Kitzbühel | Slalom Messieurs | La victoire pour Linus Strasser, la déception pour Clément Nöel

Deux ans après, Linus Strasser retrouve les joies de la victoire. Et pas n’importe où puisqu’il a remporté ce dimanche le slalom de Kitzbühel, l’un des plus mythiques de la saison. L’Allemand a sorti une deuxième manche stratosphérique pour devancer la surprise du jour, le Suédois Kristoffer Jakobsen (+ 0’’14), et le Suisse Daniel Yule (+ 0’’20) et s’offrir la quatrième victoire de sa carrière.

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Leader de la Coupe du monde de slalom, Manuel Feller, finit au pied du podium. Meilleurs résultats en carrière pour les Français Steven Amiez (6e) et Paco Rassat (12e), alors que Clément Noël est malheureusement encore sorti.

Le ski est un éternel recommencement où il faut savoir oublier le passé. Demandez-donc à Linus Strasser, lui qui arrivait à Kitzbühel sur une Ganslern qui ne lui avait jamais réussi dans le passé (5 abandons de suite entre 2016 et 2020, un seul top 10 avec une 4e place où il craque en seconde manche). Mais l'Allemand ne s'est pas démonté au moment d'aborder la seconde manche en bonne position (4e de la première). Sur une piste "glace" sans gros piège si ce n'est de vouloir en mettre trop, le Munichois a trouvé le juste milieu entre des appuis sûrs et bien lâcher dans les figures pour engranger de la vitesse. Et a sorti une manche d'anthologie.

Meilleur temps de la seconde manche avec une demi-seconde d'avance sur tout le monde à l'exception d'un Dave Ryding qui pensait pourtant avoir réussir la manche pour réussir une grosse remontée (5e, 5 places de gagnées), Strasser s'est offert la 4e victoire de sa carrière, dans le temple de Kitzbühel, lui qui a appris à skier sur la Ganslern. Une victoire de prestige acquise en résistant de justesse à la surprise du jour, Kristoffer Jakobsen. En délicatesse cette saison, toujours très irrégulier, le Suédois a cette fois résisté à la pression pour enchaîner deux grosses manches, malgré un haut de parcours un peu prudent (+ 0"56 au 2e inter) qui lui coûte la première victoire de sa carrière.

Il se contentera bien volontiers malgré tout de son 4e podium (2e, + 0"14), juste devant un double vainqueur sur Ganslern, Daniel Yûle (+ 0"20). Moins relâché que sur le début de saison, Manuel Feller a lui bétonné en seconde manche mais sa 4e place (+ 0"79) lui permet de creuser l'écart en tête de la Coupe du monde de slalom. Avec 187 points d'avance sur le vainqueur du jour, l'Autrichien a déjà une main et demi sur un premier petit globe que ne lui contestera pas Henrik Kristoffersen, symbole du naufrage norvégien (Solberg finit 18e et meilleur norvégien) ce dimanche. Incapable de tenir les pieds gauches, le champion olympique a vécu un enfer, se qualifiant de justesse (30e de la première manche) avant de terminer 21e (+ 3"75) grâce aux nombreux abandons. Dont ceux d'Hugo Desgrippes mais surtout Clément Noel.

Quatrième de la première manche, à l'affût pour sa première victoire de la saison, le Vosgien est parti à l'envers dans la seconde, en déséquilibre d'entrée dès les premiers piquets. Sa faute d'intérieur fatale, la même quasi que celle intervenue à Adelboden, sera intervenue au bout d'une dizaine de secondes simplement et poursuit l'hiver galère et irrégulier du Tricolore. Mais pas besoin de Noël quand on a Steven Amiez.

En pleine confiance ces dernières semaines, le skieur de Courchevel a confirmé qu'il valait beaucoup mieux que son dossard (31) avec le tout premier top 10 de sa carrière (6e, + 1"51), au terme de deux manches très régulières (7e et 8e temps). La confirmation d'une progression fulgurante, tout comme la 12e place de Paco Rassat (+ 2"26), là aussi son meilleur résultat en carrière, après deux bas de parcours supersoniques. Même sans Noel, les Français ont passé un bon dimanche à Kitzbühel. A l'image du week-end.