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Alexis Pinturault : "Le grand favori maintenant, c’est Kristoffersen"

Julien Chesnais

Mis à jour 02/02/2020 à 12:19 GMT+1

COUPE DU MONDE - Avant le géant de Garmisch-Partenkirchen dimanche (première manche à 10h30), Alexis Pinturault estime qu’il n’est plus le favori dans la course au globe. Il laisse désormais cette étiquette à Henrik Kristoffersen. Le Norvégien compte 119 points d’avance sur le Français. Mais le calendrier devrait désormais lui être moins favorable qu'il ne l'a été en janvier.

Henrik Kristoffersen s'était imposé à Schladming devant Alexis Pinturault, le 28 janvier 2020

Crédit: Getty Images

À l’issue d’un mois de janvier mitigé, marqué par deux petits podiums en neuf courses, Alexis Pinturault a fait ses comptes. 119 points de retard sur Henrik Kristoffersen, alors que la deuxième partie de saison a déjà commencé, ça commence à chiffrer. Avant le géant de Garmisch-Partenkirchen, il estime donc ne plus être "le favori" pour le gros globe. Quand bien même le Français possède encore un combiné et quelques super-G pour se refaire la cerise face au Norvégien.
"Mathématiquement c'est encore accessible" a-t-il nuancé lors d'un entretien téléphonique avec des journalistes. Mais il insiste : "Le grand favori maintenant, c'est Henrik". Grâce à sa régularité sur les podiums depuis un mois (six lors des sept dernières épreuves, dont une victoire à Schladming mardi dernier), le Scandinave possède 841 points contre 722 pour Pinturault. Le Français avait pourtant redressé la barre à Schladming. En terminant deuxième sur la Planai, il mettait fin à une spirale de deux abandons consécutifs en slalom. Sauf que Kristoffersen s’est imposé ce jour-là, ce qui a permis au Norvégien de grappiller 20 points de plus au général.
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Miraculé lui aussi, Kristoffersen a cru tout perdre avant d'égaler Raich

Avec la pression, Kristoffersen peut-il tenir la cadence ?

Le Scandinave surfe sur un rythme bien plus élevé que la saison dernière. L'an passé, avant d’attaquer février, il comptait 180 points de moins malgré deux courses de plus au compteur. De son côté, le Français en avait huit de plus. Mais il avait lui aussi couru deux épreuves supplémentaires. Ainsi, malgré son doublé zéro pointé à Wengen et Kitzbühel, Pinturault évolue sur les mêmes bases que la saison passée. C’est donc le Norvégien qui “surperforme” par rapport à 2019. Pas l’inverse.
Mais il ne faut pas oublier que 2019 était une année très basse pour le Norvégien. Après Schladming, il comptait respectivement 980 points en 2018, 792 en 2017 et 871 en 2016. Désormais, la question est de savoir s'il peut tenir la cadence maintenant que son principal rival l’a désigné comme le grand favori. La pression se retrouve sur ses épaules. Et plus l’on s’approchera de la fin d’hiver, plus elle se renforcera.
Dans un premier lieu, il faut noter que la suite du calendrier lui sera moins favorable qu’en janvier, où Kristoffersen a logiquement tiré profit de l’abondance de slaloms pour prendre les commandes. Au rayon des épreuves techniques, qui demeure son registre unique à l’inverse de Pinturault, la fin de saison sera majoritairement composé de géants. Il y en aura cinq contre quatre slaloms, plus un slalom géant parallèle. Entre les portes, le rapport de force entre les deux hommes est plus équilibré qu’entre les piquets. Même si Kristoffersen est champion du monde en titre de la discipline.
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Alexis Pinturault, lors du slalom de Schladming le 28 janvier 2020

Crédit: Getty Images

Pinturault ne veut pas calculer

Le prochain géant aura donc lieu dès dimanche. À Garmisch-Partenkirchen, les conditions ne devrait pas lui déplaire. Il s'accommode en général mieux de la douceur qu’un Alexis Pinturault. Il n’a en revanche jamais brillé sur la piste allemande (aucun podium) alors que le Français s’y est déjà imposé en 2013.
De son côté, Pinturault promet de ne pas calculer d’ici le terme de la saison. Plutôt que d’accumuler les points, il dit préférer “courir pour gagner des courses" : "Je préfère sortir parce que j'ai pris des risques plutôt que terminer dixième en me disant que je n'ai pas tout donné". Après avoir redressé la barre en slalom (2e à Schladming après deux sorties de piste), il aimerait y parvenir en géant. Car suite à sa victoire inaugurale à Sölden, il a peiné à Beaver Creek (17e), Alta Badia (8e) et Adelboden (10e) où il était malade. "J'aimerais rebondir correctement en géant, surtout après les trois derniers qui se sont passés moyennement". Depuis que sa carrière a décollé, Pinturault n’a jamais enchaîné quatre géants sans le moindre top 7. Une première qui ferait bien mal si elle tombait dimanche.
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Alexis Pinturault lors du géant à Adelboden le 11 janvier 2020

Crédit: Getty Images

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