Coupe du monde - Cyprien Sarrazin est allé jusqu'à l'épuisement : "Je suis complètement cuit"

ParPaul Citron

Mis à jour 13/01/2024 à 21:47 GMT+1

Deuxième de la descente de Wengen ce samedi, derrière son nouveau rival Marco Odermatt, Cyprien Sarrazin a passé la ligne d'arrivée dans un état de fatigue extrême. Entre le tracé exigeant de la piste suisse, les exigences nouvelles de sa réussite et le calendrier très - trop ? - chargé des épreuves, le Français a terminé la course vidé, et ne s'en est pas caché.

Sarrazin encore dans le match, mais cette fois battu : sa super descente en vidéo

Il a peut-être perdu la troisième manche du duel au sommet qui l'opposait à Marco Odermatt. Mais ce samedi à Wengen, Cyprien Sarrazin n'a pas eu la force d'être déçu. "J'ai franchi la ligne d'arrivée, et je ne suis pas tombé. C'est une victoire pour moi", a confié, soulagé, le Français au micro d'Eurosport après sa descente, qu'il a tout de même terminé à une superbe deuxième place. "Physiquement, j'étais à la limite."

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Plus rapide que le Suisse après deux intermédiaires, Sarrazin a donné l'impression de pouvoir prendre une fois de plus le meilleur sur son nouveau rival. Mais il a lâché prise sur le bas du long, très long tracé de la descente de Wengen, tout simplement parce qu'il était arrivé au bout de ses capacités.

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"J'ai fini la course en me disant 'Arrive en bas', pour vous dire l'état du truc, a-t-il avoué à l'AFP. Je n'ai pas envie de regarder [la course] parce que je sais qu'il va y avoir des passages "limites" en bas. Je réaliserai plus tard quand je me serai reposé, parce que là je suis complètement cuit, mon genou est explosé complet."

Sarrazin : "Je vais dormir pendant deux ou trois jours"

Le Gapençais a skié proche de son point de rupture ce samedi, la conséquence selon lui de plusieurs éléments mis bout à bout. L'exigence du tracé suisse, donc ; le calendrier délirant des épreuves, aussi, qu'il n'a pas hésité à pointer du doigt après la descente, mais également les nouvelles sollicitations liées à ses performances de très haut niveau. "En trois jours j'ai passé 30-40 minutes dans mon lit, quand normalement c'est 3-4 heures voire plus sur une journée normale, a-t-il calculé devant l'AFP. Donc la récupération est beaucoup plus difficile, mais ça fait partie du jeu."

La nouvelle flèche du ski alpin tricolore gardera des souvenirs impérissables de sa semaine en Suisse, au cours de laquelle il sera parvenu à monter trois fois sur la boîte en trois courses. Dans un avenir plus proche, l'heure est à un repos bien mérité. "Je vais dormir pendant deux ou trois jours", a conclu avec malice Sarrazin au micro d'Eurosport. Peut-être la bonne idée pour arriver requinqué à Kitzbühel, la semaine prochaine.