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Super-G : Matthias Mayer sacré, Blaise Giezendanner au pied du podium

Julien Chesnais

Mis à jour 16/02/2018 à 05:18 GMT+1

PYEONGCHANG 2018 - Champion olympique de descente à Sotchi, Matthias Mayer s'est offert un nouveau plaisir, quatre ans après. L'Autrichien a décroché le titre en super-G, au nez et à la barbe de Beat Feuz et de Kjetil Jansrud. Auteur d'une course phénoménale, Blaise Giezendanner termine au pied du podium… pour deux petits dixièmes.

Matthias Mayer

Crédit: Getty Images

Le ski alpin français est passé tout près d'une troisième médaille à Pyeongchang ce mercredi. Il y a cru fort. Très fort même. Parti avec le dossard 10, Blaise Gienzedanner a provoqué une énorme sensation en s'intercalant provisoirement au 2e rang entre les rois norvégiens Kjetil Jansrud et Aksel Lund Svindal. Ça sentait très bon le podium. Mais Matthias Mayer puis Beat Feuz sont venus doucher ses espoirs. Finalement 4e à 38 centièmes de la gagne, le Chamoniard s'est classé derrière un podium royal composé de Mayer (1'24''44), Feuz (+0''17) et Jansrud (+0''18). Frustrant. Mais le Tricolore n'a absolument aucun regret à avoir.
Sacré en descente il y a quatre ans, Matthias Mayer est donc champion olympique du super-G. Il est le deuxième skieur de l'histoire à posséder ces deux titres après… Svindal (5e à 0''49), pionner du genre grâce à son titre acquis la veille en descente et celui en super-G de 2010.
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Matthias Mayer

Crédit: Eurosport

Fin de l'hégémonie norvégienne

Élancé en 15e position, l'Autrichien a fait la différence sur la fin du tracé pour mettre fin à l'hégémonie norvégienne dans la discipline. Les "Vikings" avaient remporté les quatre derniers rendez-vous olympiques, avec un bilan de cinq médailles d'or suit huit possibles. Leur défaite du jour est une petite surprise puisque Jansrud, titré il y a quatre ans, et Svindal dominent la spécialité en Coupe du monde. Et les deux hommes restaient sur un doublé retentissant la veille en descente.
Mais Mayer est un homme de grands rendez-vous. Ce succès n'est "que" le 6e de sa carrière. Il dénombre au total quatre victoires en Coupe du monde (dont une à Kitzbuhel en super-G) pour deux titres olympiques. Ou comment gagner peu mais bien.

Giezendanner a sorti la course de sa vie

Trente ans après le sacre surprise de Franck Piccard, la France est donc passée tout près d'une deuxième médaille olympique dans la discipline. Cela s'est joué à 20 centièmes, soit cinq petits mètres. La surprise aurait été belle. Et immense. Dans sa carrière, Giezendanner n'avait jamais fait mieux que 8e. C'était d'ailleurs ici-même, à Jongseon, en 2016. Sa présence aux Jeux tient d'ailleurs du miracle puisque le skieur de 26 ans, qui a décroché sa sélection in-extremis grâce à sa 9e place à Kitzbühel, s'était gravement blessé au genou en septembre dernier, au Chili.
"J'ai passé deux mois et demi dans le canapé, a-t-il raconté après l'arrivée. J'ai douté. Je me suis dit, les Jeux ce sera à la TV." Il en a finalement été un acteur magnifique. Il signe ainsi la meilleure perf' des Tricolores dans ce super-G devant le décevant Adrien Théaux (15e à 1''32), Maxence Muzaton (19e à 1''64) et Brice Roger (19e à 1''66). C'était la course de sa vie. Mais elle ne lui aura pas suffi pour monter sur le ce podium olympique qui aurait tant signifié pour les descendeurs français, trois mois après le décès tragique de David Poisson.
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Blaise Giezendanner

Crédit: Getty Images

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