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L’étonnant coup de blues de Rafael Nadal

Amandine Reymond

Mis à jour 22/04/2014 à 18:39 GMT+2

Rafael Nadal, qui n’a jamais semblé aussi fragile en début de saison sur terre battue, a reconnu à Barcelone qu’il partait de loin dans sa recherche de confiance.

Rafa Nadal

Crédit: Eurosport

Depuis son arrivée à Barcelone au lendemain de sa défaite contre David Ferrer vendredi dernier en quart de finale de Monte-Carlo, Rafael Nadal travaille sans relâche pour retrouver ses sensations. Aux côtés de Toni Nadal, il enchaîne les séances d’entraînement, insistant plus particulièrement sur le coup droit, sa principale arme, qui lui a souvent fait défaut contre son compatriote.
Très attendu pour sa conférence de presse d’avant-tournoi, Rafael Nadal est apparu soucieux, lundi. Il a reconnu clairement être en panne de confiance et avoir manqué de compétitivité ces dernières semaines. Une petite déprime d’autant plus étonnante qu’elle est révélée au début de la saison sur terre battue, une période au cours de laquelle la confiance du Majorquin est d’ordinaire à son maximum.
J’ai été le joueur qui a manqué le plus d’occasions à cause de blessures.
Plutôt satisfait de son début de saison dans l’ensemble, Rafael Nadal a une nouvelle fois ramené une partie de ses problèmes à sa défaite en finale de l’Open d’Australie, il y a bientôt trois mois, et la frustration provoquée par l’apparition de cette blessure au dos. "C’est un obstacle de plus dans ma carrière, j’en ai eu d’autres c’est évident, on ne va pas le cacher, a regretté le numéro un mondial. Ces huit dernières années j’ai réussi bien plus de choses que ce dont j’aurais pu rêver mais c’est vrai aussi que j’ai été le joueur qui a manqué le plus d’occasions à cause de blessures par rapport à mes principaux rivaux."
Nadal dit vrai. Touché au pied avant l’Open d’Australie en 2006, il a ensuite manqué beaucoup plus de grands rendez-vous que Roger Federer ou Novak Djokovic à cause de sérieuses blessures. L’une des dernières (genou gauche) l’avait même tenu éloigné du circuit pendant sept mois en 2012. "J’ai perdu beaucoup d’occasions de continuer à accumuler des titres. Et quand ces occasions passent elles ne reviennent pas… Mais même ainsi, je suis ravi de tout ce que j’ai réussi, je ne vais pas me plaindre, je me sens privilégié et puis je pense que tous les joueurs que j’ai côtoyés sur le circuit, tous sauf un (Roger Federer) échangeraient leur place avec la mienne."

Rebondir à Barcelone

En 2014, la blessure est moins grave. L’Espagnol a rapidement fait son retour sur le circuit mais elle n’en a pas moins perturbé sa saison jusqu’à maintenant. "Le fait de n’avoir pas pu m’entraîner correctement après l’Open d’Australie à cause de ma blessure au dos m’a empêché de continuer sur ma bonne lancée et j’ai eu un peu de mal à retrouver le rythme en compétition, a dit Nadal avec sa mine des mauvais jours. Quand on est sur une bonne dynamique, qu’on se sent bien, qu’on joue bien et qu’une blessure comme celle contractée pendant l’Open d’Australie survient, c’est normal de perdre un peu de confiance, d’accuser un peu le coup mentalement."
"A Miami contre Djokovic et la semaine dernière contre David Ferrer, il m’a manqué ce petit plus de confiance et de compétitivité." Une déprime passagère à laquelle l’Espagnol espère toutefois mettre fin rapidement. "Il faut regarder devant et ça commence avec ce tournoi qui a toujours été très important pour moi."
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Rafael Nadal, premier entraînement avant l'ATP500 de Barcelone, 2014

Crédit: AFP

J’ai perdu, je perdrai encore et de plus en plus
A Barcelone, Rafael Nadal veut se retrouver. A la recherche de son meilleur niveau depuis sa finale perdue face à Stanislas Wawrinka à Melbourne, le Majorquin a bien l’intention de profiter de son retour sur ses terres barcelonaises où il s’est déjà imposé à huit reprises pour faire le plein de confiance avant d’affronter les principaux tournois sur terre battue (Madrid, Rome et Roland-Garros), cette surface où il est le roi mais où il se sent plus vulnérable que jamais. "De Monte-Carlo à Roland-Garros c’est une période de la saison très importante pour moi mais personne ne gagne éternellement, je ne suis pas une exception. J’ai perdu, je perdrai encore et de plus en plus, c’est normal quand on avance dans sa carrière on n’a plus forcément autant de succès. Mais je suis toujours là, j’essaie de faire de mon mieux."
Légèrement touché mentalement, Rafael Nadal sait que seul l’enchaînement des matches lui permettra de retrouver son rythme de croisière sur terre battue. Et pour ça, rien de mieux qu’enchaîner les victoires. Albert Ramos et Nikolay Davydenko, ses possibles adversaires pour ses débuts à Barcelone, sont prévenus. L’ogre de la terre a encore faim.
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