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Géant Beaver Creek - Alexis Pinturault a un statut à confirmer, une malédiction à endiguer

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 08/12/2019 à 12:23 GMT+1

BEAVER CREEK - Vainqueur en ouverture à Sölden, Alexis Pinturault fera encore office de grand favori à l’occasion du géant de Beaver Creek, ce imanche (1re manche à 17h45). En pleine forme, le Français compte bien enfin s’imposer sur la "Birds of Prey" et s’affirmer comme LE patron de la saison en géant.

Alexis Pinturault - Beaver Creek 2019

Crédit: Getty Images

Depuis son premier succès en géant à Garmisch en février 2013, Alexis Pinturault fait partie des cadors de la discipline. L’un des plus réguliers aussi. L’un des plus victorieux surtout. Avec 12 succès en géant, il n’y a guère que Ted Ligety (24 succès) et Marcel Hirscher (31 succès) qui présentent un palmarès plus flatteur que le Tricolore en la matière. Sauf que l’Américain n’a plus gagné depuis quatre ans (Sölden 2015) et que l’Autrichien a pris sa retraite cet été. Le patron actuel du géant, c’est bien Alexis Pinturault. Et, ce statut, le Français l’a parfaitement assumé en ouverture de la saison.
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Tenant du titre, Pinturault a récidivé au bout d'un deuxième run parfait

A Sölden, sur une piste qu’il connait par cœur, le skieur de Courchevel a offert un récital. Vainqueur de la première manche, le médaillé de bronze de la discipline aux derniers Mondiaux a signé une deuxième manche encore plus impressionnante pour s’imposer devant son compatriote, Mathieu Faivre. Il a ainsi parfaitement lancé la course au gros globe du général, un objectif que sa polyvalence – et surtout la retraite d’Hirscher – peut lui permettre de viser cette saison. Surtout s’il se montre aussi costaud mentalement.

Enfin l’heure de Pintu à Beaver ?

Passé complètement à côté de son sujet à Levi en slalom (non qualifié pour la deuxième manche), Pinturault s’est repris de la meilleure des manières dès sa première course à Beaver Creek, vendredi. Quatrième du Super-G, le skieur de Courchevel a marqué de précieux points, compensé ceux perdus à Levi et repris confiance. "Je suis content d'avoir bien réagi après le slalom de Levi fin novembre où j'avais pris une bonne claque, expliquait-il après la course vendredi. J'étais dans un faux rythme là-bas, je n'ai pas pris assez de risques et je m'étais complètement trompé tactiquement, au contraire de ce super-G. Cette 4e place me fait du bien au moral." Idéal avant un géant qu’il abordera avec le dossard de leader de la spécialité. Mais qu’il n’a surtout jamais dompté.
En quête de deux victoires consécutives en géant pour la première fois depuis son triplé Hinterstoder-Hinterstoder-Kranjska Gora en février-mars 2016, Alexis Pinturault ne s’est en effet jamais imposé sur la Birds of Prey. Le Français connait pourtant parfaitement la piste américaine, avec pas moins de huit participations. Mais le skieur de Courchevel n’y a jamais fait mieux que 2e (en 2014), qui est même son unique podium au Colorado (même s'il a été médaillé de bronze dans la discipline aux Mondiaux 2015). En Coupe du monde, la tendance n’est pas vraiment allée en s’améliorant, avec un abandon en 2015 (sortie en 1re manche), puis des 12e et 14e places ces deux dernières années. Mais Alexis Pinturault n’est plus un adversaire de Marcel Hirscher. Cette saison, le patron de la discipline, c’est le Français. Et il faudra l’assumer, y compris à Beaver Creek.
Alexis Pinturault lors du géant d'ouverture de la saison 2019/2020 à Sölden
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