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"User de mon expérience"

Eurosport
ParEurosport

Publié 20/11/2009 à 15:39 GMT+1

Présent pour le slalom d'exhibition à Moscou, Jean-Baptiste Grange revient sur sa saison dernière, où il a décroché son premier Globe de cristal en slalom. Et sur ses attentes pour celle qui arrive. Avec les jeux Olympiques en point de mire.

Jean-Baptiste Grange 2009

Crédit: Getty Images

JEAN-BAPTISTE GRANGE, comment avez-vous vécu votre saison dernière ?
J.B.G. : Il y a eu de grosses émotions, des hauts et des bas. Je fais quand même une très bonne saison, j'étais toujours là, j'avais le ski pour jouer le podium sur chaque course. J'étais capable d'être très fort en début de saison, puis, malgré des périodes un peu moins bonnes, je suis bien revenu en fin de saison. J'ai décroché un globe de cristal qui sera un vrai plus dans les années à venir. Les Mondiaux de Val d'Isère ne resteront pas forcément dans ma mémoire car je n'ai pas eu de médaille, mais j'ai tenté de les gagner dans chaque course que j'ai disputée. Je pense avoir démontré sur les gros événements que j'avais un gros mental. Je l'ai prouvé en remportant la seconde manche du slalom d'Are pour m'adjuger le globe.
Ce globe était-il un soulagement ?
J.B.G. : Oui forcément. J'ai prouvé que je pouvais le faire. Ce n'était pourtant pas une situation facile. Il y a eu des moments compliqués cet hiver et pourtant, je suis allé le chercher. Donc oui, cela m'a fait du bien. Maintenant il faut que j'arrive à confirmer.
Vous aviez raté de peu ce même globe la saison précédente. Le fait de le gagner l'hiver dernier était l'occasion d'en faire le "deuil" ?
J.B.G. : Non, j'étais déjà passé à autre chose. Beaucoup de gens me l'ont même reproché, comme certains m'ont reproché de fêter mon globe à la fin de la saison, alors que je n'avais rien ramené des Mondiaux. Pourtant à Val d'Isère ou même à Bormio deux ans plus tôt, j'ai joué ma chance à fond et c'est quelque chose qui me restera dans la tête, plus que la perte du globe il y a deux saisons. Quand je serai aux jeux Olympiques, je suis sûr que les souvenirs de Val d'Isère rejailliront. Ce qui aurait été encore plus dur, c'est d'avoir été complètement hors-sujet. Mais ce ne fut pas le cas. Donc je ne peux pas avoir de regrets.
A l'intersaison, Jacques Théolier est parti en Italie. Comment avez-vous vécu ce départ ?
J.B.G. : Je respecte son choix. C'est un super entraîneur qui a eu de bons résultats aussi bien avec les garçons qu'avec les filles. Maintenant qu'il a atteint la cinquantaine, c'est bien pour lui qu'il aille aussi ailleurs pour se faire une nouvelle expérience. Il a saisi une opportunité qui s'était déjà présentée à lui un an auparavant. C'est un beau challenge que l'on ne peut que saluer. Moi, cela ne m'a pas dérangé : j'ai changé plusieurs fois d'entraîneurs sans que cela ne me porte préjudice.
Vous avez pris une semaine pour faire quelques réglages avant la reprise de la Coupe du monde. Quels étaient-t-ils ?
J.B.G. : Je suis parti 20 jours en stage à Ushuaia en Argentine, ensuite j'ai pris une semaine pour aller au Chili et travailler ma vitesse avec des descendeurs. Je n'ai fait que ça et c'était le but : d'enchaîner les jours uniquement dans cette discipline et prendre des repères. Maintenant, je ne compte pas gagner des courses de Coupe du monde en descente, mais dans deux ans, je ne dis pas. J'ai fait ça d'abord dans l'optique du super-combiné, mais si je m'y mets un jour, j'aurais déjà quelques acquis. Et si tout se passe bien dans les disciplines techniques, j'ai envie de viser le gros globe avec les disciplines de vitesse.
Existe-t-il une descente que vous préférez aux autres ?
J.B.G. : Wengen a toujours été ma course préférée. Mais je suis meilleur sur les pistes plates. Aussi, c'est pour cela que les entraînements en vitesse vont me permettre de m'améliorer sur les pistes plus pentues. Avec, en ligne de mire, une pensée pour les prochains championnats du monde à Garmisch.
Quelles sont vos espérances pour les prochains jeux Olympiques ?
J.B.G. : De faire parler mon expérience... J'en avais peu à l'époque de Turin en 2006, j'ai vécu l'événement un peu trop de l'extérieur à mon goût. J'étais peu compétitif, mais ça reste des super jeux. J'avais fait un bon résultat en combiné (13e place, NDLR), mais j'ai eu beaucoup de pression avec la blessure de Jean-Pierre Vidal quelques jours avant le slalom. Je n'avais pas les épaules pour supporter ce coup du sort. A Vancouver, ce sera forcément différent.
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