ATP Barcelone : Rafael Nadal se fait une frayeur mais bat Leonardo Mayer (6-7, 6-4, 6-2)

Pris par le vent et la tornade Fognini en demi-finale du Masters 1000 de Monte-Carlo, Rafael Nadal s'est, un peu, rassuré sous le soleil de Barcelone. Opposé à l'Argentin Leonardo Mayer pour son entrée en lice, l'undécuple vainqueur du tournoi a eu du mal à montrer son meilleur visage. Dans le premier set, l'Argentin a même jeté un froid dans le public. Offensif, n'hésitant pas à se décaler sur son coup droit pour prendre sa chance, le 63e joueur mondial a remporté la première manche au jeu décisif, malgré 3 balles de set pour Nadal. Mais dans la foulée, Mayer à laissé retomber le souffle. Dès l'entame du deuxième set, il a offert le break en lâchant 4 fautes directes. Relâché, le Taureau de Manacor a pris peu à peu ses marques pour revenir à égalité, puis empocher le troisième en jouant à un bien meilleur niveau pour s'imposer 6-7, 6-4, 6-2.

Le break réussi d'entrée de deuxième set est sans doute le tournant du match. Jusque-là, c'était un peu la tempête sous le crâne de Nadal. Souvent mal placé, à l'image de plusieurs bois, il a commis de nombreuses erreurs. Grossières. Inhabituelles. Sur les 3 balles de première manche qu'il s'est procuré, deux ont été gâchées. La troisième étant sauvée par une rafale de coup droit de Mayer. Puis, en début de deuxième set, le baromètre de l'Argentin s'est déréglé. Avec ses 4 erreurs qui ont offert le break, il a enlevé, tout seul, une bonne partie de la pression qui pesait sur l'Espagnol. Moins tendu, Nadal a conservé son avantage pour s'imposer 6-4.

Dans le dernier acte, "Rafa" a retrouvé un peu de foudre. Celle qui anime son bras pour lâcher d'énormes accélérations. Peu en réussite en début de rencontre dans sa diagonale forte - celle de son coup droit sur le revers, qui plus est à une main, de Mayer – il a su changer de tactique. En jouant plus souvent avec son revers, fort, moins lifté, sur le coup droit du natif de Corrientes. Grâce à cette frappe, il a réussi plusieurs coups gagnants. Puissants. Précis. A l'instar de la balle de match. Un revers croisé-court pour boucler l'affaire en 2h49. Après avoir soufflé le chaud et le froid, il retrouvera David Ferrer, son ami, au prochain tour. En espérant monter en température.