Le Français Alexandre Müller s'incline en finale contre Roberto Carballes Baena à Marrakech

Alexandre Müller y a cru. Longtemps. Et beaucoup. Mais après être passé tout près, le Français a fini par coincer dimanche en finale du tournoi de Marrakech face à Roberto Carballes Baena (4-6, 7-6, 6-2). L'Espagnol, un peu plus solide physiquement, obtient là le deuxième titre de sa carrière, cinq ans après celui conquis à Quito, et laisse le Francilien face à ses regrets.

Pourtant, pendant un bon set et demi, Müller a donné l'impression d'avoir la main sur cette finale. Après avoir sauvé son service dès le troisième jeu du match alors qu'il était mené 0-40, c'est lui qui a signé le premier break de la rencontre avant de tenir sa mise en jeu jusqu'au bout de ce premier acte. Il n'était plus qu'à une petite mance d'aller au bout de son conte de fées marocain.

Peut-être pourra-t-il maudire ces deux balles de break sur le service de l'Espagnol en début de deuxième set, qui lui aurait permis d'asseoir son autorité. Et surtout ce jeu 11e jeu à 5-5, quand il a mené 15-30. Carballes Baena semblait alors au bord de la rupture. Mais il n'a pas craqué et, dans le tie-break, il s'est montré le moins nerveux des deux joueurs. Ce n'était pas volé pour le trentenaire ibérique, qui avait réussi le premier break du set avant de perdre cet avantage dans la foulée.

Dans la tête, la perte de ce tie-break a sans doute pesé chez Alexandre Müller. Dans le corps aussi car ce vrai bon gros combat de terre battue commençait à laisser quelques traces. Le Français a d'ailleurs fait appel au docteur à plusieurs reprises dans la partie finale de la rencontre. Quoi qu'il en soit, il a lâché prise. Un break d'entrée, puis un autre à 4-2 et le titre s'est définitivement envolé.

Reste une semaine formidable, qui confirme ses progrès récents, déjà entrevus à Doha, où il avait atteint au mois de février son premier quart de finale sur le circuit principal. Il a fait beaucoup mieux au Maroc, même s'il lui manque la cerise sur le gâteau. Lundi, il pointera à la 96e place au classement ATP, soit un bond de trente places en une semaine. Une récompense, et une promesse pour la suite.