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Vittoz: "Un peu maudit"

Eurosport
ParEurosport

Publié 28/02/2007 à 12:30 GMT+1

Vincent Vittoz revient sur son abandon lors du 15km et sur ces Mondiaux de Sapporo, où rien ne se passe comme il le voudrait... Le Français ne désespère pas toutefois de quitter le Japon avec quelque chose en poche. Il mise beaucoup sur le relais désormai

Pourquoi avez-vous abandonné après seulement un tiers de la course ?
V.V. : Je n'avais pas la force morale de me battre et de faire quelque chose seulement pour la gloire avec ces conditions. On peut dire Tu aurais dû continuer, car Tobias Angerer qui était parti juste après moi, a remporté la médaille de bronze, mais la grande différence, c'est qu'il était plus fort que moi. Je n'étais pas assez fort. J'ai beaucoup puisé dans mes réserves pour finir la poursuite samedi (10e).
Qu'est-ce qui vous a poussé à jeter l'éponge ?
V.V. : Angerer (parti trente secondes plus tard, NDLR) m'a repris dans la montée: quand il me double, je sprinte derrière pour rester avec lui, mais il me pose. Lorsque j'entends Minat (Pierre Mignerey, le directeur de l'équipe de France, NDLR) me dire que je suis 60e temps, cela m'achève. J'étais parti pour faire une médaille, pas 25e, et je me dis qu'il faut préserver nos chances pour le relais. Je ne regrette pas d'avoir abandonné. Quand je prends la décision, cela se passe en quelques secondes, mais maintenant que je vous parle, je ne suis pas déçu, j'ai évacué. J'étais plus abattu après la poursuite.
Que s'est-il passé peu avant votre départ ? On vous a vu arriver au dernier moment, un peu affolé, attendre après une paire de skis ?
V.V. : On a pu préparer une nouvelle paire de skis pour réagir aux conditions et aux chutes de neige. J'ai testé ces skis, mais je les ai trouvés moins bons. On a donc décidé de partir comme prévu.
Dans quel état d'esprit êtes-vous après cette deuxième désillusion depuis le début des Championnats du monde ?
V.V. : On se pose la question de savoir qu'est qui va nous arriver encore durant ces Mondiaux. On se sent un peu maudit, on n'est pas dans la bonne spirale. Le fartage, c'était une erreur et aujourd'hui Angerer fait une médaille, c'est donc que ce n'est pas la fatalité. Il nous manque ce petit quelque chose, ce truc que je n'arrive pas vraiment à définir.
Que vous inspire ce podium avec le Belarus Leanid Karneyenka, vice-champion du monde ?
V.V. : Ce Belarus, ce n'est pas un escroc, c'est juste un opportuniste qui a profité de son dossard (dossard N.3 parti alors qu'il ne neigeait pas, NDLR). Il a le bonheur de n'avoir aucun point FIS, mais ce n'est pas normal. Je veux que les meilleurs partent tous dans les mêmes conditions: cet hiver à quatre reprises, on a vu des podiums bizarres et j'essaie de faire changer les choses, mais on est un peu tout seul dans notre coin, nous les petits Français.
Il ne vous reste plus que le relais 4x10 km samedi pour décrocher une médaille ?
V.V. : Je voudrais repartir de Sapporo avec quelque chose. Tout est possible dans le relais, même si les Allemands sont nettement au-dessus du lot. Le relais, c'est ce qui nous unit tous dans l'équipe de France, chacun sait ce qu'il a à faire après ce coup derrière la tête qu'on a tous pris aujourd'hui.
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