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ATP Acapulco - Nadal vise un 3e titre d'affilée et la joue carpe diem : "Je me sens libéré et j'en profite"

Maxime Battistella

Mis à jour 26/02/2022 à 22:21 GMT+1

ATP ACAPULCO - Opposé dans la nuit de samedi à dimanche à Cameron Norrie en finale de l'ATP 500 mexicain, Rafael Nadal a l'occasion de gagner déjà son 3e tournoi de l'année en autant d'essais. Un début de saison aussi impressionnant qu'improbable vu son passé récent, et dont il veut profiter au maximum sans se projeter sur la suite.

Départ canon, fulgurances et volonté de fer : comment Nadal a éteint Medvedev

Il a beau porter officiellement le matricule 5 dans le dos, Rafael Nadal est incontestablement le meilleur joueur du moment. Sacré à Adélaïde et surtout à l'Open d'Australie en janvier, le Majorquin a prouvé cette semaine à Acapulco que trois semaines de coupure n'avaient pas entamé sa confiance, bien au contraire. Beaucoup plus sèchement dominé qu'à Melbourne, Daniil Medvedev en a d'ailleurs fait les frais en demi-finale (6-3, 6-3), le Majorquin enregistrant ainsi sa 14e victoire en autant de matches en 2022. C'est simple : il n'avait jamais connu pareil départ dans une saison.
Alors forcément, avant la finale au Mexique contre Cameron Norrie, le moral est au beau fixe. "Cette demie était un match important contre le futur numéro un mondial sur dur, sa surface favorite, même si les conditions me favorisent un peu plus (rebond haut et court lent, NDLR). Dans l'ensemble, c'est une victoire de haut niveau, en jouant très bien pendant la majeure partie du match. Je garde toujours mon calme, mais évidemment, cette semaine, être en finale signifie beaucoup. Arriver ici et s'adapter aux différentes conditions, garder la concentration et l'enthousiasme après mon succès en Australie signifie que mentalement je suis bien, avec de l'enthousiasme et de la motivation pour continuer", a-t-il noté.

Revenu de l'enfer, il peut de nouveau compter sur son physique

Pour mesurer le chemin parcouru par le "Taureau de Manacor", un petit retour en arrière s'impose. Après sa défaite en demi-finale de Roland-Garros l'an dernier face à Novak Djokovic, il n'avait pu jouer que deux petits matches à Washington en août avant de se résoudre à mettre fin à son programme en 2021. Le Majorquin, qui ne pouvait plus tolérer la souffrance, avait alors décidé d'un nouveau traitement pour espérer prolonger sa carrière, lui qui joue avec le syndrome de Muller-Weiss depuis 2005.
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Un passing éclair après un échange de 23 coups : Nadal avait annoncé la couleur

En septembre, il avait encore le pied dans le plâtre, avant de reprendre l'entraînement à l'automne à petites doses. Et pour couronner le tout, il avait contracté le Covid-19 en décembre, hésitant jusqu'au dernier moment à faire le voyage aux antipodes. La suite, tout le monde la connaît désormais. Après le miracle australien, comme on pourrait le qualifier, Nadal surfe sur sa vague de confiance qu'il appuie sur un physique retrouvé.
"J'ai des bons et des mauvais jours. Je gère ce problème autant que je le peux. Mais le plus important en ce moment, c'est que je suis capable de jouer sans restriction, ce que je n'ai pas pu faire pendant pratiquement un an et demi. À plusieurs reprises, j'ai joué avec beaucoup de douleur et de problèmes. En ce moment, je me sens libéré. C'est une énergie incroyable et j'en profite parce que je ne sais pas ce qui peut arriver à l'avenir. J'essaie de faire de mon mieux pour donner tout ce que j'ai et essayer d'obtenir les meilleurs résultats possibles", a-t-il encore témoigné.

Sa nouvelle insouciance ne le rend que plus dangereux

Alors qu'il se demandait il n'y a pas si longtemps s'il n'allait pas faire ses adieux au tennis de haut niveau en Australie, l'homme aux 21 titres du Grand Chelem désormais a trouvé un second souffle qu'il n'espérait plus. Prêt à accepter le pire, même s'il ne s'était jamais résigné, il savoure désormais chaque moment passé sur le court à pratiquer sa passion sans arrière-pensée. Et c'est sans doute de cette insouciance retrouvée, en quelque sorte, que Nadal tire sa plus grande force actuellement. Comme un certain Roger Federer en 2017, qui avouait jouer en n'ayant rien à perdre.
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Rafa Nadal

Crédit: Getty Images

"J'ai eu une très longue carrière, beaucoup plus réussie que je n'aurais pu l'imaginer. Jouer ici aujourd'hui est un cadeau. J'essaie d'apprécier tout ce qui m'arrive chaque jour. Je remercie la vie de m'avoir offert tant d'opportunités et d'expériences grâce au tennis. Je suis juste heureux et je remercie tous les gens ici au Mexique, qui m'accordent depuis si longtemps un soutien inconditionnel", a-t-il ainsi confié. Dix-sept ans après son premier titre à Acapulco, il est en lice pour rejoindre Thomas Muster et David Ferrer comme quadruple vainqueur du tournoi.

Attention au piège Norrie dans des conditions proches d'Indian Wells

Pour y parvenir, il lui reste toutefois un dernier obstacle à franchir en la personne de Cameron Norrie, 12e mondial et gaucher comme lui. A priori rien d'insurmontable, surtout pour ce Nadal-là qui vient d'écœurer Daniil Medvedev. Mais les données tactiques de la partie vont immanquablement changer contre le Britannique qui, par son style de jeu avec notamment son revers rasant, a des airs d'Adrian Mannarino. Or, le Français avait posé de sacrés problèmes au Majorquin en huitième de finale à Melbourne dans un premier set épique avant de se blesser.
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Un break par set pour surprendre Tsitsipas : Norrie a bien mérité sa 2e finale consécutive

Également très en forme actuellement, comme sa victoire sur Stefanos Tsitsipas en demie l'a confirmé, Norrie, titré à Delray Beach la semaine dernière, avait passé un cap majeur l'automne dernier en s'adjugeant le Masters 1000 d'Indian Wells. Et les conditions lentes avec un rebond haut au Mexique ne sont pas très éloignées de celles du désert californien.
"La finale s'annonce très difficile contre Norrie, je dois être prêt à 100%. C'est un match important contre un adversaire qui vient de remporter un tournoi et je devrai à nouveau jouer à un haut niveau", a d'ailleurs prévenu Nadal dans son style caractéristique. L'intéressé n'a jamais sous-estimé personne, c'est sans doute une des clés de son succès et de sa longévité. Et ce n'est pas maintenant qu'il va commencer.
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