journée de championnat, le Stade toulousain va devoir composer sans ses internationaux partis en sélection. Une bascule pour le club, leader de Top 14 largement décimé, mais qui va devoir surmonter cette période pour garder le rythme sur la deuxième partie de saison.

Paul Graou va-t-il être le buteur toulousain ?

Crédit: Imago

A Toulouse, on n'aime probablement pas le mois de février. Celui de novembre doit être également redouté. Le prix d'être une équipe de classe internationale, c'est de voir partir des joueurs lors des rassemblements. Et avec le calendrier chargé, le Top 14, la Coupe d'Europe, cela ne facilite pas la tâche au coach qui doit recomposer une équipe. Surtout que pour commencer sérieusement cette période de doublons, Ugo Mola et Toulouse accueillent Montpellier dimanche pour un choc face aux champions de France.
En vérité, Ugo Mola a pris l'habitude de faire tourner cette saison, en laissant des internationaux sur le banc régulièrement. "Cette saison, on arrive à mieux gérer et anticiper les choses. On a reposé quasiment tous nos internationaux qui n'étaient pas blessés, et on continuera à le faire, quitte parfois à prendre 30 points à La Rochelle (le 7 janvier) comme ça a été le cas il y a quinze jours", lançait-il à L'Equipe. Des propos qui coïncident avec ceux d'Antoine Dupont, lui-même, qui pointait du doigt le calendrier avec "trop de matches", il y a encore quelques jours.

Huit joueurs en moins ce week-end

Au total, ce sont treize joueurs de la "Ville rose" qui ont été appelés par les sélections. Onze en Equipe de France (Baille, Marchand, Flament, Cros, Jelonch, Dupont, Ntamack, Barassi, Lebel, Ramos, Jaminet), un avec l'Italie (Capuozzo) et un avec l'Angleterre (Willis). Avec les conventions, Willis, Capuozzo, Cros, Lebel et Barassi ont été relâchés pour revenir à Toulouse ce week-end, avant le début du Tournoi des 6 Nations. D'ici à que ces cinq-là jouent 80 minutes à Ernest-Wallon, pas certain mais si Ugo Mola n'a pas d'autres solutions, il ne se privera pas.
Plusieurs interrogations planent donc sur la composition du Stade toulousain, qui a tenté à plusieurs reprises de faire tourner et de donner du temps de jeu aux jeunes. Quid de la charnière, sans Antoine Dupont ni Romain Ntamack ? En numéro 9, Paul Graou et Martin Page-Relo sont capables d'assumer et ont emmagasiné de l'expérience sur la première partie de saison. Le polyvalent Arthur Retière est aussi une solution de choix. En 10 par contre, le petit frère d'Arthur, Edgar Retière semble encore trop tendre même si à 21 ans, il avait fêté sa première titularisation en pro par une victoire… face à Montpellier (17-19 le 2 octobre). Le Néo-Zélandais Tim Nanai-Williams, pas toujours convaincant, va probablement jouer un rôle important à l'ouverture.
Sur les autres postes de derrière, Ugo Mola a la chance de pouvoir compter sur des joueurs plus ou moins polyvalents (Guitoune, Ahki, Delibes, Chocobares, Capuozzo, Mallia, Fouyssac) et si Melvyn Jaminet et Thomas Ramos vont laisser le numéro 15, Ange Capuozzo pourrait en profiter pour gagner du temps de jeu sur son poste de cœur. Devant, le staff toulousain garde une profondeur de banc extrêmement compétitive et peut compter sur des joueurs qui ont envie de bien faire. "Nous sommes prêts à affronter cette période si particulière des doublons. Je ne vais pas dire que tous les voyants sont au vert mais nous abordons cette période avec l'expérience de la saison passée. Nous avons vraiment envie d'être dans la continuité, que notre jeu soit le même, même si les internationaux ne sont pas là. Nous voulons surtout gagner des matchs", lançait Guillaume Cramont à Rugbyrama, talonneur de 22 ans, qui va profiter de l'absence de Julien Marchand (avec les Bleus) et de Peato Mauvaka (blessé).
picture

Le jeune Guillaume Cramont en Coupe d'Europe.

Crédit: Getty Images

Faire mieux qu'en 2022

Cette période redoutée, le staff du leader du Top 14 semble l'avoir déjà pensée et peut l'aborder avec une certaine sérénité. Et c'est aussi parce que le club a appris de la même période, en 2022. "Il faut bien préparer les matches qui arrivent car nous sommes tous revanchards par rapport à la saison dernière", glissait d'ailleurs Guillaume Cramont. Pendant l'édition 2022 du Tournoi des 6 nations, les Toulousains avaient laissé des plumes (4 défaites en 5 matches). De quoi nourrir des regrets puisque ces points perdus, leur auraient probablement permis d'éviter les barrages des phases finales.
Les Toulousains vont aborder ce bloc avec un statut de leader du championnat et vont enchaîner deux réceptions (Montpellier et Bayonne), deux sérieux candidats aux phases finales. En comptant sur ses jeunes, la stratégie de mise en repos portée par Ugo Mola et une implication collective, les Toulousains ont les moyens de passer l'hiver. Mais pour cela, le choc face à Montpellier dimanche est un gros test. "Il y a une telle envie d'être compétiteurs, que les mecs qui vont rentrer sur le terrain, qu'ils soient titulaires à part entière ou seconds dans la hiérarchie, vont élever leur niveau, c'est sûr", redoutait Jean-Baptiste Elissalde, le coach des arrière du MHR.
picture

"Urios correspond bien aux valeurs de l'ASM"

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité