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ATP Doha - Federer : "Très heureux de ma gestion des points importants, c’est très bon signe"

Maxime Battistella

Mis à jour 10/03/2021 à 22:14 GMT+1

ATP DOHA – Plus d’un an après sa demi-finale de l’Open d’Australie 2020, Roger Federer a retrouvé la sensation unique de disputer un match sur le circuit et, par la même occasion, le goût de la victoire face à Daniel Evans (7-6, 3-6, 7-5) mercredi au Qatar. Ravi, le Suisse n’a pas boudé son plaisir et s’est d’ores et déjà rassuré sur son niveau. Son nouveau défi sera désormais d’enchaîner.

Federer : "La route a été longue et difficile mais ça valait le coup"

Des coups de génie, quelques tranches, beaucoup de sourires et finalement les bras levés. Roger Federer est revenu, enfin, pour arpenter son terrain de jeu favori, et faire ce qu’il aime le plus au monde. Privé de sa passion pendant 405 jours, il a montré en un peu moins de deux heures et demie pourquoi tous les efforts consentis pour revenir de deux arthroscopies du genou droit valaient la peine. Face à un Daniel Evans inspiré, il s’est visiblement fait plaisir et en a donné aux 2000 privilégiés à Doha et aux millions de téléspectateurs qui ont pu le voir à l’œuvre.
Tout n’a pas été parfait tennistiquement parlant. Il y a eu des hésitations pour monter à la volée, quelques défauts dans les ajustements et quelques mauvais choix. Mais le Maestro a aussi prouvé par séquences qu’il n’avait rien perdu de sa magie, comme sur ce dernier revers gagnant long de ligne pour signer à sa manière son retour sur le circuit. "J’étais fatigué à la fin et je pense que Dan (Evans, NDLR) était plus frais que moi. Mais je me suis dit que si je devais perdre, autant le faire en y allant à fond. Et à la fin, il m’a un peu aidé. C’était super de finir sur un revers gagnant le long de la ligne. Ça a été un long et difficile chemin, un immense défi de revenir à mon âge. Mais j’ai une super équipe qui m’entoure", a-t-il ainsi savouré sur le court.
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Stress, appréhension, physique… Quelles incertitudes entourent le retour de Federer ?

Une bonne réaction face au stress du retour à la compétition

Après une si longue absence, il a fallu un peu de temps à Federer pour retrouver ses marques. D’autant que les choses ont un peu changé sur le circuit, pandémie oblige. "J’ai oublié plein de trucs. L’horloge au service (il a demandé à l’arbitre Mohamed Lahyani s’il avait bien 25 secondes chrono avant de servir lors du toss avant le match, NDLR), j’ai joué pendant trop longtemps sans pour que ce soit inscrit dans ma tête. J’ai oublié ma serviette, puis j’ai demandé à ce qu’on me l’apporte, et ils ne pouvaient pas bien sûr. Ça faisait longtemps", s’est-il amusé, tout sourire en conférence de presse.
Auparavant, sur le court, le Suisse avait rendu hommage à son adversaire, qui l’a beaucoup aidé dans la dernière ligne droite avant de reprendre la compétition. Clin d’œil du destin, Daniel Evans avait été également son premier adversaire lors de son premier come-back en janvier 2017 à la Hopman Cup. "Ça fait du bien d’être de retour. Je suis heureux de me tenir devant vous ici, peu importe que je gagne ou que je perde, même si c’est encore mieux en ayant gagné bien sûr. C’était un super match… Dan a bien joué aussi. Il a été un merveilleux partenaire d’entraînement ces deux dernières semaines, nous avons joué une vingtaine de sets l’un contre l’un, et c’était un vrai plaisir."
Gagner contre le 28e joueur mondial à 39 ans, alors que Federer n’avait plus joué le moindre match depuis plus de 13 mois, cela relève de l’exploit. Et l’on comprend aisément la satisfaction du bonhomme quant à son niveau de jeu. "Je suis très heureux de ma capacité à gérer les moments durs du match. Plus les points étaient importants, plus j’étais capable de jouer comme je le voulais. C’est très bon signe", a-t-il confié. Preuve en est, sa capacité de réaction après une volée liftée totalement décentrée sur sa première balle de premier set, ou encore le sauvetage de deux balles de break à 3-3 dans la manche décisive en prenant le filet d’assaut.
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Pour fêter son retour, 10 points de légende de Federer : Quand le Maestro en met plein les yeux

J'ai essayé de prendre un bain glacé une fois dans ma carrière, et je n'avais vraiment pas aimé. Je ne vais pas le refaire
Mais pour franchir ce premier obstacle, il a dû batailler pendant 2h24 sur le court. Lui qui a annoncé être capable d’enchaîner les entraînements intenses de deux heures et demie pendant cinq jours va donc devoir se prouver qu’il peut aussi le faire en tournoi, alors que le stress de la compétition est plus énergivore. Comment va-t-il récupérer pour son quart de finale jeudi face à Nikoloz Basilashvili ? Telle est la grande question pour un joueur de son âge qui a avoué n’avoir pas totalement joué sans douleur.
"Je suis de la vieille école. J’ai essayé de prendre un bain glacé une fois dans ma carrière, et je n’avais vraiment pas aimé. Je ne vais pas le refaire. Je n’ai pas pris d’anti-inflammatoires lors des 9 derniers mois, donc de ce point de vue, je vais vraiment bien. Je vais bien manger, m’étirer, prendre une douche, me faire masser et dormir", a-t-il indiqué.
Des recettes de grand-mère pour un papy du tennis, serait-on tenté de commenter, un brin taquin. Mais elles lui ont plutôt réussi jusqu’ici dans sa carrière, alors il serait sûrement malvenu de les changer. Car quoi qu’il arrive, courbatures ou pas, Federer se lèvera avec le sourire jeudi. Celui d’un passionné qui peut refaire son métier et s’attaquer à un nouveau défi pour cette semaine de reprise d’ores et déjà réussie.
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