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Alexis Pinturault, le premier jour du reste de sa vie en descente

Christophe Gaudot

Mis à jour 01/12/2023 à 13:37 GMT+1

Ce vendredi soir, à Beaver Creek (Etats-Unis), Alexis Pinturault va entamer sa nouvelle carrière, celle d'un descendeur à temps plein désormais. Le skieur de Courchevel avait déjà dévalé les pistes dans la catégorie reine (16e à Schladming en… 2012) mais à 32 ans, il a décidé d'en faire un objectif avec dans le viseur les Jeux Olympiques de 2026 à Milan-Cortina.

Pinturault, petit descendeur à grande ambition : "Je pense pouvoir m'inspirer d'Odermatt"

Il ne sera plus jamais le même, plus tout à fait. Les piquets serrés du slalom furent une partie importante de son gros globe de cristal en 2021, Alexis Pinturault les évitera désormais pour se concentrer sur une nouvelle discipline, à l'exact opposé. La descente, épreuve reine du ski alpin, est un sacré défi pour celui qui se frottait déjà de plus en plus à la vitesse, avec bonheur puisqu'il fut 3e aux Mondiaux en Super-G en 2021 et 2023. Mais ce vendredi, à Beaver Creek, Pinturault va se jeter à corps perdu dans sa nouvelle vie.
Quand Eurosport avait rencontré "Pintu" au début du mois d'octobre, celui-ci avait évoqué une nouvelle carrière et surtout le besoin d'un nouveau défi. Pour l'ultime partie de son aventure professionnelle sur les skis, il avait envie d'autre chose, sans doute aidé dans sa décision par deux saisons difficiles après le triomphe au classement général à la fin de la saison 2020-2021. Mais Pinturault sait que pour lui non plus Rome ne se fera pas en un jour.

Zermatt-Cervinia zappé pour s'entraîner en descente

Le travail en vitesse a démarré depuis cet été avec de nouveaux repères à appréhender, de nouvelles choses à comprendre et d'abord la glisse pour arriver sur les épreuves de Coupe du monde avec du matériel capable de rivaliser avec la concurrence. Surtout, lui avait du pain sur la planche. C'est pourquoi il avait décidé de ne pas se rendre à Zermatt-Cervinia pour l'inauguration de la saison de vitesse, sage décision au regard de la double annulation des descentes.
Pinturault n'avait évidemment pas anticipé ce fiasco, lui avait prévu de longue date de se rendre aux États-Unis pour parfaire son entraînement de descente et engranger les kilomètres, quitte à zapper la rentrée en descente. Le Français a d'ailleurs pris les 9e et 14e places des entraînements à Beaver Creek avant la "vraie" première ce vendredi soir. "J'ai toujours aimé la descente, par contre je l'ai toujours délaissée au profit du slalom, qui a été une de mes disciplines de prédilection, a-t-il expliqué au site olympique. Ç'a toujours été les disciplines (techniques) que j'ai privilégiées pour marquer le plus de points".
Le gros globe remporté, les Mondiaux de Courchevel à la maison passés, Pinturault a pu switcher pour trouver dans la descente ce que l'on obtient nulle part ailleurs. "Une descente c'est une sensation d'adrénaline et en même temps une sensation de liberté, détaille-t-il. On n'a rien, on n'a pas de protection, on est notre corps face au vent, notre corps face à la neige. On fait tout à l'instinct."

Un record et les JO de 2026 en tête

Vainqueur en géant évidemment mais aussi en slalom, en combiné et en super-G, Alexis Pinturault a un beau défi devant lui. "Gagner une descente ferait de moi l'un des seuls athlètes à avoir gagné dans toutes les disciplines, même le parallèle, ajoute-t-il. Ce serait une performance particulière, singulière, qui me correspondrait bien".
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Pinturault : "Je peux compter sur Clarey pour me donner des conseils"

Cinq hommes (Marc Girardelli, Pirmin Zurbriggen, Günther Mader, Kjetil-André Aamodt et Bode Miller) et sept femmes (Petra Kronberger, Pernilla Wiberg, Janica Kostelić, Anja Pärson, Lindsey Vonn, Tina Maze et Mikaela Shiffrin) ont réussi à gagner dans chacune des cinq disciplines traditionnelles de la Coupe du monde. Seule Shiffrin l'a fait en y ajoutant le parallèle et un City Event, ce que Pinturault possède aussi à son palmarès. Un premier défi qui en cache un autre, moins symbolique celui-ci.
"Les Jeux olympiques 2026 de Cortina d'Ampezzo m'inspirent, assure-t-il auprès d'Olympics quand on évoque sa retraite. J'ai trois ans pour arriver aux JO, donc j'ai encore une certaine route à parcourir et une certaine formation à acquérir. J'espère arriver à construire mes saisons dans cette perspective-là, parce que pour moi, c'est l'objectif." Ce serait à vrai dire l'un des plus beaux exploits d'une carrière qui n'en manque pourtant pas.
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