Coupe du monde I Val Gardena I Allègre, Bailet... No Clarey, no problem pour les Bleus : "Ils ont assumé"

La retraite de Johan Clarey l'hiver dernier posait beaucoup de questions sur l'avenir de la vitesse française. Nils Allègre et Matthieu Bailet y ont brillamment répondu en prenant respectivement les 4e et 7e places de la première descente de la saison à Val Gardena vendredi. Une entame encourageante, tant elle est de nature à tirer l'équipe de France vers le haut pour la suite.

"C'est à nous de prendre nos responsabilités maintenant." Nils Allègre avait planté le décor avant le début de la saison au moment d'évoquer la délicate succession de Johan Clarey pour la vitesse française. Il a joint le geste à la parole. Longtemps sur le podium provisoire, le Tricolore a pris une superbe quatrième place de la première descente de la saison à Val Gardena, que vous avez pu suivre sur Eurosport. Et incarné les débuts très encourageants des Bleus pour leur première course sans la référence des dernières années.

Il y avait même une pointe de frustration chez Allègre, qui n'avait pourtant jamais fait aussi bien que cette quatrième place en Coupe du monde. "C'est mon meilleur classement, je le sentais que quelqu'un allait me passer devant, a-t-il reconnu au micro de la FIS. C'est dur, j'y ai quand même cru quand tout le monde te tape dans la main. Ici ce n'est jamais fini jusqu'au dernier." Le Français en a fait l'expérience, un brin cruelle. Mais le bilan tricolore n'en est pas moins positif avec la présence d'un autre Tricolore, Mathieu Bailet, dans le Top 10 avec sa septième place.

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C'est déjà une belle réponse aux questions posées par la retraite de Clarey. Et elle aurait pu être encore plus éclatante si Cyprien Sarrazin, parti comme une fusée, n'avait gâché son excellent début de course sur une "erreur bête", de l'aveu de Pierre Emmanuel Dalcin. "Oui, ils ont assumé cette responsabilité, estime quand même notre consultant. Deux Français dans le Top 7, et on a failli vivre le premier podium d'Allègre. Sachant qu'en plus Sarazin sort alors qu'on l'annonce ultra-rapide. Il y a des jeunes qui arrivent derrière notamment Adrien Fresquet qui est plein de talent."

"Ils n'ont rien pu faire cet été…"

La performance est d'autant plus remarquable que les Tricolores ont été contrariés dans leur préparation estivale. "Oui, ça se concrétise en sachant qu'ils n'ont rien pu faire cet été, ils n'ont pas pu s'entraîner au Chili, explique Pierre-Emmanuel Dalcin. Ils avaient cinq jours de vitesse dans les jambes, ils se sont contentés de ce qu'ils pouvaient faire. Mais les coaches disaient que ça ne les avait pas alarmés plus que ça. Ils ont fait autre chose, ils ont bossé la technique… Ils n'avaient pas de doutes. Ils ont skié plutôt bien."

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Cela s'est senti sur cette première course de vitesse sans la référence Clarey à Val Gardena. Où les performances d'Allègre et de Bailet sont de nature à booster l'équipe de France vers le haut pour la suite de la saison. "Adri (Théaux) est toujours là pour se battre et à 39 ans il peut reprendre le flambeau de Clarey au niveau du doyen, affirme Pierre-Emmanuel Dalcin. J'espère que ça va le tirer vers le haut, à quatre dixièmes de moins il est dans le coup, et il en est capable. Quand on commence comme ça, ça peut créer une émulation."

Les Tricolores s'étaient déjà illustrés la saison passée dans la station italienne en plaçant trois skieurs dans les six premiers de la "grande descente", dont Clarey à la deuxième place. Malgré son départ, les Bleus ont su se mobilise pour réussir leur entame de saison sur la vitesse. Reste à le confirmer. "Ce n'est que le début, et c'est Val Gardena, ce n'est pas la plus difficile, tempère Pierre-Emmanuel Dalcin. On va patienter quelques courses avant de tirer des conclusions. Mais c'est un beau début de saison qui va donner confiance à tout le monde." Et on attend la suite avec impatience.

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