ATP 500 Bâle - Félix Auger-Aliassime bat Hubert Hurkacz (7-6, 7-6) et conserve son titre

Un an plus tard, Félix Auger-Aliassime renaît ! Au bout d'une saison ô combien compliquée, le Canadien a conservé son titre au tournoi ATP 500 de Bâle en domptant Hubert Hurkacz (7-6 7-6). Impressionnant au service - pas la moindre balle de break concédée -, le 19e mondial a aussi profité de la baisse physique du Polonais, touché à la cuisse gauche à partir du milieu de la deuxième manche.

Dire que ce titre était inattendu relève de l'euphémisme. Il y a quelques semaines encore, Félix Auger-Aliassime luttait pour gagner ne serait-ce qu'un match. Et cette semaine, FAA a enchaîné 5 victoires d'un coup (Riedi, Van de Zandschulp, Shevchenko, Rune et donc Hurkacz). Parmi celles-là, les trois dernières ont permis de retrouver un peu du joueur que l'on connaissait, promis à inscrire son nom dans l'histoire du tennis.

Il y a d'abord eu une balle de match sauvée en quart de finale contre Alexander Shevchenko, véritable tournant de la semaine pour le Canadien. En demi-finale, il y a eu la confirmation face à un top 10, avec la gifle (6-3 6-2) infligée à Holger Rune. Et en finale, il y a eu une démonstration de rigueur contre Hubert Hurkacz. Même quand le Polonais semblait en pleine possession de ses moyens, à savoir dans la première manche, Auger-Aliassime a remporté ses engagements avec une facilité déconcertante. Un chiffre le prouve : 93%, comme le pourcentage de points remportés derrière sa première balle sur l’ensemble de la partie.

Mais, s'il n'a pas concédé la moindre balle de break, FAA n'a, lui non plus, jamais réussi à breaker "Hubi", grand serveur de son état. En première manche, la seule opportunité de break (à 2-1 dans la première manche) a été balayée par la qualité de première balle du Polonais, qui a employé cette arme sur les quatre opportunités suivantes, à 4-4 et 5-5 dans le second set. Alors touché à la cuisse gauche, Hurkacz n'allait plus chercher aussi loin, latéralement, les coups d'Auger-Aliassime. Il tenait néanmoins grâce à son service, et au relâchement total qui caractérise les joueurs blessés.

Il aura donc fallu deux énormes retours, dans chaque tie-break, pour qu'Auger-Aliassime remporte le cinquième titre d’une carrière qui semblait à l’arrêt. Cette semaine, avec la défense des 500 points acquis l’an passé, il se battait même pour sa survie dans le top 20. Le Québécois sera toujours en mode survie à Bercy (demi-finale à défendre). Mais il pourra, en jouant ainsi, se remettre très bientôt à regarder vers le haut.