"Je n'ai aucune solution"

A.D. : "Cela ne va pas du tout, je skie mal, je ne me fais pas plaisir: quand on n'est pas en confiance, on n'arrive pas à se lâcher. Il ne faut pas mettre ce résultat sur le compte de la piste ou des conditions. On a déjà eu des conditions pires que cela ici: ce n'est pas une raison, le problème, il vient de moi, je n'arrive pas à me lâcher. En super-G, j'arrive à me lâcher, mais c'est parce que cela va moins vite. Quand je me fais quelques frayeurs dans les descentes, je sens que suis derrière, je sens que je n'avance pas, c'est la galère".

A.D. : "Je ne sais pas quoi faire: pourtant à Val Gardena, je sentais que cela revenait bien, je sentais que j'allais bien, mais cela ne s'est pas concrétisé. Le seul plan qui me vient à l'esprit, c'est d'arrêter. Je sais que je suis capable de battre tout le monde, je l'ai déjà fait, mais je traîne un gros frein à main derrière moi et je n'arrive pas à m'en débarrasser. J'ai déjà eu des passages à vide dans ma carrière, mais là, cela commence à faire long".

A.D. : "Mais de la pression, je n'en ai pas, en tout cas je ne la ressens pas. Depuis que je suis champion olympique, j'ai même moins de pression: j'ai cette médaille d'or chez moi, personne ne pourra me la prendre. Je sais qui je suis, où je vais, ce que je veux. Mais même si je suis mal, je pense aux Mondiaux-2007 à Aare. Je vais aller me reposer et me préparer pour demain (vendredi): sur le coup, cela fait mal de prendre une "tarte" comme cela: plus cela va, plus j'ai d'appréhension. Plus je skie, plus je m'enfonce, c'est un cercle infernal. La solution, je ne la connais pas".