Pour Toulon, le piège est gros comme une maison : "Il ne faut pas se contenter d'être là", prévient Baptiste Serin
Le RC Toulon renoue avec la phase finale du Top 14, en recevant samedi La Rochelle à Mayol (21h05). Ce match de barrage représente la fin d'une traversée du désert (relative) de six ans. Au point d'être satisfaisant, indépendamment de son résultat ? Baptiste Serin et Pierre Mignoni évoquent ce risque, comme pour s'en prémunir. Les Rochelais, en habitués, sont dans un état d'esprit différent.
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Le peuple toulonnais attend ça depuis 2018. Six ans après, voici enfin le RCT de retour en phase finale du Top 14. "On a commencé la saison avec cet objectif-là en tête. Maintenant, on y est et un gros morceau nous attend ce week-end, trépigne Baptiste Serin, dans un entretien accordé à l'AFP. Je n'ai pas comme objectif de simplement jouer une phase finale. C'est un objectif de passage pour être champion de France."
Le demi de mêlée international met ainsi le doigt sur un piège qui guette Toulon, qui reçoit samedi La Rochelle en barrage (21h05). Monstre du rugby français et européen dans les années 2010, le club varois a changé de catégorie... au risque d'être content de faire acte de présence dans le gotha ? "Il y a une forme de soulagement, il ne faut pas que ce soit une finalité", résume Pierre Mignoni, en conférence de presse.
"Depuis quelques mois, on parle d'objectifs assez élevés, entre nous... qui restent entre nous", poursuit l'entraîneur d'une équipe qui se revendique donc ambitieuse. "On va jouer ce barrage à domicile (privilège du 4e face au 5e, ndlr) et on a l'avantage indéniable d'avoir l'un des meilleurs publics de France. Mayol est redevenu un antre avec de l'ambiance, un public qui pousse. On sait qu'on peut compter sur les supporters dans les moments compliqués", se réjouit quant à lui Serin.
Le n°9 de 29 ans estime que le redressement toulonnais a été progressif et qu'il pourrait être d'autant plus pérenne : "Le titre en Challenge Cup, l'an passé, a relancé un peu l'engouement autour du club : tout le monde voit les efforts, ceux des joueurs, du staff et du président... On sait qu'il y a encore beaucoup de choses à travailler mais quelque chose se passe."
Il en revient au principal écueil : "Cette qualification montre qu'on grandit mais il ne faut pas se contenter d'être là et appuyer un peu plus. Un ancien joueur du club m'a dit : 'Quand tu y es, il ne faut pas juste être présent mais il faut savoir croquer dedans'. Cette phrase me reste en tête, on veut montrer qu'on mérite notre place."
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La Rochelle ne risque pas de s'en contenter
En face, un ténor du championnat, qui a pris part à cinq des six dernières phases finales et "a donc l'habitude" de ce stade de la compétition, rappelle Serin. Le Stade Rochelais n'a, en outre, plus que le Top 14 pour faire oublier sa sortie prématurée en Champions Cup (défaite en quart 40-13 contre le Leinster), dont le club était double tenant du titre. Les hommes de Ronan O'Gara sont sous pression, avec la perspective d'une terne saison.
"Ce week-end, il va falloir monter d'une marche, là est le challenge", prévient le capitaine Grégory Alldritt, avant de lancer : "Peut-être que toutes les péripéties et les difficultés, tout au long de la saison, nous ont resserrés et ont forgé un caractère assez puissant pour faire quelque chose cette année". Finalistes battus quasiment au buzzer par Toulouse en 2023-2024, les Maritimes ont au moins une garantie : celle de ne pas décompresser avec le sentiment du devoir accompli.
Avec AFP.
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