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VAL D'ISERE - Clément Noël, vainqueur du slalom : "Je ne savais pas si j’étais rapide ou non"

Jean-Baptiste Duluc

Publié 12/12/2021 à 17:29 GMT+1

VAL D’ISERE – Large vainqueur ce dimanche du premier slalom de la saison, Clément Noël s’est enfin imposé sur la Face de Bellevarde, chez lui. Une victoire pleine d’émotion après un récital sur les skis, auquel le Français ne s’attendait pas du tout.

Clement Noel

Crédit: Getty Images

Toutes les victoires n’ont pas la même saveur. Gagner est toujours un grand moment, quelles que soient la piste et la station mais s’imposer à domicile doit forcément être un sentiment particulier, et pas si fréquent. Demandez donc à Clément Noël, vainqueur ce dimanche du slalom de Val d’Isère, lui qui est licencié dans la station avaline. Un succès pas vraiment comme les autres. "Je suis juste super content de pouvoir gagner ici, avouait le Vosgien à notre micro. J’avais déjà gagné en France mais Val d’Isère, c’est quand même un peu plus chez moi que Chamonix. Je sais qu’il y a plein de monde ici qui me supporte, ils étaient tous à fond derrière moi, je sentais le soutien. Je connais tellement de monde dans l’aire d’arrivée que ça fait chaud au cœur. Du coup, forcément il y avait un peu de pression". Mais il a su en faire fi avec brio.
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Noël impérial chez lui : son succès en vidéo

Il fallait vraiment envoyer sur ces conditions
Déjà en tête à l’issue de la première manche, Clément Noël abordait pourtant cette seconde manche avec la pression de refermer le portillon de départ. Une position qu’il finit par connaître depuis le temps mais qu’il n’a pas toujours su gérer. Alors, à domicile, avec une marge confortable en plus sur le Suédois Kristoffer Jakobsen (- 0’’81) alors en tête, il fallait être fort, dans sa tête comme sur les skis. "J’étais moins détendu au départ qu’en première manche mais je n’étais pas mal non plus, expliquait le Tricolore au micro de la chaîne l’Equipe. J’étais confiant sur ma capacité à bien skier. Après, ça aurait aussi pu mal se passer, il y avait quand même un peu de stress mais il se trouve que là, ça s’est bien passé". C’est le moins que l’on puisse dire.
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Clément Noël

Crédit: AFP

Parti avec un engagement total, Noël ne s’est pas posé un seul instant la question de savoir s’il allait falloir gérer. Le Français a préféré skier comme il savait le faire. "C’est une piste qui se respecte mais, d’un autre côté, aujourd’hui c’étaient des conditions qui n’étaient pas très difficiles donc il fallait vraiment envoyer et je pense que j’étais dans le bon tempo, analysait-il après la course. Dans la deuxième manche, je ne me suis pas trop fait bouger, je me sentais assez solide". Pour autant, alors que les chronos s’allumaient tous en vert et que son avance ne cessait de croître à vitesse grand V, le Tricolore a dû attendre la ligne d’arrivée pour prendre conscience de sa performance. "Je ne savais pas trop si c’était rapide ou non, avouait-il à l’arrivée. Mais il se trouve que, si, ça l’était". Très rapide même, pour repousser son dauphin à près d’une seconde et demie.
Gagner plus que JB, ça fait quelque chose
Gagner dès la première course de la saison, le scénario est idéal pour Clément Noël, qui ne savait pas trop où il en était avant d’arriver à Val d’Isère. "Il y a eu des moments où j'ai douté en ce début de saison, d'autres où je me sentais bien, expliquait le Français pour L’Equipe. Ces derniers temps, je me sentais plutôt bien. J'avais envie de bien débuter la saison, j'avais besoin de courir. L'entraînement, c'est bien, on sait qu'on va vite, mais ce n'est pas la vérité de la course. Ça valide l'été qu'on a fait. Et d'avoir été solide comme ça, sans faire vraiment de fautes sur la Face, ça veut dire que les choses mises en place sont bien. Savoir qu’on est là dans le bon tempo, dans le bon niveau, c'est encourageant". Et ça lui permet, déjà, de prendre la tête de la Coupe du monde de slalom.
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Noël et le géant : "Dix slaloms par an, ça ne me suffit pas"

Gagner le globe de la spécialité est forcément un objectif à terme pour imiter Jean-Baptiste Grange, qu’il vient déjà de dépasser au nombre de succès en slalom (9 à 8) en Coupe du monde, à seulement 24 ans. Une étape pas si anodine. "Ça fait quelque chose de savoir qu'on a plus gagné que JB, le monsieur slalom de ces dernières années, avouait le Français pour L’Equipe. Après, lui, il a deux titres de champion du monde, ce qui fait que son palmarès est trois fois plus gros que le mien". Mais le Mauriennais n’a jamais conquis le titre olympique, alors que l’échéance des Jeux 2022 de Pékin se profile dans trois mois pour Clément Noël. Un objectif ? *
Oui, mais pas pour tout de suite. "Un bon résultat aux JO passe obligatoirement par de bons résultats avant et par une confiance engrangée sur les épreuves de Coupe du monde, explique-t-il. Donc le but, c’est déjà d’être bon d’ici-là". Et s’il est à un niveau comparable à celui d’aujourd’hui, la confiance risque de s’engranger rapidement. Et dire qu’il n’a même pas eu l'impression de skier vite…
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