ATP Miami - Daniil Medvedev bat Jannik Sinner en finale (7-5, 6-3) et décroche son 4e titre de la saison

Son redressement est pour le moins spectaculaire. Dimanche, Daniil Medvedev a remporté à Miami son quatrième trophée en deux mois sur le circuit, auquel il faut ajouter une finale à Indian Wells. Cette 24e victoire sur ses 25 derniers matches, le Russe est allé la chercher avec la manière qui plus est contre Jannik Sinner en deux sets (7-5, 6-3) et 1h35 de jeu en Floride. Lauréat du 19e titre de sa carrière, le 5e en Masters 1000, il prend par la même occassion la tête de la Race devant Novak Djokovic et sera numéro 4 mondial la semaine prochaine.

Si Jannik Sinner avait besoin d'une confirmation, il l'a obtenue ce dimanche sur le court du Hard Rock Stadium : Daniil Medvedev est bel et bien sa bête noire. En six confrontations désormais, l'Italien n'a toujours pas trouvé la clé. Eblouissant face à Carlos Alcaraz en demi-finale, il n'a cette fois pas pu livrer le combat espéré, autant pour des raisons tactiques évidentes qu'à cause d'une certaine usure sur le plan physique. Dès le milieu de la première manche, il a ainsi accusé le coup, peut-être victime d'un coup de chaud.

Pour être tout à fait honnête, cette finale n'a pas non plus été totalement à sens unique. C'est même Jannik Sinner qui a breaké le premier, s'aventurant au filet pour ravir le service adverse (2-3). Malheureusement pour lui, il n'a jamais pu capitaliser sur son avance puisqu'il a cédé sa mise en jeu dans la foulée. Emprunté dans ses débuts de parties en quart et en demi-finale, Medvedev a cette fois clairement haussé le curseur. Très véloce, capable de contrer efficacement la force de frappe adverse, il a emmené l'Italien dans des bras de fer du fond qu'il a quasiment systématiquement gagnés.

Plus les échanges se sont allongés, plus Sinner a montré des signes de lassitude sur le plan physique. Et à 6-5 en sa faveur, Medvedev a porté l'estocade à la relance, neutralisant son rival par sa longueur de balle. Il a enfoncé le clou d'entrée de deuxième acte, enchaînant quatre jeux (7-5, 2-0) avant... de rendre son avantage. Ce moment d'absence aurait pu être un tournant, il n'a en fait été qu'une péripétie. A nouveau indébordable en cadence, le grand Daniil a tissé sa toile pour breaker à nouveau (7-5, 3-1) et tenir aisément son avantage jusqu'au bout.

Intraitable derrière sa première balle (86 % de réussite, 32 points gagnés sur 37), Medvedev a même conclu l'affaire sur un jeu blanc, comme il avait débuté cette finale. Du premier au dernier point, il n'a jamais semblé douté, fort de ses résultats sur ces dernières semaines de compétiton et de son ascendant psychologique sur l'Italien. Ce dernier pourra se consoler en constatant lundi son retour dans le Top 10. Quant au Russe, il a fait le plein avant la saison sur terre qu'il abordera dans des conditions de confiance optimales.