Coupe du monde 2025-2026 | Clément Noël (2e), Paco Rassat (6e), Steven Amiez (8e)... Les Bleus, c'est déjà costaud

Joli tir groupé pour l'équipe de France dimanche à Levi pour le premier slalom de la saison. Derrière la locomotive Clément Noël, seulement devancé par Lucas Pinheiro Braathen, Paco Rassat et Steven Amiez ont accroché de belles places d'honneur. De jolies promesses pour un groupe en phase ascendante à moins de trois mois des Jeux Olympiques de Milan-Cortina.

Victoire historique de Braathen, premier Brésilien à s'imposer en CDM de ski alpin

Video credit: Vredestein

Un podium, un record en carrière et trois Tops 10... L'équipe de France masculine de slalom pouvait difficilement espérer mieux pour sa première sortie de la saison à Levi, dimanche. On pourra toujours jouer la fine bouche, et noter que Clément Noël n'est pas parvenu à renverser Lucas Pinheiro Braathen en seconde manche. Le constat serait bien réducteur face à un bilan flatteur, pour le leader des Bleus comme pour tout un collectif derrière lui.
Vainqueur la saison passée en Finlande, Clément Noël n'aura pas cette fois de photo avec un renne à accrocher dans son salon. Sa deuxième place ce dimanche devrait toutefois largement suffire à lui donner le sourire. "Cela fait du bien de commencer la saison comme ça, cela donne confiance, a réagi le champion olympique 2022 dans un entretien téléphonique aux médias français, relayé par L'Equipe et Ski Chrono. Avant la première course de l'hiver, on est tous un peu dans l'attente, les entraînements c'est bien mais la vérité c'est la course. On sent plus de tension qu'ailleurs."

30e podium en carrière pour Noël

Il fut un temps pas si lointain où les entames de saison n'étaient pas spécialement la tasse de thé du Vosgien. Depuis la Coupe du monde 2018 et ses débuts en Coupe du monde, Clément Noël n'a terminé dans le Top 10 qu'à quatre reprises en neuf slaloms de reprise. A Levi toutefois, c'est une autre histoire avec un troisième podium en carrière (2e en 2020 et ce dimanche, victoire la saison passée). "Levi, c'est un endroit et une piste que j'aime bien et ça s'est vérifié, tant mieux, a-t-il apprécié. Ces derniers jours, je ne skiais pas très bien, mais ce dimanche, j'étais dans un bon état d'esprit pour faire une course comme j'ai l'habitude d'en faire."
Déjà deuxième après la première manche, à 0"41 de Lucas Pinheiro Braathen, Clément Noël n'a pas semblé vouloir prendre trop de risques, développant un ski sans faute mais en manque d'un petit soupçon de vitesse. "En première manche, j'ai skié de manière propre, un peu conservatrice peut-être, je n'ai pas su prendre tous les risques, a-t-il analysé. Elle était tracée un petit peu bizarrement et je n'ai pas su prendre tous les risques non plus. Je n'ai pas fait mon meilleur ski dans le mur, mais je suis quand même content de la manière dont j'ai abordé la manche, dont j'ai skié."
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Noël a pris les commandes, puis Braathen a écrit l'histoire : le dénouement du slalom

Video credit: Eurosport

Cette deuxième place derrière un Lucas Pinheiro Braathen transcendé par l'enjeu d'une première victoire brésilienne en Coupe du monde est une première belle réussite, là où certains cadors sont passés au travers. Le vainqueur sortant du petit globe Henrik Kristoffersen (17e temps, 13e place finale) ou Timon Haugan (19e temps, 5e final) ont skié à l'envers en deuxième manche. Leur compatriote Atle Lie McGrath a enfourché, quand Loïc Meillard a semblé hors du coup toute la journée (14e à près d'une seconde et demie). "Lucas s'est bien envoyé, donc bravo à lui. Pour la suite, il ne va pas y avoir que lui, prévient Clément Noël. Je pense qu'il y a un niveau qui est très haut et qui est de plus en plus dense en slalom."
Même quand on se prend des savates à l’entraînement, on sait que ce n’est pas par n'importe qui.
C'est d'autant plus vrai à regarder le contingent bleu-blanc-rouge. Outre Noël, Paco Rassat et Steven Amiez ont eux aussi signé de bons débuts de saison, respectivement 6e et 8e. "Trois dans les huit, c'est quand même assez rare, se réjouit Clément Noël. Cela ne m'étonne pas, ni les coaches non plus. C'est un groupe qui est de plus en plus fort d'année en année."
Pour Rassat, c'est même un record en carrière, à 27 ans et pour sa troisième saison en Coupe du monde. A bonne distance après son premier passage (13e à 1"38), mais à seulement une demi-seconde de la quatrième place, le Chambérien s'est superbement lâché en deuxième manche. "Je suis très content d'attaquer la saison comme ça, ça va dans le bon sens, a-t-il souri. Je n'ai pas trop pensé à l'enjeu entre les deux manches. J’étais dans le milieu de tableau, les écarts étaient serrés d'un côté comme de l'autre. Il n’y avait rien à sécuriser. Je suis allé chercher de la vitesse en réussissant à jouer avec le tracé."
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6e, Rassat signe son meilleur résultat en Coupe du monde

Video credit: Eurosport

Neuvième la saison à Wengen pour son premier Top 10 en carrière, Paco Rassat sème de nouvelles promesses bleues, après celles laissées par Steven Amiez la saison dernière. Huitième du jour la faute à une seconde manche trop imprécise, le skieur de Courchevel peut tout de même voir ce résultat d'un bon œil tant la marche d'amélioration était réelle. Le sillon tracé par Clément Noël et ses ambitions affichées en cette saison olympique pourrait offrir de nouvelles perspectives au ski tricolore.
"On a une grosse équipe, on aime le dire, on le sait, et on arrive après à le montrer en course, s'est félicité Rassat. L’émulation est très bonne. On a la chance d'avoir un leader comme Clem qui nous pousse tous les jours à l'entraînement. Et même quand on se prend des savates à l’entraînement, on sait que ce n’est pas par n'importe qui." Ce dimanche, Rassat et Amiez étaient dans la même seconde que leur chef de file. Il est trop tôt pour en tirer des conclusions. Pas pour faire naître quelques espoirs à deux mois et demi de Milan-Cortina.
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