Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Nils Allègre après sa victoire en super-G à Garmisch : "J'en suis à mon 102e départ, je l'attendais depuis longtemps"

Julien Pereira

Mis à jour 27/01/2024 à 15:23 GMT+1

On attendait Cyprien Sarrazin. On a eu Nils Allègre. Loin de l'explosion météorique du skieur du Dévoluy, son compatriote de 30 ans, vainqueur du super-G de Garmisch-Partenkirchen ce samedi, a récolté les fruits d'une progression beaucoup plus lente mais constante, et d'une préparation complètement revue avant l'hiver. Le Tricolore, très ému après sa superbe performance, a été patient.

Allègre : "Je courais après ce podium depuis tellement d'années..."

Il y a les arrivées des rock stars Marco Odermatt et Cyprien Sarrazin, capables de vous rendre une foule complètement hystérique. La force de l'habitude, sans doute, pour le meilleur skieur du monde comme pour son grand rival en descente. Et puis il y a Nils Allègre, plus discret, plus réservé, et bien moins habitué au podium. A 30 ans, le Français n'était jamais monté sur la boîte en Coupe du monde. Jusqu'à ce super-G de Garmisch-Partenkirchen, qu'il a brillamment remporté ce samedi.
Lui a eu besoin de beaucoup plus de temps pour réaliser que ce succès ne lui échapperait plus. "J'attendais les derniers passages, a-t-il confié après coup. […] Je suis bien placé pour savoir qu'il faut attendre jusqu'au bout". Et pour cause : le 14 décembre dernier, lors de la première descente de l'hiver à Val Gardena, le skieur de Serre-Chevalier était persuadé de décrocher un premier podium. Jusqu'à ce que Bryce Bennett et son dossard 34 ne raflent la mise et éjectent le Tricolore de la boîte. Cruel.
picture

L'émotion était trop forte : Allegre en larmes après sa victoire sur le podium du Super-G, samedi

Ce samedi, pas de mauvaise surprise. Mais une belle dose d'émotion. "Pour l'instant, je ne réalise pas, a-t-il admis. C'était comme si j'avais été libéré d'un poids." Ces derniers mois, le natif de Briançon a tout fait pour franchir un cap. Mentalement, il a abandonné les objectifs chiffrés. "Je vais essayer de ne pas y penser à chaque course, nous avait-il glissé en début de de saison. Ce serait le meilleur moyen de se rater. Même si, fondamentalement, je pense à la petite marche qui me manque…".
Je n'ai jamais cessé de croire en moi
Lors de sa préparation physique, il a délaissé Albertville pour Serre-Chevalier, chez lui, et Aix-les-Bains, où vit sa compagne : "J'ai essayé de mettre en place des choses un peu différentes. Si on fait toujours la même prépa, il n'y a pas de raison que les résultats évoluent." Bingo.
picture

Sur un nuage : le super-G supersonique d'Allègre en images

"Aujourd'hui, les planètes se sont alignées. Je courais après le podium depuis très longtemps. J'en suis à mon 102e départ aujourd'hui. Je n'ai jamais cessé de croire en moi", a-t-il lâché avant de craquer sous le coup de l'émotion, et d'être réconforté par Charlotte Chable, coordinatrice médias de la Fédération internationale de ski. La puissance de l'inattendu, sans doute, même si ce succès ne sort pas de nulle part.
Il y a deux ans, sur cette même piste, le Tricolore avait fini au pied du podium derrière un sacré trio (Vincent Kriechmayr, Matthias Mayer et Marco Odermatt). Cette fois, les conditions étaient faites pour lui. "J'avais des sensations parfaites sur les skis, a-t-il ajouté J'étais confiant. Je sais que sur les neiges salées, j'ai l'un des meilleurs skis du plateau." Bonne nouvelle : ce dimanche, pour le deuxième super-G du week-end, les conditions devraient être similaires…
(Avec Christophe Gaudot)
picture

La palette : comment Allègre a dessiné sa victoire en Super-G

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article