US Open 2025 - Félix Auger-Aliassime après sa demi-finale contre Sinner : "À quel point je suis proche ? L'avenir le dira..."

Personne ne croyait vraiment en lui avant cette demi-finale. De fait, Félix Auger-Aliassime a perdu contre Jannik Sinner. Comme prévu. Ce qui était moins attendu, c'est la façon dont le Canadien a mis en difficulté le numéro un mondial. FAA n'était pas si loin du compte. Peut-il garder le cap, voire faire mieux dans les mois à venir ? Il reste prudent. Mais la promesse est sur la table, désormais.

Auger-Aliassime et Sinner ont fait le show !

Video credit: Eurosport

Peut-être que cet US Open marquera un tournant dans la carrière de Félix Auger-Aliassime. Ou peut-être pas. Peut-être ne s'agira-t-il que d'une embellie passagère. Il verra, et nous avec lui. Mais ce qu'il a proposé ces dernières semaines donne envie d'y croire. Avec cette demi-finale new-yorkaise, il revient sur le devant de la scène. Mieux, ce qu'il a proposé vendredi soir dans le dernier carré contre Jannik Sinner offre une promesse encore plus aguicheuse. Oui, il a perdu, comme attendu. Mais il a été à la hauteur. Par moments, il s'est même hissé au niveau, voire au-dessus du meilleur joueur du monde. Par moments, seulement. Mais combien peuvent en dire autant ?
Dire qu'il y a trois semaines, face au même adversaire en quart de finale du Masters 1000 de Cincinnati, le Canadien avait pris une fessée (6-0, 6-2) par le même adversaire. Un monde les séparait alors. À Flushing, vendredi, ce fut le jour et la nuit. "J'ai beaucoup mieux joué cette fois, beaucoup mieux servi aussi, note-t-il. C'est bizarre parce que, à Cincinnati, je n'avais pas joué contre lui depuis des années, et j'ai été pris au dépourvu, d'une certaine manière. On ne s'était même pas entraînés ensemble une fois en trois ans. C'est une chose de regarder un joueur, mais être sur le terrain avec lui et voir sa façon de jouer, sa vitesse de jeu, ça m'a un peu pris par surprise."
picture

Même secoué, Sinner a le dernier mot : Le résumé de sa victoire en vidéo

Video credit: Eurosport

Qui est le véritable Félix Auger-Aliassime ?

Là, il était prêt, même si le scénario du premier set (6-1) a pu laisser croire qu'il allait de nouveau boire la tasse. "Oui, ce soir, j'étais prêt, confirme le Montréalais. Je savais à quoi m'attendre. Il a encore fait un super début de match, mais j'avais beaucoup plus confiance en moi et dans le fait qu'au fil du match, je pourrai être compétitif." Pendant près d'une heure, il a même été un peu plus que ça. Lors du deuxième set, loin de la victime expiatoire attendue, c'est lui qui a été le patron sur le court. Autoritaire, agressif, ambitieux, il a joué une manche quasi-parfaite.
S'il pouvait tenir un tel niveau sur la distance d'un match, Félix Auger-Aliassime s'imposerait comme le troisième homme du circuit, derrière, en compagnie de Sinner et Alcaraz. Mais c'est tout le problème : pour l'heure, il n'a pas encore cette faculté de faire de cet extraordinaire niveau plafond un niveau plancher, contrairement à l'Italien et à l'Espagnol. Mais quel pas en avant tout de même au cours de ces deux dernières semaines. Il a tout. Un physique de golgoth, la puissance, un gros service, un jeu complet des deux côtés du fond du court. Vendredi, il y a ajouté un goût du combat et une certaine audace dans le tempérament.
Qui est le véritable Félix Auger-Aliassime ? Celui des deux-trois dernières années ? Celui du quart de finale contre Alex de Minaur, stressé par sa propre ambition et par l'enjeu ? Ou le conquérant du deuxième set de cette demi-finale ? Il est sans doute un peu tout ça. Mais il va forcément quitter New York avec les idées plus claires et, souhaitons-le, souhaitons-lui, une ambition décuplée. "Par séquences, souffle-t-il, j'étais au coude-à-coude avec lui, j'ai même dominé un moment. On a eu une vraie bagarre."
picture

Auger-Aliassime et Sinner ont fait le show !

Video credit: Eurosport

Place au mariage

N'éprouve-t-il pas une petite pointe de regret ? S'est-il vu capable de causer une gigantesque sensation ? "Non, aucun regret, assure-t-il. C'est dur, oui, parce que j'ai des balles de break au début du 4e set. Je prends un risque sur un coup droit. S'il est dedans, peut-être qu'on va au 5e set, ou peut-être pas. Je n'en sais rien, donc je n'ai pas de regrets. J'ai fait mon match, j'ai joué mon jeu."
Finalement, c'est probablement davantage cette défaite que ses cinq victoires précédentes qui donnent une idée de ce qu'il peut accomplir. Plus encore que le fait d'avoir battu Zverev, Rublev ou De Minaur, c'est cette façon de regarder Sinner en face, jusqu'à lui distribuer quelques claques bien senties, qui donnent envie de voir et de savoir ce que la suite peut donner. "À quel point je suis proche, interroge-t-il ? L'avenir le dira. L'avenir le dira... Je ne veux pas faire trop de prédictions. Là, je veux prendre le temps d'analyser et de savourer tout ce qu'il y a eu de bon pour moi dans ce tournoi. Après, je veux continuer de progresser, d'avancer pas à pas."
À New York, c'est plutôt à grandes enjambées qu'il a avancé. Il va rentrer à la maison en étant 13e mondial et 10e à la Race. Après deux années de surplace, il va de nouveau dans le bon sens. À revoir, donc, et vite. Mais sa prochaine priorité n'est pas Sinner, Alcaraz ou son éventuel retour dans le Top 10. Non, c'est son mariage, imminent, avec celle qui est sa petite amie depuis 2019, son prochain rendez-vous majeur. Lundi, il a une séance, prévue de longue date, pour finaliser les essayages de son costume. "Je ne sais pas ce qui est le plus stressant, de jouer une demi-finale de Grand Chelem ou de me marier", avait-il plaisanté avant d'affronter Jannik Sinner. Sacré été en tout cas, pour le joueur comme pour le jeune homme.

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité