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ATP Astana : Adrian Mannarino s'adjuge son 2e titre de la saison contre Sebastian Korda (4-6, 6-3, 6-2)

Maxime Battistella

Mis à jour 03/10/2023 à 14:13 GMT+2

Adrian Mannarino vieillit comme le bon vin. Le numéro 1 français est allé chercher la cerise sur le gâteau de sa belle semaine au Kazakhstan mardi en décrochant le titre à Astana. Pour ce faire, il a renversé avec la manière l'Américain Sebastian Korda (4-6, 6-3, 6-2). Il s'agit du 4e titre de la carrière du gaucher et de la première fois qu'il remporte deux trophées dans la même saison.

Adrian Mannarino à Cincinnati en 2023

Crédit: Getty Images

A 35 printemps passés, il semble encore avoir ses jambes de 20 ans. Adrian Mannarino a conquis mardi son 4e titre sur le circuit, et le 2e après Newport de sa superbe année, à Astana. Et il l'a fait avec la manière puisqu'il a renversé l'Américain Sebastian Korda, 28e joueur mondial, en finale du tournoi ATP 250 kazakhstanais sur le score de 4-6, 6-3, 6-2 en 2h08 de jeu. Cette 37e victoire en 2023 – il n'avait jamais gagné autant de matches ni autant de trophées en une saison – lui permet de remonter à la 23e place mondiale, soit un rang en dessous de son meilleur classement.
Adrian Mannarino a des ressources insoupçonnées, peut-être même pour lui. A le voir accroupi, les poings serrés, hurlant sa joie, nul doute que le vétéran gaucher a vécu mardi l'une des plus belles émotions de sa carrière. Car mené d'un set et d'un break 6-4, 3-1 dans cette finale, il pensait peut-être que sa chance était passée. Frustré, il en a même jeté sa raquette au sol. Mais perdu pour perdu, il a alors tout donné et sa révolte s'est transformée en ouragan qui a emporté Sebastian Korda sur son passage.

Mannarino a enclenché la seconde et Korda n'a pas pu suivre

Soudain bien plus agressif sur les secondes balles adverses, et globalement plus précis à la relance, il a débreaké et gagné cinq jeux d'affilée pour remettre les compteurs à zéro. Et si Korda a obtenu la première occasion à la relance dans le troisième acte, la dynamique n'en a pas pour autant changé. Audacieux et inspiré, Mannarino a fait la différence à 1-1 dans cette manche décisive et ne s'est plus retourné. Il s'est même permis quelques acrobaties dignes de Stefan Edberg au filet dans un registre qu'on ne lui connaissait pas.
Moins surprenant le connaissant mais tout aussi spectaculaire, "Manna" a ébloui par sa couverture de terrain, ses qualités défensives et sa capacité à contrer les velléités adverses comme sur ce passing-laser de revers croisé à 4-2 dans le set décisif, l'un des coups de la semaine. Pourtant, Korda semblait en contrôle dans cette finale une heure plus tôt. Grâce à une belle qualité de première balle, il avait réussi à protéger son engagement pendant la première partie du match, tout en jouant intelligemment le coup tactiquement.
Le jeune Américain alternait ainsi entre accélérations de revers et slices en lâchant bien sa seconde main dans cette diagonale. Ses changements de rythme faisaient mal à Mannarino. Mais quand ce dernier s'est rebellé et a changé drastiquement sa manière de jouer, Korda n'a pas été capable de répondre. C'est sans doute l'avantage de l'expérience et l'Américain a encore beaucoup à apprendre. De son côté, le Français ne s'est peut-être jamais aussi bien senti dans son jeu, alors qu'il est (bien) plus proche de la fin que du début. Voilà qui est réjouissant pour le tennis tricolore !
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