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Cyprien Sarrazin s'est manqué en super-G à Garmisch-Partenkirchen : "Je ne sais pas si c'est un excès de confiance"

Simon Farvacque

Mis à jour 28/01/2024 à 15:13 GMT+1

Il n'a plus le même statut. Double vainqueur en descente la semaine précédente à Kitzbühel, Cyprien Sarrazin était de fait attendu, ce week-end à Garmisch-Partenkirchen… et il n'a pas brillé, en super-G. Dimanche, il n'a disputé la victoire à Marco Odermatt que pendant 30". Le Français s'interroge sur un possible "excès de confiance" mais pointe surtout un style "jou(eur)" qu'il veut conserver.

Sarrazin a encore joué, et cette fois il a perdu : sa sortie de piste en vidéo

Changement d'ambiance pour Cyprien Sarrazin. Une semaine après son doublé de la démesure à Kitzbühel, le Français de 29 ans a vécu un week-end bien plus terne à Garmisch-Partenkirchen. Onzième du premier super-G, samedi, il n'a pas achevé le second, dimanche. Dans le coup au premier intermédiaire (à 0"05 du vainqueur, Marco Odermatt), la nouvelle tête d'affiche du ski tricolore a fait une faute fatale à ses ambitions du jour, après 30 secondes de course.
"J'ai trop poussé, je sais qu'en super-G, ça m'arrive de temps en temps, comme à Bormio (DNF, le 29 décembre), a réagi Sarrazin, dans des propos rapportés par nos confrères de L'Equipe. Il faut que j'apprenne à gérer et freiner. En descente, j'arrive à la faire (trois victoires cette saison, ndlr). En super-G, un peu moins (un succès, à Wengen)." Ses deux victoires historiques sur la Streif l'ont-elles un peu grisé, aussi ? "Je ne sais pas si c'est un excès de confiance, je vais bien débriefer", s'interroge-t-il.
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Pas de nouvel exploit : le passage de Sarrazin en Super-G en images

J'avais le 'power' (…) C'est plutôt une erreur tactique
Mais à chaud, Cyprien Sarrazin penche plutôt pour une faute fidèle à son style, que pour une erreur due à un état de grâce qui aurait biaisé ses repères. "J'ai un peu trop joué (…) J'ai perdu. C'est ma qualité. Parfois, ça me permet de faire des trucs bien", considère-t-il dans un doux euphémisme. En direct, notre consultant Johan Clarey a eu une lecture similaire : "C'est son ski, c'est comme ça. On ne fait pas un doublé à Kitzbühel sans prendre de risque. Il en prend… il sort. C'est mieux que de faire 5e à toutes les courses en bétonnant un peu."
Pour le vice-champion olympique de descente, son compatriote "était un petit peu à l'envers" ce dimanche, en conséquence de cette absence de gestion : "Il a tenté des lignes incroyables, comme Odermatt. C'est passé pour Odermatt, pas pour Cyp' [Sarrazin], qui n'a pas réussi à assumer ces lignes techniquement." Peut-être en raison d'une sorte de fatigue, mentale et physique. Sur les cannes, ça allait, assure l'ancien géantiste : "J'avais le 'power'. J'ai plutôt bien récupéré samedi (…) C'est plutôt une erreur tactique."
Le temps de la régénération arrive. Avec l'annulation des descentes de Chamonix, les 2 et 3 février, c'est un break de quasiment trois semaines qui attend les spécialistes de la vitesse. Prochain rendez-vous : Kvitfjell, avec une descente le samedi 17 février et un super-G le lendemain. "On va en profiter pour un peu se reposer (…) refaire du jus, de la préparation, de l'entraînement", énumère Sarrazin, à la lutte avec Odermatt pour le petit globe dans la reine des disciplines. Il admet avoir besoin de "digérer" des "semaines incroyables". Mais "c'est un kif", conclut-il.
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